«Cela existe-t-il vraiment les jardins fermés, avec des murs tout autour, où il faut lever les yeux pour voir le ciel ?» me dit mon ami.
«Oui, c'est là que je vis», lui répondis-je.
Je songeais alors au livre de Le Clezio, que j'avais entre les mains. Je relus pour moi-même :
«...Ils n'avaient rien d'autre que ce que voyaient leurs yeux, que ce que touchaient leurs pieds nus. Devant eux, la terre très plate s'étendait comme la mer, scintillante de sel. Elle ondoyait, elle créait des cités blanches aux murs magnifiques, aux coupoles qui éclataient comme des bulles. Le soleil brûlait leurs visages et leurs mains, la lumière creusait son vertige, quand les ombres des hommes sont pareilles à des puits sans fond. ...
Il n'y avait pas de fin à la liberté, elle était vaste comme l'étendue de la terre, belle et cruelle comme la lumière, douce comme les yeux de l'eau. Chaque jour, à la première aube, les hommes libres retounaient vers leur demeure, vers le sud, là où personne d'autre ne savait vivre.... Tournés vers le désert, ils faisaient leur prière sans paroles. Ils s'en allaient, comme dans un rêve, ils disparaissaient.»
in Désert, Le Clézio.
Existez-vous vraiment hommes libres ?
Photo : Floriane P.
En "écho" et en te souhaitant un heureux Noël ,ainsi qu'aux tiens
Pour toi qui aime le désert:
"II est nuit... Qui respire ?... Ah ! c'est la longue haleine,
La respiration nocturne de la plaine !
Elle semble, ô désert ! craindre de t'éveiller.
Accoudé sur ce sable, immuable oreiller,
J'écoute, en retenant l'haleine intérieure,
Langue sans mots de l'air, dont seul je sais le sens,
Dont aucun verbe humain n'explique les accents,
Mais que tant d'autres nuits sous l'étoile passées
M'ont appris, dès l'enfance, à traduire en pensées.
La brise du dehors, qui passe, chante et pleure
Et j'ai vogué déjà, depuis soixante jours,
Vers ce vague horizon qui recule toujours ;
Et mon âme, oubliant ses pas dans sa carrière,
Sans espoir en avant, sans espoir en arrière,
Respirant à plein souffle un air illimité,
De son isolement se fait sa volupté.
La liberté d'esprit, c'est ma terre promise !
Marcher seul affranchit, penser seul divinise."
Lamartine.
Rédigé par : Yvan | 25 décembre 2007 à 11:56
Bonjour,
Je viens de créer un forum dédié aux arts et aux cultures d'Afrique subsaharienne. Si cela vous tente, vous y serez le bienvenu.
http://art-africain.forumpro.fr
Félicitations pour votre blog : il est exceptionnel, en bonne place désormais dans mes favoris.
A bientôt ici ou chez moi
Tyra.
Rédigé par : tyra | 25 décembre 2007 à 20:34
un autre écho
"j'écris du désir comme du désert: où l'on s'enfonce sans avancer, où l'on contourne sans approcher, où l'espace vous traverse sans que vous puissiez le retenir, où le temps se précipite en vous qui vous précipitez en lui"
Claude Louis Combet
belle fin d'année
tendres pensées
Elisanne
Rédigé par : double je | 27 décembre 2007 à 16:00
Cette photo est tout simplement sublime, le texte choisi un bel écho.
Bravo ma douce Lyliana, @ bientôt en 2008.
Et vivent les jolies mamans .....
Rédigé par : la dilettante | 28 décembre 2007 à 02:37
Merci à vous Yvan, Elisanne, Elisabeth pour ces mots si doux.
Que cette nouvelle année qui s'annonce d'année soit elle aussi douce et heureuse pour vous et ceux qui vous sont chers.
Rédigé par : Lyliana | 28 décembre 2007 à 08:54