Dernier acte pour la Fondation Cartier à Raspail avant son transfert pour le Louvre des Antiquaires cet automne. Paradoxalement, l'exposition choisie laisse une première impression de perplexité. Pour cette ultime révérence, allait-on voir les espaces engloutis sous d'imposantes tapisseries de laine, occcultées par des murs de bandes rectangulaires monochromes, de différentes longueurs et épaisseurs, cousues sur un support de coton évoquant des murs en briques, comme le maîtrise Olga de Amaral ?
On a beaucoup parlé des amas de feuilles du Murs rouge où l'automne a laissé sa trace, des jeux d'ombre et de lumière se prolongeant sur les parois de verre et sur le jardin à travers les Brumas.
Mais cette femme est avant tout une tisseuse experte, elle connait la matière qu'elle façonne. C'est une alchimiste qui nous conduit vers le spirituel tout en restant profondément enracinée dans la terre. Ainsi en est-il de ces stèles, totems mystérieux ou emblèmes du sacré qui puisent leur énergie à la fois de la terre nourricière et du cosmos infini.
Photos de l'autrice à la Fondation Cartier, février 2025.