Les statues Tellem se caractérisent par une patine épaisse qui les enveloppent due aux libations cultuelles.
Des croûtes faites de bière de mil, de sang, attestent des pratiques sacrificielles lors de cultes rendus à des divinités encore mystérieuses.
L'objet aujourd'hui nous restitue cette histoire.
Les figures humaines s'élancent vers le ciel, les bras levés.
De certaines sculptures, on ne distinguera que les deux bras tendus (photo ci-dessous).
Concentration dans ces lignes épurées d'un appel
vers l'infini ou le spirituel?
Ces bras levés
sont-ils simplement
une incantation
à la pluie?
Un appel
à une prière encore inconnue de nous?
Une imploration au pardon?
On retrouvera ce geste chez les Dogon.
A-t-il la même signification?
Beaucoup de questions restent encore sans réponse sur cette période et plus généralement sur les cultures pré-Dogon : les Niogom, les Soninké, Djennéké et Tellem.
La statue aux bras levés va se transformer en une fourche, en une échelle...
Certains types de statuaire ("bras levés", cavaliers..)
vont garder postérité mais des styles différents selon les régions vont émerger.
Quel qu'en soit le style, toute la statuaire Dogon va hériter d'une noblesse dans ses attitudes et être le gardien d'une retenue, d'une intériorité venue de la nuit des temps.
Photos 1 et 3: ©Musée Dapper - Hughes Dubois
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j'aime bien l'image symbolique d'une échelle qui s'élève vers un ailleurs comme des mains levées vers le ciel...
bon week-end à toi
tendresses conscientes...
Rédigé par : double je | 04 mars 2006 à 15:46
merci pour votre blog! votre érudition s'efface avec simplicité dans l' authenticité de votre amour de l'Afrique .
Je pense souvent à Wilfredo Lam quand je viens vous voir, comme je l'ai fait lors de ma visite de l'expo, Brésil, l'héritage africain au musée Dapper.
Rédigé par : Ch | 10 mars 2006 à 20:30