Les Tsogho constituent un peuple vivant dans les hautes vallées du centre du Gabon.
Le culte du Bwiti (déjà évoqué à l'occasion de l'exposition Gabon, présence des esprits) y est bien vivant.
Il s'agit d'un culte aux ancêtres mais ses rites sont également pratiqués dans l'exercice de la justice.
La maison de culte est l'ebanza, lieu «représentatif» de l'homme dans le cosmos, dont les éléments architecturaux sont ornés de sculptures antropomorphes et de motifs symboliques.
Ces deux premières figures représentent des têtes de reliquaire appelées Mbumba Bwiti. Elles sont plus ou moins ovales et comportent des plaques de laiton mais avec une utilisation plus discrète que ce que l'on trouve en pays Kota. Ces têtes surmontaient des paniers contenant des reliques (ossements, pièces, coquillages, objets magico-religieux...).
Les reliquaires étaient conservés dans un endroit précis de l'ebanza.
A l'intérieur de l'ebanza, se trouvaient également des statuettes très caractéristiques (Ghéonga), le corps tendu, peint en ocre, poings fermés, les jambes fléchies.
Très dynamiques, ces statuettes d'ancêtre étaient rendues très expressives par les caractéristiques de leur visage : bouche ouverte, les yeux particulièrement pénétrants grâce à l'utilisation du blanc pour le fond de l'oeil souligné par le noir de la pupille et du bord des paupières; couleurs reprises dans la coiffure en bandeaux.
Photos : Musée Barbier-Mueller in Art ancestral du Gabon, Louis Perrois, 1985 © Pierre-Alain Ferrazini.
Très expressives et attirantes ces petites statuettes. Entre la simplicité enfantine et l'art il n'y a qu'une toute petite étape. A chaque passage, un enrichissement de plus m'attend...
Rédigé par : Détails | 28 janvier 2008 à 18:25