Chez les Kuba, le tissage est un apanage masculin, alors que la broderie celui des femmes. Ils tissent du raphia sur des grandes longueurs (2 à 4 mètres) qui seront entourées autour de la taille et constitueront un pagne (Mapel (pagnes masculins) et Ntshak (pagnes féminins)).
L’étoffe Kuba a toujours été un vêtement lié à un rang et permettait (encore maintenant) d’identifier précisément les personnes sur l’échelle sociale.
Les plus belles pièces sortaient des ateliers royaux. À la mort du roi, certains de ses pagnes étaient ensevelis avec lui ainsi que des costumes.
Ces tissus présentent généralement des entrelacs de formes géométriques.
Les motifs n’étaient pas d’inspiration libre et chaque roi se devait de choisir un répertoire de motifs marquant ainsi son règne.
Les brodeuses travaillaient de mémoire, une partie du tissu était cachée par un autre tissu protecteur à mesure de l’accomplissement du travail. Cela explique le changement de construction parfois rencontré sur une même pièce.
Les tissus les plus remarquables sont ceux comportant une pièce centrale entourée de broderies plus claires, surbrodée par un fil de raphia que l’on coupait par petites touffes de manière très « rase ».
Cette technique procure alors le toucher du velours.
Relativement moderne (fin XIXe), cette technique du « velours du Kasaï » a rencontré beaucoup de succès et se perpétue encore maintenant.
Photo 1 : © Cleveland Museum.
Photo 2 : © Genève, Musée Barbier-Mueller/M. Aeschimann
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bonjour, j ai recu en cadeau 1 pagne buba du zaire et j aimerais bien le revendre.pouvez vous m orienter pour cette demarche je vous en remercie
Rédigé par : NICOLAS JEAN YVES | 18 mai 2007 à 17:19
Bonjour j'aimerais savoir si c'est possible d'imprimer, le motifs du pagne kuba sur un autre tissu. Exp du coton
Rédigé par : Rachel masengu | 15 juin 2018 à 07:33