Détours des Mondes

Sommaire de Novembre 2014

01 novembre : L'actualité de l'espace Membre DDM - Octobre 2014
03 novembre : Visite des collections extra-occidentales du musée d'Angoulême
04 novembre : Photographies anciennes des îles Salomon
06 novembre : Rencontres africaines
07 novembre : Au commencement des voyages de Cook
10 novembre : Joseph Banks : Un botaniste éclairé
14 novembre : Les initiés du Maniema (volet 3)
15 novembre : Tupaia et Omaï, les héros oubliés des voyages de Cook
17 novembre : Figures de proue des îles Salomon
20 novembre : L'étrange demoiselle du Surréalisme
22 novembre : Rencontre autour des Arts Premiers : La Collection comme Oeuvre d'Art
23 novembre : Gow the Killer - Les Salomon années 20
25 novembre : La collection (d'art tribal) comme oeuvre d'art : des ouvrages
27 novembre : Atelier sur la statuaire de la Benue
28 novembre : À bord de la Korrigane




Photo de l'auteure, musée Dapper 2014.

Sommaire de Novembre 2014

01 novembre : Vente Dorotheum - 5 novembre 2014
02 novembre : Vente Binoche & Giquello - 7 novembre 2014
02 novembre : Visite du musée d'Angoulême
03 novembre : André Malraux et les Arts extra-occidentaux
06 novembre : Vente Koller-Walu - 12 novembre 2014
07 novembre : Photographies anciennes des îles Salomon : le livre
08 novembre : Biographies d'objets
09 novembre : Exposition d'art africain pour l'association Coup de pouce
10 novembre : Vente de la collection Myron Kunin
12 novembre : Le regard des masques
13 novembre : Madagascar, la civilisation du zébu
14 novembre : Déclics d'Afrique et d'ailleurs
15 novembre : Bibliographie - Les initiés du Maniema (volet 3)
16 novembre : Vente Cornette de Saint-Cyr - 18 novembre 2014
17 novembre : Une cuiller Fang
18 novembre : Les étranges créatures de Rapa Nui
19 novembre : Limousin Sculpteur
20 novembre : La Lettre du Toit du Monde
21 novembre : Tribal Fashion
22 novembre : Vente Debaecque - 1er décembre 2014
23 novembre : Arts Premiers et Bijoux Sorciers
25 novembre : Vente Th. Desbenoit - 8 décembre
26 novembre : Vente Eve - 8 décembre 2014
27 novembre : Vente Fauve - 8 décembre 2014
28 novembre : La Lettre 57

À bord de La Korrigane

La Korrigane demeure dans tous les esprits comme la dernière expédition océanienne de la marine à voile, dans la lignée des grands explorateurs...
Les collectionneurs d'art océanien les plus assidus, quant à eux, ont suivi les ventes aux enchères des objets rapportés pas les "Korrigans" : Étienne et Monique de Ganay, Charles et Régine van den Broek d’Obrenan et leur ami Jean Ratisbonne.
Je les avais découverts il y a quelque temps déjà (dans les premières notes consacrées aux arts d'Océanie sur le Blog)...
Une exposition importante avait du reste été consacrée aux objets et aux photographies rapportées et présentée au musée de l'Homme au début de l'année 2002. Christian Coiffier en assurait le commissariat.
J'en reparle 12 ans plus tard car celui-ci a passé beaucoup de temps, ces dernières années, auprès de Régine van den Broek d’Obrenan qui vient de s'éteindre dans sa 106 ème année.



Avec elle, il a pu réaliser deux ouvrages qu'il présente : Le premier, Régine van den Broek d’Obrenan, Une Artiste à bord de La Korrigane, 1934-1936 constitue une biographie de cette femme qui n'eut de cesse de dessiner durant ce périple extraordinaire. Aussi, le second est-il consacré à ses dessins : À bord de La Korrigane, Carnet de Voyage de Régine van den Broek d'Obrenan aux Nouvelles Hébrides, aux Iles Salomon, et aux Iles de l'Amirauté en 1935.



