En Papouasie-Nouvelle-Guinée, tout est possible dans les formes, les matériaux, les fonctions des oeuvres réalisées par cette mosaïque incroyable de communautés qui peuplent cette île grande comme deux fois la France avec 800 langues différentes !
Depuis la région des Kwoma, passé les montagnes, franchi le fleuve Sépik, sur le cours moyen du Korewori, vit le peuple éponyme.
Bien éloignées des poteries Kwoma, les sculptures de bois des Korewori s'offrent au regard avec perplexité.
Figures très découpées, leur épaisseur est extraordinairement réduite et c'est de profil que nous imaginons des formes extravagantes, nous recomposons ici ou là des têtes, des ventres dans ce jeu de découpes ravinées.
On pense qu'il s'agit probablement d'objets liés à la chasse ou à la guerre. Les figures étaient peut-être activées par une offrande de nourriture ou enduites.
Une exposition, Korewori. Art magique de la forêt tropicale, s'était tenue à Bâle en 2003 et Christian Kaufmann résume l'état de nos connaissances sur ces pièces encore mystérieuses.
Photos : Tirées du catalogue de l'exposition : Korewori. Magic art from the rain forest, Christian Kaufmann, 2003, Ed. Museum der kulturen Basel.
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