
Midjau-Midjawu appartient au groupe Gunwinggu (ou Kunwinjku)et à la moitié Dua de la même façon qu'
Irvala.
L'artiste ethnologue
Karel Kupka, dans sa mission du début des années 60, rapporta plusieurs dizaines de peintures sur écorce de Midjau-Midjawu et notamment des peintures de sorcellerie.
Ces personnages « magiques » sont reconnaissables à la présence de pointes de dard de raies qui sont figurées à leurs articulations.
On pourrait reconnaître là des rameaux couverts de feuilles, mais la première hypothèse semble cependant plus probable car dans tout le Pacifique, on connaît l'existence et la dangerosité des flèches à barbillons avec des dards de raies.
L'état de la femme, enceinte, est illustré dans cette première peinture par la représentation du foetus dans son ventre et par son vagin aux proportions exagérées.

Ici, c'est Namarwon, génie du tonnerre qui est représenté, une forme ancestrale insérée dans une bulle de nuage. Des haches de pierre ornent ses coudes et ses genoux, symbolisant les coups qu'il peut porter par l'usage de la foudre. Sa tête est ornée de ces fameux signes distinctifs des peintures de sorcellerie, peut-être ici des éclairs imagés.
Photos : Musée du Quai Branly
A propos du génie du tonnerre ayant des haches de pierre symbolisant le foudre ne disait pas en Europe que certaines pierres taillées étaient des "pierres de foudre".
Rédigé par : Louvre-passion | 02 juin 2008 à 20:55