Anthony Meyer exposera le mois prochain des dessins originaux de Régine dans sa galerie de la rue des Beaux-Arts ainsi que des objets rapportés de cette expédition.
Rendez-vous le jeudi 11 décembre de 17h à 20h pour le vernissage - signature !

Atelier sur la statuaire de la Benue

L'association Détours des Mondes propose le mardi 2 décembre un atelier sur la statuaire de la Benue.
Celui-ci sera animé par Dereck Graine, Galeriste et Socleur. Ce dernier avait déjà réalisé pour Détours des Mondes l'atelier de l'année précédente consacré à la sculpture Mumuye.

Cette année il nous propose une étude à la fois des styles (influences des Montol, Chamba, Jukun, Tiv... sur la sculpture Mumuye) et surtout un examen des différentes patines.



Photo © M. B.-P. dans la Galerie Graine, 9 rue saint Bernard - 75011, novembre 2014

Vente Fauve - 8 décembre 2014

D'ici et d'ailleurs de la Dolce Vita à La Cité interdite : une vente d'archéologie, d'art ancien, d'art moderne, de design, d'arts d'Asie, d'art indo-portugais et d'arts premiers le 8 décembre chez Fauve Enchères - 49 rue Saint Sabin - 75011.

Un beau catalogue :
Télécharger le catalogue

Vente Eve - 8 décembre 2014

Vente Eve d'arts primitifs le 8 décembre à la Galerie Bernheim Jeune - Faubourg Saint Honoré.

Télécharger le catalogue

La collection (d'art tribal) comme oeuvre d'art : des ouvrages

L’association Détours des Mondes, à l’occasion du colloque qu’elle organise dans le cadre de ses Rencontres autour des Arts Premiers, le 16 décembre 2014, a le plaisir de vous présenter la bibliographie suivante :

Autour de la collection en général :

Certains de ces ouvrages sont malheureusement épuisés mais ils peuvent être consultés en bibliothèque et notamment à la médiathèque du musée du Quai Branly.








Sur les collections d'art "premier":




Les ouvrages de nos intervenants :
L'indispensable livre de Monique Jeudy-Ballini et Brigitte Derlon et l'ouvrage sur l'extraordinaire collection de cuillères d'Edith et Jean Metzger, actuellement présentées à la Bibliothèque Forney :




L'ouvrage de référence sur les arts océaniens d'Anthony Meyer et la thèse récemment publiée de Julien Bondaz :



Et par exemple, deux ouvrages de l'auteur prolifique qu'est Jean-Jacques breton :



Bibliographie bien sûr non exhaustive !

Vente Th. Desbenoit - 8 décembre

Une vente Art tribal et Art Pécolombien le 8 décembre à Drouot.
Feuilleter le catalogue de la vente
Consulter le dossier de presse Serge Reynes

Gow the Killer - Les Salomon années 20

La Galerie Anthony Meyer présente actuellement des objets et des photographies anciennes des îles Salomon.
Elle projette également un intéressant film Gow the Killer tourné en 1921.
Celui-ci provient de l'expédition menée par Edward A. Salisbury, un explorateur millionnaire qui affréta un superbe yacht et qui était accompagné par Merian C. Cooper (qui dirigera King Kong en 1933) et par le cinéaste Thomas Middleton.
Vous trouverez ici les extraits de ce film disponibles sur You Tube.
Ci-dessus le portrait du chef Gow qui donne son nom au film.


Ce premier extrait présente la découverte par les membres de l'équipage de la Polynésie avec les Marquises et les Samoa, film qui véhicule tout l'imaginaire de l'époque, ici notamment la découverte des "vahinés" et plus tard, la découverte des "cannibales"...
Les extraits 2, 3 et 4 suivants sont aujourd'hui en dehors de notre propos puisqu'ils traitent de Fidji, des îles Andaman et du Vanuatu. Il faut bien sûr laisser de côté le discours très daté, pour se concentrer sur les détails des images qui apprennent beaucoup sur la culture matérielle.





