Arts Africains et Arts Océaniens

Nous allons retrouver l'Afrique et plus précisément le Nord-Est de la région du Congo où j'ai «quitté» en début de mois les peuples Mangbetu et Zande.
Mais les expositions de l'été à Paris, les visites au Musée du Quai Branly m'ont fait découvrir un univers inconnu : le monde océanien.
En effet, on est interpellé par le fait que les sociétés dans le monde apportent des réponses

différentes à des époques différentes aux mêmes questions: Qu'est-ce que naître ? Vivre ? Mourir ?
Dans nos systèmes de pensées occidentales, avec Kant, on pourrait englober notre questionnement dans les célèbres interrogations :
Que puis-je savoir ?
Que dois-je faire ? Que puis-je espérer ?
(Raccourci facile... que les philosophes me pardonnent !).

À mes yeux, l'art, quel qu'il soit, a toujours cherché des réponses et c'est en cela qu'il est, métaphysiquement, une re-naissance.
Vaste débat à ouvrir !
Bref, de grandes considérations pour simplement vous dire qu'en restant éveillé à tout, des lueurs apparaissent, des passerelles se forment, les mondes éloignés se rapprochent dans les entrelacs des questions sans âge.
Géographie terrestre à revoir à la lumière des oeuvres !
Cet hiver, j'aurai la chance de pouvoir suivre un cours sur les arts de l'Océanie à l'Ecole du Louvre parallèlement à un cours sur les arts de l'Afrique. Le blog pourra s'enrichir grâce à cette expérience mais il restera centré sur les arts africains, oeuvres d'un continent que je connais un peu...
À quand le grand voyage dans le Pacifique ??

Comments

[Rédigé par : yvan]

tu as bien sur raison mais à condition d'unir le proche au lointain, l'unité dans la diversité,le soi et l'autre
ma première impression du quai Branly est justement qu'il y a volonté de "cultiver" la différence pour la différence, l'altérité tellement mystérieuse qu'elle risque encore une fois d'être rejetée dans une sorte de primitivité (qui serait aussi celle du spectateur réduit à son émotion esthétique).
le parti pris de juxtaposition,l'absence de répérences anthropologiques suffisantes(dogons, bambaras sont de simples "populations"), m'ont mis mal à l'aise malgré la force émanant de beaucoup de pièces.
je vais préparer une note sur mon blog autour de cette question: le quai Branly est il un "non lieux", apparenté à un lieu de transit ou de "passage"?

[Rédigé par : Lyliana]

Au sujet du Quai Branly, comme je l'avais écrit dans Quai Branly : Premiers parcours , j'avais effectivement le sentiment de "voguer" d'un continent à l'autre, j'avais ressenti la juxtaposition, l'absence d'explications et je pense que ta note sur le "non-lieu" sera fort intéressante à ce sujet.
Mais aussi, comment faire matériellement pour un musée qui doit attirer un large public ?
Quelqu'un , comme moi, qui connaît un peu l'art africain, a ressenti les résonnances, va chercher à en savoir plus et pourra, une fois assimilé des bases de connaissances de ces mondes éloignés, commencer à parler de ce qui unit... c'est bien ce que j'ai écrit dans ce billet et mes "projets"... il faut du temps...

[Rédigé par : François]

Des timbres …
Côte française des Somalis,
Territoire français des Afars et des Issas,
St Pierre et Miquelon et bien d’autres
Des noms, qui enfant, mon font rêver et découvrir la géographie et les peuples lointains.
Nostalgie …

[Rédigé par : yvan]

C'est tout simplement l'enjeu, en effet:
soit en faire un non lieu touristique dans un circuit , avec comme alibi la coexistence avec une élite de chercheurs ou de connaisseurs
soit trouver une nouvelle forme de muséographie aliant didactisme et exposition dans une vision d'une culture élargie et non simplement étrange ou "étrangère"
je viens de poster à cette effet une nouvelle note sur mon blog
"à propos du musée du quai Branly"

[Rédigé par : Louvre-passion]

A propos du passage de l'art Africain à l'art Océanien (Asiatique, Américain....) il faudra que je te fasse part de mes impressions du musée du quai Branly. En tous cas nous attendons tes découvertes de cet autre univers artistique.