Des yeux, un nez, qui sont autant de visages... « un monde enchevêtré » !
Objet fascinant, expressif, iconique.
Il s'agit d'une tête d'une massue marquisienne U'u figurant un tiki : une arme enveloppée d'images, déclinant des petites têtes d'etua aux fonctions probablement apotropaïques.
L'art marquisien a su jouer à l'infini sur les décompositions et transformations de motifs notamment celui d'etua (ou petit dieu) ; donnant ainsi au corpus relevé sur les tatouages, les objets et les sculptures, une cohérence extraordinaire.
L'on doit beaucoup aux études de Karl von den Steinen dès le début du XXème siècle. Reprises par Alfred Gell dans son livre L'art et ses agents (dont on trouvera plusieurs diagrammes sur le corpus marquisien), celles-ci lui servent (avec plus ou moins de bonheur) à tenter de définir le concept de style et à comprendre l'art marquisien comme un « objet disséminé » (voir son précédent chapitre sur la personne disséminée et l'exemple de la représentation de A'a).
On retrouvera cet objet dans le parcours que propose Philippe Descola au musée du Quai Branly.
Photos de l'auteur dans l'exposition La fabrique des images.
Massue appartenant aux collections du musée.
merci pour cette belle documentation qui permet d'appronfondir notre cours sur ce sujet.
Quans à cette peinture aborigène la demande européenne n'a t-elle pas faussé l'autenticité de leur démarche au profit de l'argent?
Rédigé par : Lebreton | 25 avril 2010 à 08:06
Pour les peintures aborigènes que nous avons vues hier, je ne sais répondre. Les communautés sont gérées semble-t-il rigoureusement mais bien sûr le marché dicte des commandes, des formats par exemple... Il y a le blog d'un collectionneur qui explique très bien les peintures, sa démarche, le marché comme il le perçoit... il s'agit de Sur les pas d'une collection
Rédigé par : Détours des Mondes | 25 avril 2010 à 16:32
Le cmoemrce équitable… je suis sceptique. Je vois ça plus comme une stratégie marketing qu’autre chose (pour être honnête hein).Cela dit, je vois beaucoup plus de possibilités dans le micro-crédit qui, chaque jour, fait encore plus ses preuves.
Rédigé par : Fitriey | 10 février 2012 à 17:58