Les rites de circoncision et d'initiation chez les Pende constituent la MUKANDA. Celle-ci n'est organisée que tous les 12-15 ans et c'est une pratique qui n'a été adoptée que tardivement. (Noter les noms identiques avec la société d'initation des Suku, voisins des Pende)
À cette occasion les masques apparaissent.
Léon de Sousberghe a identifié deux types de masques : les MINGANJI, masques de raphia, ornés d'yeux tout ronds comme l'exemplaire ci-contre, représentant des ancêtres; et les masques MBUYA, masques en bois.
(Si on veut être précis, la réalité est plus nuancée car selon les régions, le même nom peut désigner masque en bois ou masque en raphia...).
Les masques MINGANJI accompagnaient et protègeaient les jeunes initiés.
Chez les Kwilu Pende et les Pende centraux, ils assuraient de plus la fonction de policier !!
L'important résidait dans la danse du masque.
Les très bons danseurs étaient même réputés, considérés comme des artistes.
Avant la colonisation, ces masques étaient sacrés, divins. Depuis la milieu du XXème siècle, ils dansent pour divertir. Ils renforcent le lien communautaire et sortent, par exemple, au moment des semailles, de la récolte, si le chef est malade ou si la communauté menacée...
En un mot, ils assument le rôle classique qui consiste à célébrer le renouveau vital.
Photos : National Museum of African Art, Smithsonian Institution.
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