Chez le peuple Solongo (au sud des Woyo, le long de la côte) et plus au sud chez les Mbali, on assiste à la production d'un art funéraire lithique original. (qui n'existe plus sous cette forme depuis le début du XXème siècle)
La stèle ci-dessus constitue probablement l'une des représentations les plus stylisées qui existe et qui ne lasse pas de questionner.
Plus classique, le thème de la maternité.
Le traitement est cependant surprenant: la mère, une partie de face tient l'enfant sur sa hanche; mais les visages et le bas du corps sont de profil. Tresses ou parure dans les cheveux de la mère, son cou est ornée d'un collier à pendeloque. Un lien enserre sa poitrine.
Ces bas-reliefs travaillés dans la pierre (souvent la stéatite) semblent être les seuls témoins d'une production de ce genre en Afrique en dehors de la zone nilotique, commémorant des défunts de manière plus ou moins réaliste jusqu'à la plus libre stylisation.
Plus en ronde bosse, plus «réaliste», ce tireur agenouillé, le fusil à la main. Comme les stèles précédentes, il s'agit d'un Ntadi ou gardien de la tombe. Hommage à un bon chasseur ?
Ces représentations tridimensionnelles (Mintadi) ont été un peu plus présentes dans la région de Boma que les bas-reliefs trouvés plus au sud.
En termes de bas-reliefs, on pourrait songer aux plaques du Bénin, en bronze à la cire perdue, mais ni le matériau, ni la fonction ne sont les mêmes.
Photos 1 et 3 : Museu Nacional de Etnologia, Lisbonne © José Pessoa.
Photo 2 : © Musée National d'Ethnologie de Leiden.
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c'est rigolo cette femme et son enfant à la fois de face et de profil...Picasso avait il un ancetre??? (rires)
Rédigé par : aril | 17 novembre 2006 à 15:05