Un séminaire qui a démarré en novembre dernier (que je viens seulement de découvrir, pouvant intéresser certains d'entre vous) et organisé par
- Bruno Martinelli, professeur à Aix-Marseille Université
- Sandra Fancello, chargée de recherche au CNRS
- Jean-Claude Penrad, maître de conférences à l’EHESS
L’approche de la sorcellerie est l’un des défis les plus délicats à relever pour l’anthropologue, notamment du point de vue de la méthode ethnographique et de la posture de l’observateur observant l’invisible. Les médias africains, audiovisuels locaux et globaux, se font les vecteurs de la violence associée à la sorcellerie, livrant à profusion témoignages, documents et fictions. Le recours à l’image est ainsi directement mis en cause par des pratiques anti-sorcières qui visent à la spectacularisation et à l’exemplification. L’ethnographe est alors amené à s’interroger sur la légitimité de sa posture éthique et méthodologique. Filmer la violence est-il légitime et jusqu’où peut-on filmer ? À quel moment l’ethnologue bascule-t-il de l’observation à la complicité passive face à ces situations extrêmes ? Quels usages, éventuellement pédagogiques, militants, peuvent être faits des vidéos témoignant de telles scènes de violence ?
Vendredi 14 mars 2014 : Possession et délivrance
Vendredi 11 avril 2014 : Le corps humain possédé, verbe des djinn
avec Jean-Claude Penrad (CEAf), « Filmer la possession dans les mondes musulmans en Afrique »
de 13h à 17H. EHESS, salle 1 - 105 bd Raspail Paris, FranceÀ noter que Sorcellerie et violence en Afrique est le titre de l'ouvrage paru en 2012 et écrit par les protagonistes de ce séminaire.
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