En dehors de toute représentation traditionnelle (tant bien même ce mot aurait-il un sens au sein des arts Teke), l'on remarque des sculptures surprenantes, qualifiées de magico-religieuses parce nous touchons un domaine où le religieux et le magique sont étroitement imbriqués...
Ici, ce fétiche, protecteur du foyer, est composé d'une poterie remplie de l'argile blanche prélevée sur le tombeau des ancêtres et dans laquelle sont fichées des figurines.
Loin des deux premières représentations au niveau de la forme, le personnage
squelettique
que donne à voir cette sculpture est une statuette à fonction thérapeutique.
Son usure est peut-être le fait d'un grattage méticuleux lors duquel la sciure obtenue aurait été récoltée puis vendue comme remède.
Photos : in Téké : Collection de Robert et Raoul Lehuard, Galerie Ratton-Hourdé, 1999, Catalogue d'exposition, Paris, Ed. Ciel bleu Mer calme © Françoise Calmon.
On retrouve aussi ce genre de fétiches bienfaisants chez les Yombe (voisins relativement proches des Teke). Chez les Yombe ces fétiches donnent la santé, fécondité et guérissent de certaines maladies voir dans mon dernier billet VIOKA VANA LUMONI LU NKISI relatif au fétiches Yombe celui dénommé: "Bakulu bo bikandu" destiné à guérir le rachitisme. Lui aussi est constitué d'une poterie remplie de terre et de 3 petites figurines. Chez les Yombe ce type de fétiche guérit quand la maladie n'est pas attribuable à un fétiche maléfique ou à un "ndoki" ou esprit malfaisant.
Rédigé par : sanza | 31 août 2007 à 10:40
Pour accéder au billet de Sanza :
Cliquer sur VIOKA VANA LUMONI LU NKISI
Rédigé par : Lyliana | 31 août 2007 à 17:12
C'est effectivement curieux cette statue que l'on racle pour obtenir des copeaux aux vertus thérapeutiques.
Rédigé par : Louvre-passion | 01 septembre 2007 à 17:13
Je m'étonne quant à moi de l'emploi continuel du terme "fétiche", alors que l'anthropologie contemporaine l'a pratiquement renié comme ethnocentrique.
Rédigé par : Yvan | 10 septembre 2007 à 23:55