Dans la continuité de l’exposition « Artistes d’Abomey » au Musée du Quai Branly, annoncée dans mon billet du 1er novembre et commentée dans le Monde daté du 29 novembre ; l'un de mes amis a souhaité s'exprimer sur cette exposition.
Je lui laisse la parole :
« Présentée jusqu’au 31 janvier 2010, elle regroupe plus de 80 pièces issues en quasi-totalité des collections du musée constituées dans des contextes variés : butin de guerre coloniale - comme la statue du roi Glélé, objet de l’affiche - mais aussi cadeaux diplomatiques, à l’image de la tenture offerte à Napoléon III par le roi Ghézo, ou collecte ethnographique dans le cas des dons faits par un devin à l’administrateur B. Maupoil
Il s’agit d’un art de cour, moins emblématique que celui de l’empire du Bénin et relativement méconnu peut-être pour ne pas correspondre aux canons traditionnels de l’art africain.
L’originalité de l’exposition réside dans l’attribution des objets présentés, après d’importantes recherches menées auprès des populations locales et dont la parole nous est restituée grâce au dispositif multimédia qui ponctue le parcours.
Autre caractéristique : la variété des pièces choisies quant à leur nature : trônes et sceptres, tentures, plateaux de divination, bijoux ou bas-reliefs et portes de palais, mais aussi par leur taille et les matériaux utilisés.
Par ailleurs, toutes ces œuvres sont servies par une remarquable scénographie qui permet notamment de tourner autour des objets, heureusement sortis des « boites » dans lesquelles ils sont habituellement présentés.
Enfin, n’oublions pas la correspondance proposée avec le travail de Cyprien Tokoudagba, artiste béninois qui met à l’honneur les traditions du royaume d’Abomey.
Nouveauté de l’approche, diversité des objets, qualité de la scénographie servie par un éclairage soigné, autant de raisons de visiter cette exposition singulière.
Pour préparer votre visite ou l’approfondir on peut se reporter à la rubrique « Promenades à la carte » du site du musée : 21 des œuvres les plus remarquables.
Souhaitons que les acquis de cette démarche - qui témoigne d’une rare empathie envers les descendants des artistes d’Abomey – ne soient pas exploités à des fins mercantiles pour avoir fourni de nouveaux éléments de « pedigree », mais favorise la reconnaissance des créateurs qui travaillent aujourd'hui au Bénin.»
© BML.
Photos : Musée du Quai Branly.
J'étais au quai Branly dimanche pour le faire découvrir à des amis.
Hélas je n'ai pas tes connaissances pour parler de ce musée.
Rédigé par : Louvre-passion | 07 décembre 2009 à 16:19
C'est gentil mais tu as dû très bien te débrouiller.
Pour cette exposition et ce billet, en l'occurence, c'est un ami qui en parle si bien et ... pas moi.
Cordialement.
Rédigé par : Lyliana | 07 décembre 2009 à 16:26