Détours des Mondes

Sommaire de Février 2015

01 février : L'actualité de l'Espace Membre DDM - Janvier 2015
02 février : Collectionner : Les rebuts des uns sont les trésors des autres...
04 février : Collectionner les objets dans les marges lointaines
07 février : Collectionner les instants heureux
09 février : Une coupe cérémonielle des îles Salomon
13 février : Des grès coréens
15 février : Mers du Sud
16 février : Senoufo : De Cleveland à Montpellier
18 février : Masques horizontaux à l'Ouest des Volta
20 février : Les lames noires de Bali
24 février : Exposition "Objets surréalistes"
25 février : Les expéditions espagnoles du XVIème siècle aux îles Salomon




Photo de l'auteure au musée d'Angoulême, 2014. Détail de la plus ancienne statuette Baga connue, collectée par Charles Servant en 1854.

Sommaire de Février 2015

Dans le souci de compléter cet espace de documentation par les bibliographies des conférences passées, je poursuis chaque mois ces lacunes jusqu'à aboutir aux conférences qui ont débuté en octobre 2009.

01 février : Bibliographie - Naissance, vie et mort des terres cuites africaines - janvier 2013
02 février : Vente Origine Auction - 7 février 2015
03 février : Armes d'Afrique Noire - Agnès Woliner - DDM
04 février : Il rêvait d'Afrique
05 février : Bibliographie - Carl Einstein - octobre 2012
07 février : Bibliographie - Les masques en action - février 2012
09 février : Bibliographie - Tissage et Poulies d'Afrique de l'Ouest - janvier 2012
11 février : Bibliographie - L'informe et le sacré - janvier 2012
13 février : Bibliographie - Des objets et des dieux (volet 1) - janvier 2012
15 février : Bibliographie - Des objets et des hommes (volet 1) - décembre 2011
17 février : Qu'est-ce que l'art Senoufo ?
18 février : L'ethnologie va vous surprendre
20 février : Bibliographie - Arts maori - novembre 2011
21 février : Bibliographie - L'art Nègre - novembre 2011
23 février : Bibliographie - Le crâne, objet d'art ; objet de culte - octobre 2011
24 février : Paris Visconti
25 février : Bibliographie - Masques horizontaux à l'Ouest des Volta - février 2015
26 février : Une histoire des masques horizontaux
27 février : La Lettre 60

Une histoire des masques horizontaux

Afin de poursuivre la réflexion sur la propagation des masques horizontaux en Afrique de l'Ouest, vous trouverez ci-joint un article de Patrick Mac Naughton qui interroge également les masques de la Benue.

Télécharger "Is there History in Horizontal Masks ?"

Photo : Fine Arts Museum, San Francisco.

Les expéditions espagnoles du XVIème siècle aux îles Salomon

... Samedi 7 février 1568, ils distinguèrent au loin une île « haute et longue» : c'était l'archipel qu’on appelle aujourd'hui « des îles Salomon ». Le lendemain matin se détachèrent des pirogues, en grand nombre, montées par des « Indiens sur le pied de guerre, armés d'arc et de flèches, de massues et de lances », écrit Catoira, un peu interloqué par cette première vision... ils répétaient sans cesse le mot tauriki, et devinant qu'ils demandaient qui était le chef, les hommes de l'équipage leur désignèrent Mendaña : celui-ci leur donna des bonnets rouges et leur fit signe de monter à bord...

in Marquise de la mer du Sud , Annie Baert, Ed. Au Vent des Iles à Tahiti, 2011.

L'association Détours des Mondes organise une conférence le mardi 3 mars sur le sujet méconnu des expéditions espagnoles au XVIème siècle aux îles Salomon.
Celle-ci sera réalisée par Carmen Bernand et Mariette Naboulet.

Photo sur le site http://www.kuviajes.com/2014/03/26/un-espaol-descubridor-de-las-islas-del-capitn-cook/

Bibliographie - Masques horizontaux à l'Ouest des Volta - février 2015

Bibliographie réalisée par Evelyne Pinault-Paradis :  

BOCHET Gilbert : « Les masques senoufo de la forme à la signification », Bulletin de l’IFAN, tome XXVII, (3-4), Dakar, 1965, pp. 636-637.

BRAVMANN René : Open Frontiers. The mobility of art in black Africa, The Henry Art Gallery, University of Washington Press, Seattle and London, 1973.

Bamana. - Un art et un savoir-vivre au Mali, Museum Rietberg-Zurich, 2002

DELUZ Ariane :  Organisation sociale et tradition orale – Les Gouro de Côte-d’Ivoire, Paris, Lahaye, Mouton et Co, 1970, 197 p.

