On l'aura remarqué sur différents byeri, certaines pièces dégagent un aspect luisant comme si une sève noire n'en finissait pas de suinter depuis le temps de leur réalisation; comme si cette patine si particulière était là pour conférer (à nos yeux non-initiés) encore plus de «sacré» à ces oeuvres.
Comment cela peut-il se produire ?
Les figures de reliquaires sont réalisées en bois clair puis noircies. Elles peuvent être enduites d'un vernis résineux et sont régulièrement entretenues à l'aide d'une décoction formée de sciure de padouk (un bois rouge) et d'huile de palme.
Mais cela ne nous donne pas la clef des patines suintantes.
D'après Jean-Pierre Mohen et Didier Dubrana, dans l'ouvrage Arts et secrets d'humanité (Calmann-Lévy, 2006) où ils passent «en revue» (grâce à une série d'analyses scientifiques) certains objets du Musée du Quai Branly, ils dévoilent un coin de la réalité : «Cette impression de suintement est une illusion d'optique obtenue grâce au tamponnage d'une gomme». Voilà, tout semble dit... mais si la figure de reliquaire a perdu un peu de son secret, elle n'en demeure pas moins belle !
Photos : Musée du Quai Branly.
Les patines luisantes sur les statues Fang (byeri) ne sont pas une illusion d'optique. En fait il s'agit d'un produit appelé en langue Fang "mbone meniang ) et obtenu à partir du noyau de la noix de palme d'où la confusion avec l'huile de palme qui,elle,est faite à partir de la pulpe de la noix de palme
Rédigé par : ROUAIX | 08 avril 2008 à 11:09
très bien illustré! un collectionneur passionné
par les FANG depuis 43 ans!!
daniel million.com
Rédigé par : daniel-jul Million | 30 mai 2010 à 07:59
Bonjour !
Certaines satues de l'exposition Dogon semblent aussi "suinter" ?
Qu'en pensez-vous ?
Cordialement,
Rédigé par : Denise Cailleteau | 19 juin 2011 à 16:10