Sur fond de musique dramatique et texte édifiant, l'extrait 5 nous conduit aux îles Salomon où nous faisons la connaissance de Gow, le chef d'un groupe de chasseurs de têtes ! Il faut prêter attention aux parures, aux gestes, aux canoés... Document ethnographique de qualité, il n'occulte pas le rappel de la triste pratique du Blackbirding qui a contribué à dépeupler ces îles et archipels


Salisbury exprime à Gow son désir de voir une chasse aux têtes. Ce dernier accède à sa demande, mobilise ses guerriers. Admirons, entre autres, la vélocité des pirogues dans ces deux derniers extraits.




Photo : © Edward A. Salisbury, Le chef Gow photographié à Vella Lavella vers 1920. Courtoisy Galerie Meyer Oceanic & Eskimo Art.

Rencontre autour des Arts Premiers : La Collection comme Oeuvre d'Art

L’association Détours des Mondes vous invite à la deuxième édition des Rencontres autour des Arts Premiers sur le thème "La collection : Une oeuvre d'art ?" le 16 décembre prochain à 14h à la mairie du 15ème.
Nous avons invité des personnalités différentes pour décliner réponses à cette question.
Ainsi, cette prochaine rencontre réunira-t-elle Monique Jeudy-Ballini, Ethnologue-Océaniste, Directrice de recherche au CNRS et auteure notamment de l'ouvrage La passion pour l'art primitif ; Alexandre Bernand, collectionneur ; Julien Bondaz, Maître de conférences au Département d’anthropologie de l’Université Lumière Lyon 2 ; Jean Metzger, collectionneur et qui vient de réaliser avec son épouse la remarquable exposition Histoire de cuillères actuellement à la Bibliothèque Forney et Anthony Meyer, antiquaire en art océanien et art eskimo.

Collectionner ne répond certainement pas à un simple besoin d’accumulation d’objets et tout collectionneur doit probablement rechercher une cohérence. Cela suffit-il pour créer un oeuvre d’art ?
Modestement, le collectionneur répondra par la négative puisqu'il ne peut revendiquer la paternité d'aucune des réalisations qu'il possède !
Mais, donnons quelques pistes : Si l'on s'attarde sur le mur d'André Breton ("La maison que j'habite, ma vie, ce que j'écris"), si l'on déambule dans l'exposition actuellement en cours au Musée du Quai Branly sur Joyce Mansour poétesse et collectionneuse, ou si l’on suit Marcel Duchamp dans sa croyance en la capacité de l’homme à savoir donner une signification aux choses, en ce que " le tableau est autant fait par le regardeur que par l’artiste "... ne peut -on voir dans la figure du collectionneur une figure de créateur ?

"Je cherche collectionneurs de rêves pour échanges."

Joyce Mansour

Vente De Baecque Arts d'Afrique et d'Océanie - 2 décembre 2014

De Baecque est le successeur de Enchères Rive Gauche. Une vente le mardi 2 décembre à Drouot - salle 13.

Télécharger le catalogue

Tribal Fashion

Pour tous ceux qui aiment les bijoux ethniques, une vente le 1er décembre à Drouot - salle 7 par Eve.

Télécharger le catalogue

L'étrange demoiselle du Surréalisme

J'avoue avoir ignorer jusqu'à son nom ! Il aura fallu l'éclat des ombres sur l'autre mezzanine du musée du Quai Branly pour que je la découvre dans la lumière de cette exposition commise par Philippe Dagen.



Une exposition sensible et intime dans laquelle les vitrines sont composées d'objets hétéroclites : assemblages composites, à la fois inquiétants et fragiles mêlés à des objets du Sepik, de Nouvelle-Irlande, ou autres régions d'Océanie si chères aux Surréalistes.



"La nuit je suis le vagabond dans le pays du cerveau..." écrit-elle dans Déchirures. Suivons dans ce parcours sinueux voire torturé l'image d'une femme traversant un univers "où les princesses sont sadiques et les rois féminins..."




Photos de l'auteure au musée du Quai Branly, novembre 2014.