DELUZ-CHIVA A. :« La société du « gyé » chez les Gouro de la République de Côte-d’Ivoire, Musée de Genève, mai, n° 55, 1965, pp. 10-14.

DIETERLEN G., CISSÉ Y. : Les fondements de la société d’initiation du Komo, Paris, Mouton et Co, Lahaye, 1972. 

GLAZE Anita : Art and death in a Senufo village (Kufulo/Fodonon region), Indiana University, PHD of Fine Arts, Xérox University microfilms, Ann. Arbor, Michigan, 1976.

PINAULT-PARADIS Evelyne : De la forme à l’histoire. Les masques heaumes horizontaux à l’Ouest des Volta. Etude comparative, plastique et sémantique. Thèse de doctorat d’histoire de l’art, Université Panthéon-Sorbonne, Paris I, s/dir. Jean Polet,614 p., 2001.

RICHTER Dolores : Senufo masks classification», African Arts, vol.12, n° 13, 1979, pp. 66-73, 93-94.

VOGEL Suzann M. : Baule art as the expression of a world view, ann. Arbor, Mich., Xerox University, microfilm, 3 microfiches de 98 images, 207 p., ill., cartes, plan, 1977.

                        L’art baoulé du visible et de l’invisible, Adam Biro, 2000.

ZAHAN D. et de GANNAY S. : « Un enseignement donné par le komo », Système de signes, 1978, Hermann, pp. 151-186

Conférence DDM - février 2015

Photo : © Musée Barbier-Mueller

Paris Visconti

7ème édition de Paris Visconti : les Galeries d’art primitif de la Rue Visconti vous convient à leur vernissage de Printemps à partir du jeudi 19 mars 15h et jusqu'au dimanche 22 mars inclus.

Exposition "Objets surréalistes"

Pour la prochaine édition de Paris Tribal, la Galerie Flak propose une exposition thématique " Objets Surréalistes ", clin d'oeil manifeste à la fameuse « Exposition Surréaliste d’Objets » organisée par André Breton à la galerie Charles Ratton en 1936.
Ainsi se côtoieront des figures Malangan de Nouvelle Irlande, des poupées kachina, des masques Eskimo ou encore un éventail de prestige polynésien des Iles Marquises.



Revenons au masque de danse présenté ici qui illustre le voyage chamanique.
Julien Flak nous donne quelques précisions :

"Il symbolise l’inua (l’esprit) d’un oiseau arctique. Le centre du masque est illuminé par la présence d’un visage humain tandis qu’une tête d’oiseau (un guillemot ou macareux à cornes) semble émerger du menton.
Le masque est entouré d'une structure circulaire en bois ornée de mains et de pattes palmées. Ce type de représentation associant des figurations du monde animal et du monde humain constitue l’essence même du monde Yup’ik et de son iconographie...
Selon les conceptions Eskimos, ce sont les âmes des animaux (yua ou inua ) qui décident de mettre leurs corps à la disposition des hommes et déterminent donc les périodes d’abondance ou de famine.
Les hommes doivent de ce fait observer un certain nombre de prescriptions concernant la pratique de leurs activités de subsistance pour s’assurer le concours bienveillant des âmes des animaux.
Le corps de l’animal était certes consommé mais son esprit lui, ne mourrait jamais.
Le symbolisme de ce masque est aussi complexe que sa conception et son exécution. Le type de masque présenté ici est une représentation du puissant esprit Tunghak, l’esprit- chasseur (l'Esprit qui vit Ailleurs / l’Homme sur la Lune en langue Yup'ik). Tunghak est l’esprit qui règne sur les animaux et les poissons et qui accepte ou non que les hommes en attrapent lors de leurs expéditions de pêche.
A ce titre, il est important pour les Eskimos de se concilier l'esprit du Tunghak lors des séances chamaniques afin que ce dernier soit favorable à leurs requêtes. Les mains percées autour du masque symbolisent sa compassion pour les animaux qu'il chasse, permettant à certain de se glisser avec succès à travers ses paumes et de retourner en toute sécurité dans leurs troupeaux.
L’esprit Tunghak avait pour habitude de guider et protéger ses troupeaux en les enserrant entre ses mains. L’absence de ses pouces, caractéristique sur les masques de l’art classique Eskimo, permettait à certaines bêtes de s’échapper et rejoindre ainsi le monde des hommes qui pouvaient alors les chasser".

