En écho au précédent billet, mais à des milliers de kilomètres de distance, l'on trouve une sculpture funéraire monumentale pratiquée par de nombreuses cultures d’Afrique de l’Est.
Ainsi, du Sud de l’Ethiopie et du Sud Soudan en passant par le Kenya et jusqu’à Madagascar, a-t-on vu ériger de nombreux poteaux funéraires.
Le peuple Konso compte environ
180 000 individus et vit dans une vaste région montagneuse, à la frontière de l’Ethiopie et du Kenya.
Les moments importants pour les individus sont le passage d’une classe d’âge à une autre. Des cérémonies accompagnent ces passages et lorsque l'individu atteint les rangs les plus élevés dans la classe d’âge Gada, il obtient le
droit de porter sur le front, le kalacha, un ornement métallique en forme de phallus.
À l’origine, les Konso étaient des guerriers, et il semble que les organes génitaux des vaincus étaient empaillés et portés de cette façon ; s’attribuant ainsi la virilité de leurs ennemis morts.
Ceci n’est pas confirmé, on n'a jamais retrouvé de tels objets.
Azais et Chambard qui ont mené des recherches dans les années 20 (Cinq années de recherches archéologiques en Ethiopie, 1931) affirment que la mise en valeur du phallus serait l’expression d’une survivance d’un culte phallique associé à celui des ancêtres.
On a aussi avancé le fait que des guerriers se laissaient pousser une houppe de cheveux de cette manière.
Bref, beaucoup d'explications autour de l'existence et du port du kalacha !
Quant aux poteaux funéraires Konso ou waga, ils surmontaient les tombes agglomérées en cimetières ou dispersées le long des routes.
Quelle que soit la culture, l'erection de poteaux possède un caractère ostentatoire, elle veut ré-affirmer le statut social du défunt et l'assurance d'une position identique dans l'au-delà.
Photo 2 : Collection privée @ Heini Schneebeli in Africa, The Art of a Continent.
Quel est le prix d’une statue Konso d’Ethiopie.
Rédigé par : Messana | 01 octobre 2019 à 17:32
Bonjour
Je vous conseille de vous adresser à des sites de marchands. Cordialement. Martine Pinard
Rédigé par : Martine Pinard | 02 octobre 2019 à 15:11