La Lettre du Toit du Monde

La galerie Le Toit du Monde dédiée aux cultures himalayennes édite à l'occasion de certaines expositions, une LETTRE destinée à mieux faire connaître certains des aspects des arts de ces régions.
Vous pourrez retrouver ces Lettres très documentées et télécharger les trois dernières sur le site Le Toit du Monde.

Photo : Masked dancers in line led by goddess Māheshvarī (here with a yellow mask, contrary to Bhaktapur where she has a white mask). Devī pyākhã. Panauti - 2012. © P. Shrestha in La Lettre du Toit du Monde n°13

Limousin sculpteur : Invitation jeudi 20 novembre

Invitation au vernissage de l'exposition Limousin sculpteur- Rencontres africaines à la Galerie Fernandez Leventhal , jeudi 20 novembre à partir de 18h30.

Télécharger la brochure

Les étranges créatures de Rapa Nui

Les figures en étoffe d'écorce telle celle-ci représentée ci-dessus sont toujours restées énigmatiques. Adrienne Kaeppler avait émis l'hypothèse que ces figures étaient des "réceptacles" du divin...
Jean Hervé Daude mène son enquête et nous livre dans la vidéo suivante quelques matières à réflexion.



Photo : © Belfast University Museum.

Figures de proue des îles Salomon

Le musée du Quai Branly ouvrira ses portes demain sur une superbe exposition consacrée aux arts des îles Salomon.
Un ravissement de sculptures de bois teinté en noir et de nacre, de parures de coquillages, et non pas une profusion d'or comme le laisserait entendre le nom de ces îles baptisées en 1568 par le navigateur espagnol Alvaro de Mendaña de Neira pensant avoir découvert le pays d'Ophir d'où le roi Salomon aurait tiré ses richesses.



Il me semble que les représentations qui doivent le plus intriguer le visiteur résident dans ces petites figures humaines appelées NguzuNguzu (à Marovo Lagoon) ou Toto Isu (à Roviana Lagoon ) ou encore Musumusu (Nouvelle Georgie). Celles-ci, soulignées par des décorations faciales qui rappellent des peintures corporelles, sont prognathes et évoquent le museau d’un chien dont la bouche reste entre-ouverte. Les bras sont ramenés sous le menton et les mains sont jointes.



Elles tiennent généralement une petite tête entre leurs mains (en référence à la chasse aux têtes), parfois un oiseau (pour l’aide à la navigation).
La mission du Musumusu était protectrice : il devait apaiser les Kesoko, esprits de la mer.
Ces éléments ont dû être amovibles. Est-ce la raison pour laquelle les spécimens sont si bien conservés ou bien parce que très vite, des modèles ont été réalisés pour la vente "aux touristes" ? Il semble que de nos jours, le commerce de ces petits trésors soit florissant et que les sculpteurs salomonais rivalisent de dextérité.



Mais cette forme naturellement questionne. Parmi les possibles interprétations, il existerait, dans les mythes de création, des histoires de chien... Celles d'un chien civilisateur qui serait venu apprendre des choses aux Ancêtres dont, entre autres, « savoir cultiver les jardins, construire pirogues et maisons, et même comment manger la viande »...



Étonnant cette image anthropo-canine dans ce monde insulaire où la pêche à la bonite constituait la seule manière de se procurer "la" ressource alimentaire réellement précieuse ! Pas de chasses au gibier mais des chasses aux têtes qui pouvaient cependant apparaître de même nature : leurs expéditions étaient lancées avec la même volonté de pouvoir régénérer la communauté,
Régénération physique par l’apport alimentaire de poisson, régénération du groupe par la prise de têtes.
Dans ce dernier cas, ce qui était en jeu, c'étaient les chances de vie et de perpétuation du groupe, le bien-être des ancêtres et la supériorité de la communauté par rapport aux ennemis.
Le mana c’est-à-dire l’énergie vitale qui réside dans la tête pouvait être activé et de ce fait pouvait apaiser les ancêtres, alors bien disposés à prodiguer leurs soins aux vivants.



