Détours des Mondes

Sommaire de Mai 2012

05 Mai : Vues d’au-delà du soleil
12 Mai : Joaquin Ferrer, l’imaginaire absolu et l’art eskimo
19 Mai : Mangeurs de livres…et plus
20 Mai : Bruneaf 2012
24 Mai : Bruneaf 2012 : Fétiches Kongo

Bruneaf 2012 : Fétiches Kongo

Des statues devenues des "classiques" mais toujours impressionnantes !
Présentées à la Galerie Alain Lecomte, 18 rue Ernest Allard - Bruxelles, lors de Bruneaf 2012.

Photo : Détail d'une statue Kongo. Courtesy Galerie Alain Lecomte.

Bruneaf 2012

C'est toujours avec bonheur que nous retrouvons Bruneaf, chaque année au mois de juin. Pour 2012, ce sera du 6 au 10 juin au Sablon.
Au programme, outre les découvertes des différentes galeries, une exposition d'appuie-nuque : La tête dans les étoiles.



Photo 1 : Détail d'une figure Boiken. Coppens Tribal Art.

Mangeurs de livres... et plus

Le 22 mai prochain, rencontre conviviale pour l'association Détours des Mondes.
Au menu, quelques nourritures spirituelles avec notre première édition de Biblio'Troc DDM, pour laquelle les membres sont conviés à apporter ouvrages et catalogues en tout genre sur les arts primitifs et à les mettre en libre-échange.
Mise en commun également des idées et bonnes volontés afin de concocter la saison 2012/2013... notre programme sera disponible courant juin.
Enfin, sans oublier le volet "Gastronomie", une sympathique restauration à la Cantine des Tontons...
Une savoureuse journée en perspective !

Joaquin Ferrer, l'imaginaire absolu et l'art eskimo

J'affectionne particulièrement la Galerie d'Anthony Meyer à Saint-Germain-des-Prés.
Outre ses objets d'art océanien, toujours choisis avec soin, Anthony Meyer nous fait partager ses coups de coeur et ses passions pour d'autres objets "lointains" mais aussi pour des artistes contemporains. C'est grâce à lui que j'ai fait la rencontre de George Nuku, artiste Maori majeur, homme de passion et de coeur.
À la fin du mois, il nous invite à découvrir Joaquin Ferrer et son oeuvre.
Parallèlement, il a choisi d'exposer des objets de populations Eskimo du Pacifique Nord.
J'apprécie sa générosité et son courage de "découvreur".



À ce sujet, il écrit : "Être marchand d’Art Primitif au centre de Saint-Germain-des-Prés est pour moi un atout majeur. Je suis au cœur du berceau historique du marché de l'art que j'affectionne. Cela me permet d'entretenir un contact étroit avec le marché et m'aide dans la recherche de nouvelles pièces.
Depuis toujours, les œuvres vendues restent ancrées dans ma mémoire et il m'arrive souvent de les racheter au bout de bien des années avec un vrai plaisir pour les remettre ensuite dans les mains d’un autre passionné.
Cette transmission fait partie de la vie de l’objet – je ne suis que le dépositaire temporaire de la pièce – un passeur en sorte.
Mon regard ne s'arrête pas à mes spécialités traditionnelles – je porte un intérêt aux formes d'art de toutes les époques et de tous les styles.
J'ai le plaisir d'exposer parfois l'œuvre d'artistes contemporains qui me touchent de par leur sensibilité et de par leur puissance créative.
C'est de là que me vient le désir d'associer cette année pour Art Saint-Germain- des-Prés 2012 l'œuvre de Joaquin FERRER à ma présentation d'arts du Pacifique Sud et Nord !"



Le vernissage se tiendra le jeudi 31 mai à 18h à la galerie.
L'exposition se terminera le 30 juin 2012.

Photos 1 et 2 : Ferrer n°10-13 et 10-12, peinture sur toile, 2010, © J. Ferrer, Paris.
Photo 3 : Poignée en forme de lunettes de neige. Eskimo, Old Bering Sea, Alaska, USA. Défense de morse fossilisée. 2100 à 1700 B.P., photo : © Galerie Meyer Oceanic Art. Paris.

Vues d'au-delà du soleil

L'exposition présentée actuellement au centre de la Vieille Charité, à Marseille, consacrée à Hundertwasser, aurait pu reprendre à son compte le titre de l'excellent ouvrage de Georges Didi-Huberman L'homme qui marchait dans la couleur...
Cette dernière explose littéralement dans toutes les oeuvres de Friedensreich Hundertwasser, aime à se perdre dans d'innombrables spirales comme autant de méandres d'un fleuve.



Ici, Hundertwasser remplit "un tableau jusqu'à ce qu'il soit plein de magie, comme on remplit un verre avec de l'eau". Ailleurs, il fait surgir un portrait encadrant ces yeux obliques que l'on a vu courir énigmatiquement tout au long de ses oeuvres.



Mais si, délaissant les feux de cette lumière si vive, on rejoint les étages où dorment encore les idoles des contrées lointaines ; la tête demeure pleine de ces explosions végétales, de ces fusées récréatives, de ces regards ouverts sur des mondes.
Ici, pourtant, les paupières se sont déjà fermées et, seul, notre regard encore plus incompréhensif mesure la distance qui nous sépare de ces nouveaux mondes.





Les lieux qu'ont façonnés les spirales de Hundertwasser nous apparaissent plus familiers que ces mondes des morts lorsque les visages intériorisés des figures africaines laissent place aux yeux exorbités des crânes surmodelés de Papouasie, à la fois splendides et lugubres.






Expo Hundertwasser à la Vieille Charité... par LCM

Photo 1 : Hundertwasser, Le soleil lourd, 1954.
Photo 2 : Hundertwasser, Le scarabée du début, 1955.
Photo 3 : Hundertwasser, Si j'avais une négresse, je l'aimerais et la peindrais, 1961.
Photo 4 : Byery Fang, photo au MAAOA.
Photo 5 : Hundertwasser, 39 têtes, 1953.
Photo 6 : Crânes de Nouvelle-Guinée, collection H. Gastaud, photo au MAAOA.