Les dernières ventes de juin chez Sotheby's et Christies ont déjà fait grand bruit dans le petit monde du marché de l'art. Des prix très élevés ont été atteints pour certains objets comme le serpent Baga ou l'extraordinaire figure de faîtage Biwat de la collection Jolika ou encore un masque Baulé à la superbe patine, une forme oblongue étonnante et aussi un beau pedigree ! D'autres oeuvres eurent moins de chance et furent ravalées.
Comme pour beaucoup d'amateurs, mon regard s'arrête sur ces oeuvres imposantes, mais aussi sur les miniatures anthropomorphes, réalisées dans le bois ou dans l'ivoire. Capables de refléter l'extraordinaire habileté du sculpteur, ces oeuvres déploient aussi beaucoup d'intensité malgré un raffinement presque excessif que certains pourraient leur "reprocher".
La variété des patines des sculptures éburnéennes donne l'illusion d'être en présence d'objets qui, loin de nous tenir à distance, nous fait entrer dans une certaine intimité de la matière et par là même nous incite à croire que l'on côtoie celle de leurs anciens propriétaires.
Ce sont aussi des scènes complètes qui peuvent émerger du travail de l'ivoire : un cavalier avec tout son harnachement et une monture superbement parée, ou encore des personnages épousant la forme tubulaire du charme Kongo. Deux qualités qui ne sont pas comparables mais quel beau travail !
Photos de l'auteure, exposition vente de juin, Sotheby's et Christies.
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