Dans ces sociétés du centre des îles Salomon, la guerre, la chasse aux têtes, la pêche, les relations d’échanges car les produits (têtes, esclaves, mais aussi capture des enfants et des femmes pour la prostitution ou d’éventuels mariages, et bien-sûr bonites) concourraient au “bien être” spirituel et matériel de la communauté.
Tout ainsi contribuait à assurer la cohésion sociale du groupe.
La chasse aux têtes prit fin au début du XXème siècle.

Pour en savoir plus :
Télécharger le communiqué de presse

Photos de l'auteure au musée du Quai Branly, novembre 2014.

Une cuillère Fang

CT scan of a Fang spoon de Marc Ghysels .

Art et science, une harmonie parfaite !

Cette cuillère Fang à manche à claire-voie constitue le lot 105 de la prochaine vente Sotheby's, elle est estimée 25 000 - 35 000 €.

Vente Cornette de Saint-Cyr - 18 novembre 2014

Vente Asie, Afrique et Océanie le mardi 18 novembre à l'hôtel des ventes Cornette de Saint-Cyr, 6 avenue Hoche.
Télécharger le catalogue

Tupaia et Omai, les héros oubliés des voyages de Cook

Parmi les protagonistes des deux premiers voyages de Cook, deux figures sont plus particulièrement restées dans l'Histoire.
La première est celle de Tupaia, un tahu’a, "celui qui sait", originaire de Ra’iatea et exilé à Tahiti, et qui rejoignit l'équipage de Cook en 1769 à la demande de Joseph Banks. Tupaia était un navigateur confirmé et apporta une aide précieuse pour établir les cartes de Polynésie.
Pas de portrait de Tupaia, mais des dessins de sa main comme cette carte de navigation ci-dessus ou encore des scènes de la vie courante, comme celle de Joseph Banks recevant des écrevisses à Uawa, ci-dessous.



Il était un véritable ambassadeur et, bien plus qu'un simple interprète pour Cook, il sut tisser des liens avec les populations et notamment les groupes Maori qu'ils rencontrèrent.
Averti des coutumes religieuses polynésiennes, il comprenait ce qui devait se pratiquer et ce qui était inconvenant. On dit que s'il avait accompagné Cook à Hawaï en 1779, ce dernier n'aurait pas connu la fin tragique dûe très certainement à une incompréhension mutuelle dans le déroulement des cultes.
Mais Tupaia ne séjourna sur l’Endeavour qu'une seule année. Alors que Cook ramenait son équipage au complet sur le chemin du retour, beaucoup d'entre eux moururent lorsque le bateau relâcha à Batavia, emportés par le paludisme ou la typhoïde.
Cette version fait peut être partie de la légende, car il semble que Tupaia soit mort en mer du scorbut mais Cook avait mis un point d'honneur à savoir lutter contre cette carence qui pouvait être fatale. De fait on connait précisément les recommandations alimentaires suivies lors du 2ème voyage, qu'en était-il du premier ?)


Du second "héros", on connait un beau portrait véhiculant l'image romantique du "bon sauvage", prince en son pays !
Il fait partie de la seconde expédition du capitaine James Cook et rejoint le navire HMS Adventure commandé par Tobias Furneaux, lorsque celui-ci visite la Polynésie en août 1773.
Arrivant à Londres, Joseph Banks le guide dans la "haute société" de l'époque.



En 1776, il participe au troisième voyage de Cook et s'arrête pour s'installer à Huahine où il décèdera 3 ans plus tard. On ne sait rien de ses dernières années. Le capitaine Bligh, à bord de la Bounty (la mutinerie aura lieu en avril 1789), écrit dans son journal en date du 26 octobre 1788 qu'Omai est mort à 39 ans de "mort naturelle"....



Photo 1 : Carte de Tupaia
Photo 2 : Aquarelle de Tupaia : "Joseph Banks receiving a crayfish in Uawa", 1769 - © British Library.
Photo 3 : Portrait d'Omai d'après Nathaniel Dance, 1774.
Photo 4 : Omai, Sir Joseph Banks and Daniel Charles Solander par William Parry, 1774-1775 © National Portrait Gallery, London;
Photo 5 : Portrait d'Omai par Sir Joshua Reynolds, 1776.

