Les récades sont des sceptres royaux qui reprennent de manière plus élaborée, avec leur manche coudé, la forme de la houe, de la hache et du javelot. Leur nom vernaculaire est makpo, qui signifie bâton de violence. Ce sont à la fois des emblèmes d’autorité royale et des bâtons de messages; le terme récade dérive du portugais «recado» signifiant « message ».
À partir du roi Ghézo, l’extrémité du manche fut sculptée et la plupart de ces récades comportent le symbole du roi commanditaire ou commémoré, et donc leur animal symbolique pour ce qui concerne Ghézo, Glélé et Gbèhanzin.
Les deux premières récades appartenant à Glélé, présentées ici, arborent donc un lion.
Les récades les plus nombreuses sont celles du règne de Glélé.
Appréciant les métaphores afin de relater l’histoire de son pays et ses exploits personnels, Glélé a aussi utilisé d’autres symboles que le lion : le cadenas, le caméléon.
Les récades de Gbèhanzin comportent un requin rappelant son principal emblème.
Ce printemps, le Musée du Quai Branly et la Fondation Zinsou à Cotonou se sont associés pour la célébration du centenaire de la mort du roi Gbèhanzin avec la réalisation d'une exposition itinérante à Abomey, Cotonou et Porto Novo; évoquant le destin singulier de ce dernier roi du Dahomey.
Photos : Musée du Quai Branly.
Chère Lyliana, en portugais, le mot "recado" signifie "message" et pas "messager".
Rédigé par : Fernando de Sousa Ribeiro | 20 mai 2007 à 01:19
Je corrige tout de suite... merci pour votre attention.
Amicalement.
Rédigé par : Lyliana | 20 mai 2007 à 08:39
Si j'ai bien compris, le messager du roi était muni du bâton pour athentifier le message, en bref une sorte de sceau.
Rédigé par : Louvre-passion | 20 mai 2007 à 10:36
En effet, d'une part, ces récades étaient portées par le roi sur son épaule gauche, la partie coudée vers le sol, lorsque celui-ci paraissait en public. Mais d'autre part il s'agissait d'insignes royaux et portée par l’un des messagers du roi, la récade lui confèrait dès lors l’autorité royale. Le roi possédait plusieus récades de façon à pouvoir les confier à plusieurs messagers en même temps. Selon Marie-Louise Bastin, la récade était portée voilée dans un tissu par le messager qui la découvrait devant le destinataire agenouillé qui était ainsi sommé d’obéir à l’ordre du roi ainsi transmis.
Rédigé par : Lyliana | 20 mai 2007 à 10:45
Juste pour signifier que le lien de l'article ne donne plus accès à rien...
Rédigé par : Dogongirl | 10 septembre 2009 à 14:49
Merci. Je viens de remettre un autre lien, valide cette fois-ci.
Rédigé par : Lyliana | 10 septembre 2009 à 19:00
La récade était aussi une arme. Au fait,que font ces récades dans les musées en Europe. Il faut envisager de les faire revenir au Bénin, ou exiger le paiement de frais de location avec arriérés qui serviront à mieux entretenir le musée historique d'Abomey.
Rédigé par : raoul | 06 septembre 2011 à 00:56