Avant de "quitter" le Mali...les Bamana...
Avec 2 millions de personnes, ils constituent le peuple le plus important en nombre du pays, implanté essentiellement dans l'ouest et le sud.
D'origine Mandé, ils ont aussi été appelés Bambara par les autres populations, nom adopté par les Français en 1898; mais les Bamana ne se sont jamais nommés de la sorte.
Comme les Dogon, les Bamana ont résisté par le passé à l’islamisation et ont fondé une société sur le modèle patrilinéaire.
Les Bamana sont culturellement très proches des Malinké et des Soninké. Ils ont une origine commune rattachée à l'empire de Ouagadou (ou Wagadu) et ont été politiquement liés aux pouvoirs de Ségou et de Kaarta (mi XVII°s-fin XIX°s).
Ce sont des cultivateurs de mil, de riz, de sorgho...
Les pratiques réellement spécifiques aux Bamana sont celles de sacrifices animaux pratiquées sur des objets de pouvoir que sont les boli.
L'art Bamana est essentiellement un art de masques.
La sculpture est présente dans une moindre mesure et est le produit de spécialistes que sont les forgerons.
Les figurines semblent être liées à Faro une déesse de l'eau, mère de l'humanité dans la version du mythe fondateur Bamana. Elle est associée à Bemba (figure masculine) et serait l'équivalent du Nommo des Dogon. Comme ces derniers, les Bamana accorde une importance toute particulière à la gémellité.
Les sociétés d'initiation appelées JOW jouent un rôle encore majeur dans la vie sociale et religieuse.
Elles sont structurées en classes:
NTOMO (N’DOMO),
KOMO, NAMA, KONO, CI-WARA (TYIWARA)
et KORE placées sous le patronage de la hyène noire et du vautour céleste. Seules les sociétés NTOMO et KORE organisent des rites de passage, les autres associations sont de moins grande envergure.
Ces classes possédent des masques qui leur sont propres.
Le plus célèbre d'entre eux est probablement le masque-cimier CI-WARA dont l'iconographie, relative à plusieurs animaux, comporte toujours une référence à l'antilope. Ici, il est surmonté d'un personnage féminin, probablement Faro.
Il se rapproche par là du masque Satimbe chez les Dogon
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Ha ha on me fait un jeu de piste.
J'ai d'abord pensé à la statue néolithique du VII millénaire découverte près d'Amman en Jordanie, la date correspondrait, le visage est stylisé par contre le corps ce n'est pas çà, mais je vais chercher.
A part cela j'ai l'impression que le musée du quai Branly fait la sourde oreille...
Rédigé par : Louvre-passion | 20 mars 2006 à 21:13