J'avais déjà évoqué Nanette Jacomijn Snoep en tant que Commissaire de l'exposition Recettes des dieux, actuellement visible au Musée du Quai Branly, et pour son article fort intéressant « La production et la transformation d’un objet ethnographique africain. Le cas de la collecte des minkisi à la fin du XIXème siècle. » (cf. billet).
C'est donc avec beaucoup de plaisir que je me suis rendue, la semaine dernière, au Salon de lecture du Musée où sont très souvent programmés (mais malheureusement presque confidentiellement) des rendez-vous avec les commissaires d'exposition ou autres personnalités.
Nanette Jacomijn Snoep avait en effet « sorti » trois objets des réserves, un nkisi kozo, un boli et un boccio.
(Les photos sont trompeuses, le chien étant de grande taille par rapport aux deux autres objets).
Avec brio, elle nous a décrit et expliqué ces objets de divination ; tous des objets puissants renfermant leur part de secret.
Ce dernier objet a été trouvé dans la caisse des 47 pièces appartenant à la bande de voleurs dont le chef était Akpanaka et qui sévissait à Lomé au début des années 30. (Cf. L'informe dans l'art africain). Celui-ci, constitué d'un crâne de singe ligaturé sur un bâton de forme anthropomorphe, aurait servi à faire dormir les propriétaires des maisons pendant l'« opération »...
Les « grigri » de la bande passèrent du statut de fétiche à celui de pièce à convictions au moment du procès !
Qui est le fétichiste, nous a demandé malicieusement Nanette Jacomijn Snoep ?
Photos : Musée du Quai Branly.
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