Le masque le plus important reprend l'image du boeuf. Il s'agit de l'EJUMBA
(ou EJUMBI).
Sa forme est assez simple. Constitué par une armature en vannerie, il comporte 2 yeux cylindriques grands ouverts et une nervure verticale partageant le visage.
A l'origine, les cornes étaient de cornes d'antilopes; elles sont remplacées maintenant par des cornes de boeuf. Ce masque est orné de coquillages, de graines d'abrus.
Généralement le masque Ejumba est couvert de tout élément pouvant symboliser la puissance physique et sexuelle du porteur.
Les jeunes initiés portent ce masque-heaume à leur retour du bois sacré. Associé à un imposant costume de fibres de raphia, ils dansent. L'initiation est terminée et les jeunes gens se préparent déjà pour leur futur mariage...
Cet ancien masque Diola faisait partie du Cabinet d'Histoire Naturelle du Château de Versailles.
Il a été acquis par un négrier en Casamance vers 1750 et embarqué avec la cargaison d'esclaves pour la Louisiane. C'est là qu'il fût racheté par Charles Philippe Fayolle, commis au Bureau des Colonies d'Amérique pensant qu'il s'agissait d'un masque de Louisiane.
Il semble que mis à part des masques en terre cuite ou en métal, celui-ci constitue le plus ancien masque africain attesté dans les collections connues dans le monde.
Photo 1 : © Collection Barbier-Mueller, in L'Autre Visage/Photographe : P.-A Ferrazzini.
Photo 2 : © Musée du Quai Branly.
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