Les sept sœurs de la mythologie grecque étaient Maïa, Alcyone, Astérope, Céléno, Taygète, Électre et Mérope, enfants d’Atlas et de Pléioné, la divinité protectrice des marins. Pourchassées par le chasseur Orion, tombé sous leur charme, les sept soeurs furent délivrées de sa traque incessante par Zeus, qui les changea en colombes et elles prirent leur envol. Chaque soir, on peut les revoir sous la forme de l'amas des Pleiades, si reconnaissable près de la constellation d'Orion.
De tous temps, les Pléiades ont servi de point de repère, aux marins pour naviguer, aux agriculteurs pour déterminer le moment des semailles et des moissons... et ont suscité des légendes, des sagas que les générations se transmettent.
En Australie, les sept soeurs sont victimes de la poursuite sans relâche d'un sorcier, une saga qui se décline tout au long des territoires aborigènes du centre et de l’ouest du pays, laissant ses traces dans le paysage.
Au musée du Quai Branly et jusqu'au 2 juillet on peut voir "Songlines. Chant des pistes du désert australien", une exposition itinérante produite par le National Museum of Australia avec le soutien des gardiens traditionnels de la Loi et des savoirs aborigènes sur l’histoire des Sept Sœurs.
Une multitude de peintures représente ces récits de création et nous invite à partager ces parcours. Une très belle exposition !
Pierre Loti, écrivain et voyageur est le titre d'un colloque qui va se tenir à Paris les 10, 11, 12 mai prochains à l’occasion du centenaire de sa mort, le 10 juin 1923. Celui-ci est organisé par la Sorbonne-Nouvelle et la Société de Géographie.
De Julien Viaud à Pierre Loti, l'homme aux mille visages comme on a tendance à le surnommer, fut effectivement marin, écrivain, artiste, et un grand excentrique ; en témoigne sa maison de Rochefort qui devrait réouvrir prochainement (2024?).
Mais Pierre Loti demeure méconnu. "Le demi-siècle qui sépare les non lecteurs des derniers lecteurs est celui de l’engloutissement d’une œuvre. Sa faiblesse a été d’être de son époque, celle de l’empire colonial français dont le naufrage que personne ne regrette provoqua des dégâts collatéraux au rang desquels l’œuvre de Pierre Loti qui coula sans jamais avoir été un suppôt du colonialisme, bien au contraire".
Loin de ses romans qui exalte l’exotisme, le tragique et l’amour, ceux qui s'intéressent au Pacifique retiennent bien sûr ses dessins des moai qui illustrent le Journal d'un aspirant de La Flore.
Mais ce côté dessinateur de voyage n'est qu'une petite partie du continent "Loti" à découvrir :