Bibliographie - Les initiés du Maniema (volet 3) - novembre 2014

2013, Initiés. Bassin du Congo, Catalogue d’expositions, musée Dapper

 Biebuyck D. P., 1985, The arts of Zaïre vol.2, Berkeley, University of California Press.

Felix Marc Leo, 1989, Maniema : an essay on the distribution of the symbols and myths as depicted in the masks of Greater Maniema, Munchen : Fred Jahn

Felix Marc Leo, 1992, Ituri = die Verbreitung polychromer Masken in Nordost-Zaïre : the distribution of polychrome masks in northeast Zaïre, München : Fred Jahn

Face of the spirits: Masks from the Zaire Basin, 1993, Ed. Frank Herreman & Constantijn Petridis, Ed. Snoeck-Ducaji&Zoon

 Articles :

Biebuyck (Daniel P.), 1976, « Nyanga Circumcision Masks and Costumes », in African Arts, Vol.6, n°.2,

Biebuyck, Daniel P., 1976, « Sculpture from the Eastern Zaïre Forest Regions : Mbole, Yela and Pere » in African Arts, vol.10, n°1

Biebuyck D. P., 1976, « Mumbira : Musical Instrument of a Nyanga Initiation » in African Arts, vol 7, n°4.

Nkudi Kalala, 1979, « Le lilwakoy des Mbole du Lomami : un essai d'analyse de son symbolisme » in Les cahiers du CEDAF.

Volper J., 2010, « Approche de la statuaire Isumba Nande » in Art Tribal 56 <br><br>

Conférence DDM - novembre 2014

Photo : © MRAC - Tervuren EO.0.0.35481

Les initiés du Maniema (volet 3)

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 17 novembre une conférence complètant notre panorama des arts de l’Umaniema, grande région située à l’Est du Congo. Celle-ci constitue le dernier volet d’une série de trois commencée l’année dernière.
Parce que la vision développée par Daniel Biebuyck sur l’éthique mise en place par les hauts gradés du Bwami au sein des Lega peut apparaître comme une vision idyllique d’une société où le Beau pouvait éduquer au Bien, j’ai recherché au sein des études ethnologiques réalisées quelles étaient les natures des sociétés d’initiation chez les voisins des Lega.
Nous avions ainsi vu la part importante faite au culte du léopard et plus généralement à certains animaux totems au sein des Bembe et leur association du Bwamè, l’importance de la Bukota au sein des Lengola et le Nsubi des Songola et la place faite aux cultes aux ancêtres...



Les sources sont peu nombreuses et il est difficile d’avoir une vision claire de ces sociétés d’initiation et ce d’autant plus parce qu’elles furent rapidement interdites par le pouvoir colonial.
Quoi qu’il en soit, que peut-on dire des arts développés au sein des sociétés d’initiation pour des population situées au Nord de la région en remontant jusqu’aux frontières de l’Ituri ?

Photo 1 : Masques Kumu © Charles Hénault, 1973 ?
Photo 2 : Groupe de circonciseurs Nyanga, © D. Biebuyck années 50.

Déclics d'Afrique et d'ailleurs

À l’occasion de PARIS PHOTO 2014, ART-Z s’associe avec DartBLAY pour présenter une exposition de 15 photographes principalement issus d’Afrique, pendant quatre jours.
Visite en présence de photographes le samedi 15 novembre entre 15h et 18h

Télécharger le dossier de presse

Photo © Jean Depara

Madagascar, la civilisation du zébu : quelques photos

Ci-après, quelques photographies de l'exposition sur les arts de Madagascar organisée au château de la Gobinière à Orvault :



Photographies © Jean-Yves Coué.

