Je reviens de l'exposition de la Collection Vérité.
Ceux qui me lisent depuis un moment savent que ce qui m'intéresse au-delà de l'objet, c'est sa fonction, la nature de la société où il a été produit.
À Drouot, il n'y a pas ces considérations, les objets sont érigés en chefs-d'oeuvre; ils sont là pour être vendus... mais cela a été pour moi un véritable choc visuel. C'est une exposition exceptionnelle.
Si vous êtes à Paris demain, de 11h à 22H, ne manquez pas de passer au 9 rue Drouot.
Ensuite, les pièces seront éparpillées dans des collections privées...
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Il y a eu un court reportage sur cette collection Vérité dans l'émission "Des racines et de ailes", hier. Emission sur le nouveau musée des arts premiers qui était très intéressante, j'ai trouvé. C'est vrai que c'est étonnant. Comme la vente de collection Breton, n'est-ce pas un (mini) scandale de disséminer toutes ces pièces ? D'un autre côté, comme le disait un autre collectionneur célèbre (Barbier Mueller) dans l'émission, c'est l'occasion pour de potentiels nouveaux collectionneurs de créer de nouvelles collections.
Rédigé par : holbein | 15 juin 2006 à 22:54
Par nature, je ne comprends pas les motivations d'un collectionneur. Tant pis pour la dispersion (bien que la réunion de certaines pièces comme elle avait été faite par P. Vérité avait un sens) , mais simplement et très naïvement je rêve de collectionneurs faisant voyager leurs oeuvres et les montrant à droite, à gauche...
Rédigé par : lyliana | 16 juin 2006 à 08:26
Superbe, toute ces photos de masques et scupltures africaines . J'ai vécu jusqu'à l'age de 16 ans en Cote d'Ivoire et je suis resté très sensible à cet art.
Rédigé par : line | 16 juin 2006 à 09:36
C'est vrai que l'on peut s'indigner de voir des oeuvres d'art vendues et achetées. Mais les collectionneurs sont aussi des "moteurs" et parfois ils lèguent leurs pièces aux musées. Il faut donc faire avec "le marché" de l'art.
Rédigé par : Louvre-passion | 16 juin 2006 à 17:22
C'est vraisemblablement la destinée des oeuvres d'art d'être achetées et vendues même pour ces objets qui initialement n'étaient pas faits pour ça. Mais il existe un côté pervers (peut-être positif) de ces transactions : certains objets traditionnels auraient sans doute définitivement disparus s'ils n'avaient pas été achetés par les collectionneurs. En effet, cette notion de "l'ancien" (d'après ce que j'ai compris en regardant l'émission Des racines et des ailes) n'était pas valorisée par les Africains interrogés. Les objets "vieux" étaient détruits, abandonnés et remplacés à l'identique par des neufs (qui eux étaient valorisés).
Rédigé par : holbein | 16 juin 2006 à 23:23