« Naviguer » devient une notion polysémique où la connaissance d’une science de la navigation (au sens occidental) ne constitue qu’une simple facette de celle-ci : hommes, pirogues, activités humaines, cérémonies, construction de l'individu ; tous sont des concepts imbriqués.
Je trouve fort juste et lourde de sens la réflexion de Joël Bonnemaison dans L'arbre et la pirogue, le volume 1 de sa thèse (Les fondements d'une identité : territoire, histoire et société dans l'Archipel de Vanuatu, 1985) : « L’homme est un arbre, mais le groupe local est une pirogue. L’identité de l’homme est donnée par le lieu, mais sa pirogue le tire vers la route. La pirogue n’existe que grâce à la force du bois de l’arbre où elle est creusée – elle dépend donc des racines de l’arbre – mais son destin est de suivre une route qui mène de lieu en lieu, d’île en île. Elle est donc une valeur-voyage, un « territoire errant », qui tisse un lien entre les groupes locaux enracinés. »
Photos de l'auteur. Embarcations originaires respectivement de Tonga, Santa Cruz et Luf (une des îles à l'ouest de l'archipel Bismarck).
Dessin 1 : Auslegerboot bei der Rückkehr vom Haifischfang, Neuirland. Nach einer Zeichnung von Abel Tasman, 1643.
Dessin 2 : Une embarcation polynésienne en mer entre Tonga et Samoa, vue par Le Maire en 1616 in Burney James, A Chronological history of voyages and discoveries in the South seas, vol.2, 1806
Bonjour, bel article ,mais jusqu'à quelle date cette exposition? MERCI
A bientôt
JA
Rédigé par : ARTIGUE | 14 juillet 2010 à 14:48
Il s'agit des collections permanentes... une superbe visite à berlin !
Merci, bien amicalement.
Rédigé par : Détours des Mondes | 14 juillet 2010 à 14:52