Le regard des masques

Joseph Banks : un botaniste éclairé

Joseph Banks, personnage que nous avons vu assis à gauche dans le tableau de J. H. Mortimer de 1771, était en 1768 un jeune homme de 25 ans, à la tête d'une grande fortune héritée quelques années auparavant de son père.
C'était un naturaliste, un botaniste qui avait réussi à se faire embarquer en 1766 sur le HMS Niger pour partir explorer les côtes du Labrador.
Fort de cette expérience, il se présente à James Cook lorsque celui-ci prépare son 1er voyage, chargé par la Royal Society d'explorer le Pacifique Sud et d'observer le transit de Vénus prévu pour le 3 juin 1769.
Joseph Banks souhaite être du voyage et surtout compte participer à hauteur de £ 10,000 au montage de l'expédition. Il recrute ainsi une équipe de spécialistes : Daniel Solander, botaniste suédois et ami qu'il a rencontré en travaillant au British Museum, le botaniste Herman Spöring qui sera l'assistant de Solander, Alexander Buchan, un artiste peintre et Sidney Parkinson, un talentueux illustrateur naturaliste.
La liste complète de l'équipage de l'Endeavour est donnée sur ce site.
Mais regardons ce portrait de 1771, au retour du premier voyage. Joseph Banks est enveloppé dans une cape maori. Des objets l'entourent : à gauche, on distingue un Fau de Tahiti, une pagaie maori ; à droite, une massue maori, une hache tahitienne et un livre ouvert à la page d'une plante maori dessinée par Sydney Parkinson.
Ce portrait, ainsi voulu, dénote de son esprit ouvert aux cultures qu'il découvrait et particulièrement à la culture maori qui l'avait profondément séduit.
Mais est-ce uniquement le portrait désintéressé d'un homme éclairé de son siècle que nous avons devant les yeux ? Rien n'est moins sûr. Joseph Banks fit don de nombreux objets collectés dans les terres lointaines au Christchurch College d'Oxford dont certains semblent être précisément ceux représentés ici.
Le portrait de Benjamin West ne serait-il pas plutôt destiné à donner de Joseph Banks l'image d'un généreux donateur ?



Joseph Banks n'accompagna pas Cook dans ses autres voyages. Suite à un "différend" sur les logements à bord, il refusa d'embarquer en 1772 lorsque Resolution et Adventure prirent la mer.
Quoi qu'il en soit, il ne fit plus de grandes expéditions mais devint un personnage éminent dans le monde des sciences de la fin du XVIII ème siècle et du début du XIXème puisqu'il fut élu président de la Royal Society en novembre 1778 et le restera jusqu'à sa mort en 1820 !
Grâce à la Mitchell Library de Sydney, on peut avoir accès au journal de bord de Joseph Banks. On peut ainsi le télécharger : Volume 1 et Volume 2
À relire sur le Blog, une note de 2010 : Les répliques des massues maori de Joseph Banks.

Photo 1 : Sir Joseph Banks peint par Benjamin West, 1771, © Lincolnshire Council, Usher Gallery.
Photo 2 : Sir Joseph Banks d'après un portrait de Sir Joshua Reynolds, 1774, © The Trustees of the British Museum.

Vente de la collection Myron Kunin

En septembre dernier nous avons visité la Galerie Aveline car cette dernière exposait des oeuvres en avant-première des ventes Sotheby's de New York. (Cf. Jeux de miroir et de beauté).
Gian Marco Matteuzzi, collectionneur d'art du Népal et de l'Himalaya, et auteur du Blog Ethnoflorence, a visité l'exposition précédant la vente de demain à New York et nous adresse quelques unes de ses photos (vous en trouverez d'autres sur son Blog) :

Exposition d'art africain pour l'association Coup de pouce

Jean-Claude Jobert, membre de notre association, nous fait part de l'exposition qu'il a initiée avec Gérard Geoffrion, également membre DDM, au profit de l'association Coup de pouce aux écoliers d'Afrique.

Dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale, celle-ci vous invite à découvrir :

du 17 au 22 novembre (9h-18h), à la Maison des associations, 40 ter rue Sainte Catherine à Orléans (02.38.79.26.40).

