Les Ovimbundu représentent le groupe ethnique le plus important en Angola avec 2 millions d'individus. Ils peuplent le haut plateau de Benguela (Ouest et centre de l'Angola), une région de montagnes, de forêts et de plaines herbeuses. Ce sont des agriculteurs et des éleveurs.
Robert Verly a fait des études sur cette région vers 1950 et a, entre autres, rapporté cette statuette féminine.
On a très peu d'informations sur ces figures. Réalisées généralement en position frontale dans un bois de couleur clair, celles-ci présentent toujours une coiffure en tresses, des dessins de scarifications ou de tatouages.
On sait qu'elles étaient ointes d'huile de palme et on suggère qu'elles auraient eu un usage religieux.
Certains pensent qu'elles jouaient un rôle dans des rituels divinatoires, d'autres dans les rites de puberté des jeunes filles.
Ici, c'est le haut d'une canne qui est orné par une de ces figures aux longues tresses jointes derrière la nuque.
Parfois des perles blanches éclairent leurs yeux.
On retrouve ces images féminines comme couronnement d'un bâton de devin ou de chasseur.
Etaient - elles les représentantes d'une divinité invoquée pour connaître le meilleur chemin à prendre pour les commerçants Ovimbundu qui partaient loin vers l'Est ou un charme de chasse comme on l'a également rapporté ? Les usages ne s'excluent pas et chacune de ces figurines pouvait probablement représenter un esprit dont on implorait protection...
Photos 1 et 4 : © The Royal Museum for Central Africa (Tervuren) - Roger Asselberghs.
Photo 2 : Museu Nacional de Arqueologia, Lisbonne © José Pessoa.
Photo 3 : © Musée du Quai Branly
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Aril te fait de la pub sur son blog "la passion d'Aril", j'en ai profité pour rajouter une couche à la gloire de "Détours des mondes".
Rédigé par : Louvre-passion | 17 novembre 2006 à 21:55