Au sud-est du Nigeria, l'état de la Cross River est peuplé par les Oron, les Efik et les Ejagham. Les Oron étaient, entre autres, réputés pour leurs sculptures : les figures Ekpu réalisées à l'occasion du décès d'un notable. Ces statues portent toutes une barbe (souvent tressée mais ici manquante au niveau d'un long bouc), parfois une coiffe et tiennent dans leurs mains un objet caractéristique du chef décédé.
Ces effigies d'ancêtres étaient alignées dans des sanctuaires et honorées deux fois par an. Ces figures cessèrent toutefois d'être sculptées dès
le début du XXème siècle.
D'après l'ouvrage Nigerian Primitivism (catalogue 2007, textes de P. D. Claes et F. Neyt), il y eut un musée à Oron, inauguré en 1959, qui compta jusqu'à 600 statues réunies grâce à Kenneth Murray.
La guerre civile, les pillages... on ne dénombra plus qu'une centaine de statues au Nigeria.
Le musée existe toujours à Oron; il a été rouvert en 1977... «un certain nombre» d'effigies d'ancêtres s'y trouvent, parait-il.
Photo 1 : Collection privée © Igor Delmas.
Photo 2 : Musée du Quai Branly.
La barbe était elle un symbole de pouvoir ? Je pense à la fameuse barbe postiche des pharaons.
Rédigé par : Louvre-passion | 01 octobre 2007 à 20:55
Effectivement, j'ai pu constater sur un exemplaire une barbe un peu à la manière des barbes postiches des pharaons, plus longue toutefois; probablement signe de pouvoir.
Rédigé par : Lyliana | 02 octobre 2007 à 08:22
Ne ris pas mais chez les notables égyptiens la bedaine était un signe d'importance sociale. Rigolo non à notre époque obsédée par le "light".
Rédigé par : Louvre-passion | 02 octobre 2007 à 21:11