Le costume perlé était un élément très important du rang social de la femme Ndebele. Si le tablier de jeune fille, l'isiphephetu, est composé d'une simple bande perlée; le lipotho porté par la femme mariée est déjà plus complexe avec ses deux languettes séparées par une rangée de franges. Sur ce
tablier, des motifs géométriques composés de perles blanches représentent des batons de danse, des croix.
L'Ijogolo, tablier porté par les femmes mariées lors de cérémonies, se distingue par les cinq panneaux lobés, représentant la mère entourée
de ses enfants.
Les motifs sont en rapport avec la maison; ici l'on peut songer à un plan.
Pour ce dernier tablier à décor moderne des années 80, un support de peau très ancien a été réemployé.
Le dessin de la maison est devenu complexe.
Cette utilisation des perles, autrefois réservées à l'élite, se modifia au cours du XIXème siècle et devint un phénomène lié à la mode vestimentaire en relation avec les initiations des jeunes filles.
Dans les années 60-70, les Ndebele remplacèrent ces tabliers par les plastici, tabliers en plastiques dont les bandes étaient travaillées comme les Ijogolo traditionnels. Mais il semble que ceux-ci n'eurent pas beaucoup de succcès pour être vendus auprès des touristes. Par contre, les poupées Ndebele eurent toujours du succès. À côté de poupées plus traditionnelles aux formes coniques ceintes d'anneaux de perles, de véritables figurines féminines virent le jour, vêtues de tabliers miniatures et ornées de parures.
Photos 1, 2, 3 : Musée du Quai Branly.
Photo 4 : © Denis J. Nervig
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