Le mois dernier s'est déroulée à Paris la vente de la collection Marc et Denize Ginsberg.
Précisément, L'art des formes, titre de l'ouvrage publié il y a sept ans, présentait une partie des objets africains qu'ils avaient acquis.
Or ce titre porte en lui toute la signification de cette collection.
À côté du trouble que l'on peut éprouver devant un masque, de l'émotion face à une statuette; et peut-être à partir de là, la démarche d'en savoir plus sur les peuples qui les ont fabriqués, pour quel usage... démarche que je suis bien souvent sur ce blog; il y a ces oeuvres que j'aime pour la simple pureté de leurs formes sans forcément me poser de question.
Ainsi en est-il de ces petits objets en ivoire, cuiller Lega, omakipa (ornements de ceinture) Cuanhamma de Namibie ou bagues Dinka du Soudan... Mais ces objets que Marc et Denyse Ginzberg avaient collectionnés ne se limitaient pas à ces oeuvres de petites tailles, c'étaient aussi des armes, des boucliers, des instruments de musique, des textiles, des réceptacles, des appui-tête...
Un inventaire extraordinaire dont la pièce maîtresse fut, en termes de vente, le tambour à fente Mangbetu représenté ci-dessous.
Photos : Anc. Coll. Ginzberg in African Forms, 2000, Milan, Ed. Skira © Lynton Gardiner.
Photo Tambour : Site de Sotheby's.
Eh oui, quoiqu'en disent encore certains, l'Art Africain n'est pas uniquement de la statuaire et du masque ! Et tant mieux.
Rédigé par : sanza | 04 octobre 2007 à 08:51
Quel retour du Sahara. Merci pour ces photos de Libye. C'est un pays magnifique que j'avais plutôt visité du côté de l'Akakus (près de l'Oasis de Djanet en Algérie).
Personne, d'immenses espaces. Nous marchions 7 à 8 heures par jour. Certains étaient vraiment éreintés... Mais nous n'avons pas eu la chance de voir ces lacs d'un bleu magnifique où se jettent les dunes de sable blond. Ils sont salés je crois ?
Je voyais également l'évèement que constituait cette vente d'art africain. ce tambour est absolument magnifique. Un exemplaire du même type est présenté au Musée du Quai Branly.
Les courbes sont parfaites. Le grain du bois, la patine... C'est bien plus qu'un instrument. Un peu comme un chef d'oeuvre de compagnon, entre instrument, art et maîtrise accomplie de techniques élaborées.
J'imagine que le prix de vente fut significatif. C'est mérité.
Bien amicalement,
Bertrand
Rédigé par : Bertrand | 07 novembre 2007 à 01:38