Pour sûr tu es un grand dieu
Je t'ai vu de mes yeux comme nul autre
Tu es encore couvert de terre et de sang tu viens de créer
Tu es un vieux paysan qui ne sait rien
Pour te remettre tu as mangé comme un cochon
Tu es couvert de taches d'homme
On voit que tu t'en es fourré jusqu'aux oreilles
Tu n'entends plus
Tu nous reluques d'un fond de coquillage
Ta création dit haut les mains et tu menaces encore
Tu fais peur tu émerveilles.
in Poèmes, «Xenophiles», André Breton, 1948.
Suite de Tour du Monde surréaliste ; matière à réflexion :
L'appropriation surréaliste des objets d'art «indigènes». Article de Sophie Leclercq.
et aussi, dans la même lettre du séminaire 13,
Entre oeuvres d'art et documents : Les arts d'Afrique à Paris et à New-York dans les années 1930. Article de Maureen Murphy.
La fascination occidentale pour les objets non occidentaux. Article de Nélia Dias.
Photo 1 : Uli, Nouvelle-Irlande, anc. Collection André Breton, © Bibliothèque Jacques Doucet.
Photo 2 : Mur de l'Atelier d'André Breton © Centre G. Pompidou, MNAM
L'image est bien assortie avec le poème surréaliste. C'est fait exprès ?
Rédigé par : Louvre-passion | 11 septembre 2007 à 21:23
Effectivement puisque cette statue appartenait à André Breton et lui aurait "inspiré" le poème.
Rédigé par : Lyliana | 13 septembre 2007 à 08:27