Dernier billet sur l'art Pende.
J'ai choisi deux masques féminins propres aux Pende centraux.
Ce premier masque, particulièrement séduisant est un masque POTA.
Ce visage féminin, au-delà de la sérénité, accuse les marques de fatigue. C'est celui d'une mère qui n'a eu ses enfants que tardivement, sa beauté semble passée. Le sculpteur a voulu lui rendre hommage: le masque dégage sagesse et bienveillance.
On a dit de ce masque qu'il était la traduction Pende du style du Maître de Buli chez les Luba.
Son costume était fait de cordes et de feuilles et était très lourd. Sa danse, lente, faisait virevolter les fibres. Le masque était porté en oblique sur le front afin de laisser respirer le danseur.
Tous les masques des Pende sont très expressifs.
Ainsi, ce masque NGOBO.
Proche du précédent et pourtant si différent.
La coiffure, la bouche entrouverte avec une petite moue; moins de rides et de scarifications. On retrouve cependant le front proéminent, les arcades sourcilières en forme de W et les yeux mi-clos.
Il s'agit du masque de la prostituée.
Il dansait lors des rites d'initiation.
On pourrait encore décliner de nombreux autres masques féminins...
Parce que les masques Pende représentaient toutes les catégories sociales du village, reflétaient plus ou moins caricaturalement les traits psychologiques des individus, on a assimilé leur sortie, leur danse, à une véritable Commedia dell'Arte !
Photo Tervuren : ©The Royal Museum for Central Africa (Tervuren) - Roger Asselberghs
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