« Il se rappelait la file des cent cinquante danseurs masqués des Ogol qui avait surgi des grès tremblants de mirage et s’était engagée dans la poussière des pistes traversant les champs.
Presque tous ceinturés de fibres écarlates qui s’ouvraient sur des fibres noir luisant ou jaune paille, les hommes portaient sur la poitrine les faux seins noirs ou les bandes de cauris cousus, éclatants de blancheur.
Les visages se cachaient sous les cagoules tressées dont certaines se crêtaient d’un court plumet beige ou d’un cimier rouge,
à la romaine.
Ils représentaient les jeunes gens, les forgerons,
les Peuls,
les Saman,
les cordonniers, les tambourinaires, les Maures, les voleurs rituels, les chasseurs.
D’autres portaient les masques en bois taillés et peints des trois couleurs fondamentales, rouge, noir, blanc. Antilope chevaline, cervidés, oiseaux picoreurs,
« déployeurs d’ailes de brousse » à la haute croix de Lorraine, enfin les longs mâts dits
« maison à étage ».
Marcel Griaule
Dieu d’eau
L'AWA désigne la société des masques chez les Dogon mais aussi les masques eux-mêmes et les fibres des masques.
Cette société masculine est très hiérarchisée : les membres les plus importants sont les Vieux qui ont assisté à 2 Sigi (cérémonie qui ne se produit que tous les 60 ans), puis viennent ceux qui ont assisté à un Sigi, puis les plus jeunes.
Seule, une femme, la Yasigine, a le droit d’accéder à l’Awa.
Elle est la "soeur des masques"...mais son rôle se borne à être un officiant de cette société masculine. Elle est représentée sur le masque SATIMBE. Dans une version du mythe elle serait la jumelle du chacal. C’est elle qui aurait introduit les masques chez les hommes permettant de donner un support matériel, lorsqu’on est mort, à l’énergie vitale qu’est le Nyama et qui existe en chacun de nous, en la plante, en l’animal.
De manière générale, les rites Dogon sont focalisés sur la transmission de cette force vitale.
Photo 2 : ©Arian et Huib Blom
Photo 3 : ©Collection Barbier-Mueller
Photo 3 : ©Collection Alain Bilot - Béatrice Hatala
Photo 4 : ©Musée Dapper - Hughes Dubois
Poster un commentaire
Vos informations
(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)
Bonjour, pouvvez-vous m'indiquer comment était le masque de cérémonie fait à l' effigie de marel Griaule? avec un stylo? (en bois?) et ce stylo est-il indépendnat du masque
merci pour votre réponse
Rédigé par : Honnorat annie | 06 mai 2006 à 15:21
Bonjour, pouvvez-vous m'indiquer comment était le masque de cérémonie fait à l' effigie de marel Griaule? avec un stylo? (en bois?) et ce stylo est-il indépendnat du masque
merci pour votre réponse
Rédigé par : Honnorat annie | 06 mai 2006 à 15:22
Je sais simplement qu'on avait fabriqué un mannequin à l'effigie de Marcel Griaule. Je ne sais pas s'il y avait un masque spécial.
Par contre, je sais plus précisément ce qui s'est a priori passé au sujet du crayon.
En effet, lors de la levée de deuil (dama), un des rituels les plus significatif a lieu la nuit où tout le monde se réunit à la sortie du village. On pose alors à terre une petite poterie de bière du défunt et à côté son manche de houe.
Un neveu utérin renverse la poterie, brise le manche de houe et transporte le tout à l'extérieur du village. Cela signifie, que le défunt ne pourra plus boire ni travailler avec les vivants; il est contraint d'entamer son voyage dans l'au-delà. Ce qui a dû se passer lors du dama pour Marcel Griaule est que l'on a brisé l'un de ses crayons avec lequel il avait pris des notes lorsqu'il était venu en pays Dogon (l'équivalent du manche de houe).
Rédigé par : Lyliana | 06 mai 2006 à 16:20
pourquoi les sont-il sur la faliase
Rédigé par : dolo | 11 juillet 2009 à 13:44
Avant, lorsqu'il y avait des razzia afin de chercher des esclaves, les falaises constituaient un moyen difficilement accessible et les les Dogon y trouvaient refuge.
Rédigé par : Lyliana | 14 juillet 2009 à 10:20
Bonjour,
Avez vous la date, et la localisation du masque satimbe?
Merci d'avance
Lili
Rédigé par : Lili | 20 mai 2012 à 16:30