Le « pedigree » des oeuvres «extra-européennes» possède une valeur intéressante et que je n'avais pas soupçonnée dans un premier temps :
il permet de vous interroger sur l'identité du propriétaire lorsque celle-ci ne vous est guère familière.
Ainsi (et ce que les Surréalistes n'auraient pu imaginer) en est-il de la rencontre fortuite de cette figure de Papouasie-Nouvelle Guinée, originaire de la région du Bas Sépik et du nom de son premier propriétaire que je découvre dans le catalogue dédié aux nouvelles salles océaniennes du Metropolitan Museum: Wolfgang Paalen.
Cette représentation d'être ancestral frappe par le long nez allongé qui se termine en tête de crocodile ou de serpent mais qui avait commencé oiseau, cet aspect anthropo-zoomorphe où l'on ne sait plus où est la frontière entre l'homme et l'animal. Par sa polychromie, elle devenait beauté saisissante, tournoyante, lorsqu'elle était portée sur un bâton, agitée lors des danses pour les cérémonies d'initiation.
Quant à Wolfgang Paalen, j'apprends qu'il fut un peintre autrichien, né au début du XXème siècle. Porté dans un premier temps vers les mouvements d'abstraction, il proposa une technique picturale, le fumage.
Il rejoignit les milieux surréalistes après ses expositions à Paris. Enfin, il se réfugia au Mexique en 1939, créant en 1941 la revue Dyn.
Le choix de Key Lords of the Prismatic Situations, de 1947, ici, n'est pas évidemment pas représentatif de l'ensemble de ses oeuvres fort diverses.
Il me semble simplement un écho lointain, une vague et gratuite réminiscence de la figure du Sépik.
Photo 1 : The Metropolitan Museum of Art Eric Kjellgren.
Photo 2 : University of Kentucky Art Museum.
Tous les jours, c'est avec joie que j'apprends ci...
Bon dimanche!
Rédigé par : Bona | 06 avril 2008 à 14:44
Merci pour ce billet très intéressant!
Rédigé par : Animaux | 09 avril 2013 à 03:38