John Mawurndjul est un artiste de Maningrinda, groupe Gunwinggu.
Dans cette peinture de serpent arc-en-ciel à cornes, il développe un impressionnant jeu de de hachures polychromes, les rarrk, qui manifestent la présence ancestrale dans la peinture. Des cercles, des lignes et des pointillés structurent le corps du serpent dont la tête présente la forme d'un mufle.
Ce serpent représente un être du Temps du Rêve, Ngalyod, à l'origine des groupes Gunwinggu (ou Kunwinjku).
La tête de Ngalyod est en fait celle d'un buffle, animal introduit par les Anglais à la fin du XIXème siècle.
Ci-dessus est reproduit un détail d'une peinture, Mardayin Ceremony, 2000, conservée à la Art Gallery of New South Wales.
L'on remarquera effectivement la finesse du travail qui produit les rarrk.
John Mawurndjul est aussi célèbre ici, à Paris, parce qu'il a peint le plafond et une colonne de la librairie du Musée du Quai Branly.
Photo 1 : Musée du Quai Branly.
Photo 2 : Mardayin Ceremony, détail, in One sun One moon, Aboriginal Art in Australia, Art Gallery of New South Wales, 2007.
Photo 3 : Plafond de la librairie du Musée du Quai Branly, photo de l'auteur.
J'ai vu cet artiste et son travail de rarrk, présenté au musée Tinguely de Bâle, http://www.art-et-voyage.com/blog/index.php?2006/06/15/336-speciale-musee-du-quai-branly
une anecdote : la fille de mes amis G & M, a épousé un australien. Lorsqu'il a été présenté à la famille de sa fiancée, il a apporté en cadeau un peinture rarrk, les parents un peu gênés n'ont pas osé ne pas l'accrocher. Depuis que l'artiste était à Bâle et lorsque l'on a su qu'il serait présent au Quai Branly, ils sont très fiers d'avoir une pièce originale !
Rédigé par : elisabeth | 02 août 2008 à 01:27
Bonjour Lyliana,
Ces peintures sur écorce ont un plus pour moi. Elles sont avant tout objet, puis peintures. Un mariage presque subtil entre le monde de la sculpture et l'univers des toiles. On peut y sentir les granulosités du bois, des creux, des gables... L'écorce et la peinture avec elle, vivent presque de la sève d'hier.
John Mawurndjul est un artiste accompli. Coacher par la curatrice de Maningrida, Appoline Cohen, il réalise des oeuvres libres, de plus en plus mystérieuses et abstraites.
On peut dire qu'il a vraiment introduit dans l'art des peintures sur écorce, une véritable rupture. Et espérons, que celle-ci ne fasse que commencer, tant il a de choses à partager et à dire à travers sa peinture.
Bien amicalement,
Bertrand
Rédigé par : Bertrand | 26 août 2008 à 13:11
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Rédigé par : Content | 28 octobre 2008 à 15:49
Une excellente ébauche d'explication d'un des nombreux symboles de la cosmogonie de l'art aborigène..'ai eu le plaisir d'interviewer Appoline Cohen plusieurs fois , lorsqu'elle dirigeait la colonie d'artistes de Manningridda, au nord ouest de l'Australie, au moent de la création du Musée du Quai Branly, et juste avant son voyage à Dubai où elle a inauguré la première présentation de l'Art aborigène dans cette région du monde.
Elle a réussi là où beaucoup ont échoué.
Je garde un excellent souvenir de nos discussions et nos auditeursont beaucoup apprécié.
Danièle Kemp
Ancienne directrice des émissions de français à Radio SBS
Melbourne
Victoria
Australia
Rédigé par : Danièle Ney-Kemp | 23 juillet 2013 à 14:47