Au Musée Dapper jusqu'au 22 juillet 2007.
Mercredi 11h, c'est l'ouverture du Musée et le début de cette exposition.
Personne. Je pense un instant m'être trompée de jour mais les portes sont ouvertes; le rez-de-chaussée, désert.
Le Musée Dapper a ceci de magique qu'il peut vous abandonner en toute intimité avec les objets. Ce n'est pas la première fois, cela ne dure pas des heures où vous pouvez vous rassasier de cette proximité trop grande pour être réelle, vingt minutes tout de même cette fois-ci.
Des figures de reliquaires peuplent la salle. Ce sont des statuettes qui surmontent un réceptacle contenant essentiellement des crânes d'ancêtres. Celle-ci est une figure de reliquaire eyema byeri.
Elles m'impressionnent toutes. Par leurs yeux, grands ouverts ou au contraire mi-clos dégageant une impression de sérénité vous engageant à un plus grand silence si cela était encore possible.
Par le suintement de leur patine; la distance aux ancêtres n'est plus, la figure de reliquaire semble accoucher de la parole des défunts.
S'oppose aux premières la schématisation des figures de reliquaires Kota. Un manche en forme de losange et une tête souvent marquée par un crête frontale est réalisée grâce à des feuilles de cuivre plaquées sur une âme de bois.
Un schéma distingue les différents styles et je me suis intéressée à cet exercice de reconnaissance, délaissant la spiritualité pour la technique.
À l'étage, des masques. Un grand masque ngil Fang attire l'attention mais d'autres masques encore, deux magnifiques harpes. La guerre, la chasse, la vie quotidienne sont illustrées. Qu'ils soient de simples objets ou insignes de prestige, ils présentent toujours au regard ces courbes douces données par la forme en coeur des visages.
Au Musée Dapper, j'aime bien prendre le temps du film. Il s'agit cette fois-ci de La nuit du Bwiti réalisée par Jean-Claude Cheyssial en 1997... Le Bwiti est essentiellement un culte des ancêtres. Dans le film, c'est l'aspect thérapeutique du culte qui est abordé : les initiés ingurgitent la plante hallucinogène iboga. Après des phases de mort et de renaissance, la voie de la guérison devrait être rendue possible.
Photo 1 : © Archives Musée Dapper/Hughes Dubois.
Photos 2 et 3 : © Archives Musée Dapper/Gérald Berjonneau.
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Bonsoir,
Je vais envoyer le lien de cet article à un collègue féru d'arts africain (je lui avais d'ailleurs fait connaître ton blog). Il est passionné par ce musée.
A bientôt.
Rédigé par : Louvre-passion | 21 septembre 2006 à 21:12
Bonjour,
Il ne faut pas mentir ici, le Bwiti n'est pas "essentiellement" le culte des ancetres. C'est aussi ce culte mais pas seulement, les connaissances que l'on retrouvent dans ces activités ne se limitent pas aux observations, fussent-elles "écrites", de brillants scientifiques qui résument des choses avec lesquelles ils ne sont en contact que quelques semaines tout au plus, au cours de leur vie !
Faut pas suivre. Il faut y aller.
Cordialement,
Mokodo
Rédigé par : Mokodo | 29 septembre 2006 à 15:15
pensez-vous vraiment que le developpement durable d'un peuple ou en particulier des kota depend de son niveau de spiritualite?ou de sa comprehension spirituelle?Car de mon point de vue,si c'etait le cas,l'Afrique etant plus traditionnelle ou spirituelle,ne serait elle pas deja au devant de l'occident?
Rédigé par : Mbami | 28 janvier 2010 à 12:12
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Rédigé par : bate bechem | 05 juillet 2012 à 17:15