Suite du billet sur les San et les Khoekhoe.
Représentante de la race hottentote (les Khoekhoe étaient ainsi appelés Hottentots), cette jeune femme fut emmenée en Europe parce que remarquée pour sa stéatopygie et sa macronymphie (fesses et organes génitaux surdimensionnés). Comme d'autres Khoisan, dans ce XIXème siècle des cirques, salles de spectacles ou zoos humains occidentaux, elle y devint élément de curiosité.
L'histoire de la Vénus hottentote a été souvent racontée.
L'on trouvera des articles plus détaillés ici ou là.
Vie tragique d'une bête de foire qui mourut à 27 ans, dont le corps fut disséqué par Cuvier et dont la dépouille fut, enfin, restituée à l'Afrique du Sud par la France en... 2002 !
Illustration in l'Histoire naturelle des mammifères de Georges Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire (1824).
L'article de RFI de février 2002 est très intéressant.
Cette triste histoire de la Vénus hottentote est riche d'enseignements.
Au delà de la revendication d'un peuple, c'est le problème de la dignité humaine qui s'invite. La curiosité liée au mercantilisme suppose qu'on puisse tout s'autoriser ?
Et puis il y a le problème de la restitution des «biens culturels». Lorsqu'il s'agit d'œuvres d'art, la polémique est déjà forte mais là il s'agit d'un être humain.
Rédigé par : holbein | 27 juin 2007 à 09:33
Il se pose effectivement la question de restitution des ossements humains détenus par des musées (notamment dans des objets océaniens). Je crois qu'il y a eu des avancées sur le sujet. (En GB et USA).
Cf. l'article Les totems rentrent à la maison.
Rédigé par : Lyliana | 27 juin 2007 à 14:36