Les rares statues royales ou Ndop retrouvées constituent des portraits commémoratifs des généalogies des rois Bushoong.
Ces effigies royales ont été connues en Occident au début du XXe siècle grâce à l'ethnologue Emil Torday, ami du roi Kot a-Pey, qui se fit offrir plusieurs de ces effigies.
Celles-ci, contrairement à ce qu’il pensait, étaient postérieures au règne des rois concernés.
Seulement une douzaine d’entre elles ont été authentifiées et identifiées car elles se ressemblent beaucoup.
On peut les distinguer notamment grâce à l’emblème (ibol) choisi par le roi au début de son règne et qui est placé devant lui dans sa représentation.
Ainsi, si on relève des constantes sur toutes ces effigies royales :
o Le roi, torse nu, assis en tailleur sur une estrade (présentant généralement un certain embonpoint), le visage concentré, les yeux clos ;
o Une coiffure à visière (shoody),
o Des bracelets et une ceinture croisée sur le ventre (généralement ornés de cauris),
o Un pommeau d’épée ou une épée dans la main gauche,
o À l’arrière, un cache fesse;
c’est essentiellement l’emblème qui va distinguer ces "ndop" et constituer objet de passions et de débats pour les historiens d’art :
- un jeu avec des cases et des jetons (Roi Shyaam aMbul aNgoong....)
- un tambour décoré (Rois Mishe miShyaang maMbul, Mishapelyeeng-a Ntchey…..)
- un objet recouvert de cauris évoquant le trésor du roi (Mbopenyeega-Ntchey)
- un perroquet (Kot-a Mbweeky)...
Photo 1 : © Brooklyn Museum of Art
Photo 2 : © The Royal Museum for Central Africa (Tervuren)/R.Asselberghs
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