Détours des Mondes

Sommaire de Mars 2010

02 Mars : La Collection Meynet au musée des Confluences
06 Mars : Des Maisons des hommes en Mélanésie
08 Mars : Sexe, mort et sacrifice dans la religion Mochica
14 Mars : Le ventre du crocodile
19 Mars : Du sacré au profane : arts et traditions d’Afrique
21 Mars : Arts de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique du Sud
25 Mars : Grand Nord Grand Sud : Arts inuit et aborigène

Grand Nord Grand Sud : Arts inuit et aborigène

Une prochaine exposition à l'abbaye de Daoulas réunira des œuvres inuit et aborigènes, confrontant des communautés aux antipodes, questionnant ainsi des cultures de peuples autochtones.
Le communiqué de presse est très bien documenté et illustré, et fournit toutes les explications sur cette exposition qui se tiendra du 11 mai au 29 novembre 2010.

J'ai pensé que c'était aussi l'occasion de rappeler l'existence de ICRA International.

Photos: L’esprit du caribou, Manasie Akpaliapik, Mittimatalik, Bois de caribou, 2001
et Le rêve du paramèle Ewooda, Dave Ross Pwerle, Utopia, Acrylique sur toile, Coll. Musée des Confluences, Lyon

Arts de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique du Sud

De la vallée de l'Omo à l'ancien empire Zulu, l'association Détours des Mondes proposera, la semaine du 22 mars, une conférence sur les objets masculins en Afrique de l'Est et du Sud ; concluant ainsi le cycle de thématiques inspirées du thème de l'exposition actuellement au musée Dapper : L'art d'être un homme.

Photo 1 : Makonde in Kilengi, Collection Bareiss, 1998, photo G. Meister.

Du sacré au profane : arts et traditions d'Afrique

Les arts de l'Afrique de l'Ouest, du Nigeria, du Cameroun et de l'Afrique centrale seront à l'honneur aux Jacobins d'Agen du 7 mai au 15 novembre 2010, avec près de 250 pièces issues de la collection de Catherine et Patrick Sargos.
A lire le communiqué de presse.

Photo : Masque Luba, photo : Nicolas Sargos

Le ventre du crocodile

Un étrange animal cohabite sur le plateau des collections du musée du Quai Branly auprès des flûtes sacrées du Bas Sepik.
Constitué de vannerie, de coquillages, de fibres, de graines et d'os ; celui-ci prend la forme du crocodile. Déjà signe ostentatoire de richesse par la présence des cauris et des nassa, la forme devient surréaliste avec l'adjonction de franges d'où pendent des morceaux de poteries, des fragments d'os, de végétaux ; mémoires de festins oubliés.
Mais l'image est peu étonnante dans la région du Porapora où cet objet a été collecté et où le fleuve, omniprésent, confère au crocodile le statut d'ancêtre d'un clan et le pouvoir de protéger ce qu'il y a de plus sacré.
Car il s'agit de protection ici.

Au sein des Maisons des hommes, habitées par les esprits des ancêtres, s'accumulait une multitude d'objets.
Par le son des tambours et des flûtes, les ancêtres s'« incarnaient ». Par la présence de crânes, l'énergie des défunts pouvait encore s'activer pour le bien-être du groupe. Mais tout au fond, cachés à la vue de la majorité des hommes, manipulés seulement par ceux qui savaient maîtriser leurs pouvoirs, résidaient les objets les plus précieux.
Ainsi, ce crocodile n'était-il qu'un manteau, un reliquaire, cachant, enveloppant l'objet de pouvoir : une massue de bois noir ayant appartenu à un big man, héros culturel des clans.

Photos : Musée du Quai Branly.

Sexe, mort et sacrifice dans la religion Mochica

L'être à crocs et sa victime... peut-être une des céramiques des plus touchantes (et pourtant terrible) visibles actuellement au musée du Quai Branly dans le cadre de l'exposition Sexe, mort et sacrifice dans la religion mochica, mais aussi des moins dures et des moins crues.
Ces vases retrouvés en contexte funéraire, ouvraient, semble-t-il, par leur iconographie, un passage vers le monde des morts.

Nullement spécialiste des cultures précolombiennes, je vous invite à lire le communiqué de presse qui tente d'expliquer les liens entre les actes sacrificiels, sexuels et la mort au sein d'une idéologie politique et religieuse Mochica.

Photos de l'auteur au musée du Quai Branly.

Des Maisons des hommes en Mélanésie

Les Maisons des hommes en Mélanésie furent jadis des univers où évoluaient les jeunes initiés, emplis d’objets mémoires des clans et empreints de la présence des ancêtres.
Il est vrai que cela n’est plus.
« … mais leur transformation fut aussi un outil politique qui permit aux sociétés de s’insérer dans le monde moderne en jouant sur l’image que l’Occident en attendait : le Sepik, n'est-ce pas l'art et les Maisons des hommes ? »

L'association Détours des Mondes propose le mardi 9 mars (et le mercredi 10 mars) une conférence sur les objets des Maisons des hommes.
L'attention sera principalement portée sur les arts du Sepik.

Citation : Philippe Peltier (in Le Pacifique-Sud aujourd'hui, 1997, S. Tcherkézoff & F.Douaire-Marsaudon, CNRS).
Photos : Masque de maison et sculpture Iatmul. Jolika Collection - Marcia et John Friede

La Collection Meynet au musée des Confluences

Une exposition au Château de Saint-Priest du 19 mars au 17 avril.
Celle-ci est réalisée avec les objets de Denise et Michel Meynet qui ont fait donation au musée en 2000.

Une petite vidéo montre la complicité de deux collectionneurs, chacun à sa manière, au sein de ce couple attachant.

Photos 1 et 2 : © Musée des Confluences - Coll. Meynet. Photo P. Ageneau.
Photo 1 : Coiffe réalisée à l'aide d'un tricot de fils de coton - Cameroun.
Photo 2 : Poterie en terre cuite anthropomorphe - Nigéria