Une exposition d'art africain présentée par 2 collectionneurs passionnés :

A côté de quelques statuettes et masques, des  petits bronzes à la cire perdue (de l'ouest africain), des cuillères et poteries, des  appuis tête de la corne de l'Afrique et quelques objets autour du monde de la pipe et du tabac (du Bassin du Congo) seront présentés accompagnés de  panneaux explicatifs.  Ces objets de collection de grande qualité ont été prêtés par des membres de l'association « Coup de pouce … » qui se feront un plaisir de répondre aux questions des visiteurs de tous âges.

Une exposition-vente d'artisanat du Cameroun : bijoux, sacs, tissus, nappes, statuettes, objets en cuir ou bois, cadeaux originaux pour Noël, les anniversaires ou simplement pour soi !

 Le bénéfice de cette vente sera en totalité affecté aux projets 2014-2015 de l'association : Création de bibliothèques et Aide aux enfants handicapés d'un orphelinat au Cameroun.

Tous nos membres sont bien sûr invités au vernissage de l'exposition lundi 17 novembre 2014 à 18h

Biographies d'objets - 14 novembre

 

Au commencement des voyages de Cook

L'article écrit sur James Cook sur le Blog en septembre 2009 est la note la plus consultée et les questions ne manquent pas. Le figure de ce grand navigateur et explorateur ne cesse d'interpeller. Aussi, vais-je développer quelques détails sur ses expéditions afin de compléter les notes déjà existantes :
* James Cook et l'exploration du Pacifique
* Endeavour, Resolution, Adventure, Discovery... sur les traces du Capitaine Cook
* La mort du Capitaine Cook



Les principaux protagonistes de cette aventure sont en place dans ce portrait de groupe. Au centre figure le Capitaine Cook. À la gauche de Cook, se tient un peu à l'arrière John Hawkesworth, il est chargé par l'Amirauté d'éditer le récit officiel du 1er voyage. Cet ouvrage dont le titre exact est : An Account of the Voyages undertaken by the order of His Present Majesty for making Discoveries in the Southern Hemisphere, and successively performed by Commodore Byron, Captain Wallis, Captain Carteret and Captain Cook, in the Dolphin, the Swallow, and the Endeavour; drawn up From the Journals which were kept by several Commanders, And from the papers of Jospeh Banks, By John Hawkesworth. sera effectivement édité à Londres en 1773. Mais les dessins de Hawkesworth ne constituent pas des témoignages des plus fiables car il a procédé à de nombreux ajouts, recherchant le sensationnel !
Pour exemple, cette gravure ci-dessous est tirée de l'ouvrage. Son titre est Intérieur d'une maison de l'île de Ulietea avec la représentation d'une danse accompagnée de la musique du pays et semble plutôt reproduire une scène de l'antiquité hellénique qu'une scène en Polynésie au XVIIIème siècle !



On pourra trouver l'ensemble des gravures sur le site Voyages in the Southern Hemisphere, Vols. II - III qui sont les volumes relatant le 1er voyage de Cook.
Mais revenons au portrait de groupe. À la gauche de Hawkesworth, se tient John Montagu, comte de Sandwich, amiral de la flotte du roi d'Angleterre George III. Il était protecteur de James Cook et c'est pourquoi ce dernier baptisa les îles que nous connaissons sous le nom d'archipel d'Hawaï du nom de son bienfaiteur.
À la droite de Cook, se tient debout Daniel Solender qui était un naturaliste suédois et qui fut embauché pour le 1er voyage par Joseph Banks, le dernier personnage du groupe et le seul assis ! à suivre...

Photo 1 : Gravure de James Cook réalisée par James Basir à partir d'un portrait de 1777 de William Hodges.
Photo 2 : Captain James Cook, Sir Joseph Banks, Lord Sandwich, Dr Daniel Solander, John Hawkesworth, 1771, peint par J. H. Mortimer.
Photo 3 : Intérieur d'une maison de l'île de Ulietea avec la représentation d'une danse accompagnée de la musique du pays, 1773, gravure de John Hawkesworth.