Le premier objet de musée du Pitt Rivers Museum est le musée lui-même qui nous transmet une vision didactique de la fin du XIXème siècle encore empreint des théories évolutionistes.
Cela tient à la personnalité du Lieutenant-Géneral Augustus Henry Lane Fox ( ne s'appelant pas Pitt Rivers à l'époque ), intéressé par l'archéologie et l'ethnologie, qui commença une collection vers les années 1850.
En fait, il était à la base, passionné par la transmission du savoir du maniement des armes et menait une réflexion sur l'évolution de celles-ci au cours de l'histoire de l'humanité, sur le développement des principes technologiques autour de la notion de projectile.
Il commença à collectionner des armes à feu mais s'intéressa progressivement à l'évolution des techniques dans tous les domaines et collecta de nombreux objets. En 1880, il hérita d'une immense fortune de son cousin Henry Pitt, Baron Rivers. Sa demande auprès de l'université d'Oxford de créer un musée à partir de sa collection mais exposée selon ses propres vues fut alors acceptée, et les travaux financés. Il changea alors de nom (Pitt Rivers) et en 1884, le Pitt Rivers Museum vit le jour. Il y avait alors 18 000 objets exposés essentiellement selon une thématique centrée sur la technologie.
Le musée compte maintenant 500 000 objets.
À l'exception de 3 vitrines qui traitent du mode de représentation : la forme humaine dans l'art, la forme géométrique dans l'art, la forme animale dans l'art; les autres vitrines et tiroirs exposent des objets traitant des ornements de bras, des cordelettes, des objets comme monnaie, des figures religieuses, des instruments de musique, du tissage, de la navigation... incroyable inventaire.
Les vitrines offrent au regard, une juxtaposition extraordinaire d'objets, presque une bousculade, tentant de montrer comment des peuples différents avaient traité des questions technologiques les plus diverses.
À l'étage, on pourra voir des objets de la collection Forster, ramenés lors du 2ème voyage de Cook. Ci-contre le costume de deuilleur de cette collection; impressionnant par son ampleur et la richesse des matériaux utilisés : tissu d'écorce, bois, coquillage, écaille de tortue, guangue de noix de coco, plumes... Les grands coquillages de nacre ornaient le masque et le pectoral; ils constituaient des présents que s'offraient les personnes de haut rang à Tahiti.
Plus parlant que quelques photos, je vous suggère de faire une visite virtuelle du musée, il suffit de cliquer sur les bornes et de promener le curseur ou de zoomer.
Photo 1 : de l'auteur.
Photos 2, 3, 4 et 5 © J.-Y. B.
Je suis impressionné par la visite virtuelle du musée et en même temps un peu étourdi par cette accumulation d'objets dans les vitrines. Cette muséographie un peu dépassée me fait penser à la galerie de paléontogie du muséum d'histoire naturelle avec une même profusion.
Rédigé par : Louvre-passion | 08 mars 2008 à 17:39
Impressionnant cet intérieur!
Du moindre objet jusqu'aux murs, une ambiance générale très marquante, on se demande si c'est le manque de place qui a donné ce résultat ou bien c'est l'image de cette culture riche en couleurs et en objets...
Rédigé par : Détails | 14 mars 2008 à 11:02