Notre parcours en Angola nous entraîne vers la Zambie.
Les arts de l'Angola nous ont déjà révélé une mosaïque de peuples et d'oeuvres.
Une constante revient cependant chez de nombreux peuples : les rites du Mukanda (Initiation) et des masques qui y sont attachés avec quelques variantes. Je pense surtout au masque Pwo (Pwevo) que nous allons retrouver, des masques en résine (Cikunza, Chizaluke)... et d'autres encore.
La carte ci-dessus permet de re-situer quelques peuples évoqués dans de précédents billets.
Nous allons parcourir rapidement les zones frontalières de l'est de l'Angola, repartant du territoire
Ngangela où nous nous étions arrêtés.
Présentés aujourd'hui, deux masques, l'un Ngangela, l'autre Mbwela, leurs voisins.
Ils n'ont probablement aucune fonction commune et du reste celle-ci me demeure inconnue.
Mais leur armature; pour le premier, constituée par un simple filet et des plumes, pour le second, de vannerie et d'écorce battue, m'interpellent.
Avec ses yeux grand ouverts sur le monde, le masque Ngangela demeure
muet.
Alors que le «géant de la forêt», une sorte d'ogre, le Ndzingi Mbwela, semble comme pétrifié, voulant hurler.
Entre étonnement, inquiétude, malaise. Probablement pacifiques, ces masques...
Et pourtant, ce que j'y vois avec mes seules références occidentales, c'est le visage de la guerre.
Photo 1 : © Musée d'ethnographie de Neuchâtel.
Photo 2 : Museu Nacional de Etnologia, Lisbonne © José Pessoa.