À la frontière du Nigeria et du Cameroun, dans la vallée de la Donga, vit le peuple Mambila. Il s'agit d'une population d'agriculteurs et d'éleveurs en «difficile» cohabitation avec la population plus nombreuse des Fulani, éleveurs nomades.
De nombreuses oeuvres ont été réalisées dans le cadre du Suaga, système de mascarades et de serments accompagnés de sacrifices.
Parmi elles, on trouve ces masques zoomorphes, variés, polychromes et réellement très expressifs.
Des statuettes tadep de ce type ont été réalisées par les Mambila ou leurs voisins. On pensait qu'il s'agissait de figures d'ancêtres mais il semble, maintenant, qu'elles devaient être plutôt utilisées à des fins thérapeutiques. Un morceau de tissu a été retrouvé, inséré dans une cavité creusée dans le dos de la statuette. Ce dernier pouvait servir à la médecine mais également, grâce à des pratiques de magie, permettre de deviner le coupable d'un méfait en insérant une étoffe d'un de ses vêtements et en provoquant sa maladie s'il était bien le vrai coupable !
Les Mambila ont également réalisé des oeuvres en terre cuite sur lesquelles on ne sait pratiquement rien. Les récipients figuratifs de ce type étaient peut-être utilisés lors de rites.
Quoiqu'il en soit, ces trois exemples, laissent présager d'une production artistique variée et expressive, assez bien connue dans les collections occidentales, probablement de par les groupes Mambila du Cameroun.
Photos 1 et 2 : Musée du Quai Branly.
Photo 3 : Afrika Museum, Berg-en-Dal.
l'art mambila pour le forum diaspora mambila.
Rédigé par : Thérèse | 14 novembre 2011 à 21:36