Les masques les plus anciens ont été réalisés en feuilles, composés d’un filet de fibres végétales et surmontés d’un ornement de plumes.
Ils incarnent véritablement Do.
Plus tard, les Bwa ont fabriqué des masques en bois et l’on parle de véritable autochtonie du masque de feuilles.
Ces masques apparaissent à plusieurs moments : après les dernières récoltes, pour les semailles, pour toutes les cérémonies de renouveau et de vie associées à Do.
Les masques de feuilles apparaissent avec toute la communauté.
Ils ne sont pas « réservés » aux rites de l’initiation. Par contre, ce sont les initiés qui confectionnent les masques. Ils peuvent même mâcher les feuilles issues de leur masque car le soir même, il sera brûlé.
En effet, Do ne peut apparaître que dans sa fraîcheur, il ne peut avoir de lendemain.
Il faudra alors fabriquer de nouveau un masque de feuilles fraîches dans lesquelles la sève coule, comme appel à la saison des pluies et aux bonnes moissons.
Dans le sud du pays Bwa ; on trouve une rivalité entre le masque de feuilles symbolisant la nature et les masques de bois symbolisant la culture des hommes.
Aussi, le masque de feuilles peut-il être utilisé pour des rites de purification dans certains villages.
Photo :© Christopher D.Roy in The Art of Burkina Faso
C'est tout un domaine que je connais si peu et vous êtes passionnante. Je vous souhaite beaucoup de visiteurs, et beaucoup de voyage.
Quant à Do, qui, pour rester dans sa fraicheur, est éphémère, au sens propre, on doit retrouver ce thème ailleurs, dans d'autres rites, non ?
Rédigé par : Lunettes Rouges | 20 décembre 2005 à 01:42