Photo 1 : Détail d'un Masque complexe Yup'ik Eskimo, Alaska - Circa 1880 - Bois sculpté, pigments rouges, bleus et noirs, fibres végétales Hauteur : 48 cm - Largeur (avec les appendices) : 43 cm. Provenance : Collecté par Myrtle Ebright, une enseignante de Norton Sound, Alaska, en 1893-1897, puis donné au début des années 1920 au Willis Carey Historical Museum, Cashmere, Washington Déaccession du Musée en 1981/82 - Ex collection John Hewitt, Londres, Angleterre - Ex collection George Terasaki, New York - Ex collection Chester Dentan, Seattle - Ex collection Merton Simpson, New York - Ex collection Donald Morris Gallery, New York - Ex collection Maurice Cohen, Bloomfield Hills, Michigan - Ex collection Donald Ellis Gallery, Dundas, Ontario - Ex collection privée, New York.
Photo 2 : Ensemble de poupées Kachina © Galerie Flak.

Texte et Photos Courtoisy Julien Flak

Bibliographie - Le crâne, objet d'art ; objet de culte - octobre 2011

Les crânes :

La mort n'en saura rien, 1999, catalogue d’exposition, Paris, Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie, RMN.

Aufderheide, Arthur C, 2009, Overmodeled skulls, Duluth, MN Gainesville, FL : Heide Press Distributed by Feline Press.

Le crâne : objet de culte, objet d'art, 1972, catalogue d’exposition, Musée Cantini.

Harter P., 1972, « Le crâne humain en Afrique » in Arts d’Afrique Noire n°2.

 

Océanie :

Harrison S., 1993, The mask of war, Manchester University Press.

Mélanésie :

Baie de Cenderawasih :

Greub Suzanne, 1992,  Art of the Northwest New Guinea, Ed. Rizzoli, New York.

Van Baaren Th. P., 1968,  Korwars and korwar style, Mouton & Co Publishers , Paris La Haye.

Vanuatu  :

Bonnemaison, Joël (ed.). 1997, Vanuatu Océanie, art des îles de cendre et de corail. Paris, R.M.N.

Bonnemaison, Joël. 1986. L’Arbre et la Pirogue. Bondy, Éditions de l’ORSTOM.

 

Afrique : 

Bwende - Bembe :

Marc Leo Felix, Charles Meur, Niangi Batulukisi , 1995, Art&Kongos : les peuples kongophones et leur sculpture Biteki bia Bakongo, Brussels : Zaïre Basin Art History Research Center.

Söderberg B., 1975, “Les figures d’ancêtres chez les Babembé” in Arts d’Afrique Noire n°13

Widman R., 1972, « Le culte du Niombo des Bwendé » in Arts d’Afrique Noire n°2.

Conférence DDM - octobre 2011

Photo de l'auteure, musée ethnographique de Berlin, 2007.

Bibliographie - L'art Nègre - novembre 2011

D’un regard l’autre. Histoire des regards européens sur l’Afrique, l’Amérique et l’Océanie. Catalogue d’exposition Musée du Quai Branly. Paris : RMN. 2006.

La Création du Monde. Fernand Léger et l’art africain dans les collections Barbier-Mueller. Paris : Ed. Biro, Genève : Musée Barbier Mueller. 2000.

BAROU, J-P., 1993,  L'Oeil pense : essai sur les arts primitifs contemporains. Paris : Balland.

BASELITZ, G., 1988,  African art from the Han Coray Collection : 1916-1928, Vökerkundemuseum, University of Zürich. Munich : Edited by Miklos Szalay, Prestel.

BONNAIN, R., 2001,  L’empire des masques,  Les collectionneurs d’arts premiers aujourd’hui. Paris : Ed. Stock.

DAGEN, P., 1998, Le peintre, le poète, le sauvage, Flammarion.

DEGLI, Marine & MAUZE M., 2001,  Arts premiers. Paris : Ed. Gallimard, collection La Découverte.

De l’ESTOILE, B., 2007,  Le goût des Autres. De l’Exposition coloniale aux arts premiers. Paris : Ed. Flammarion.

GIRAUDON, C., 1993, Paul Guillaume et les peintres du XXe siècle  : de l'art nègre à l'avant-garde. Paris : La Bibliothèque des arts.

GOLDWATER, R., 1988, Le primitivisme dans l'art moderne. Paris : Ed. Presses Universitaires de France, collection Sociologie d’aujourd’hui. (1^ère Ed. 1938).

GUILLAUME, P., 1926,  « La sculpture nègre et l’art moderne » in Afrique, aux origines de l’art moderne. Turin. Ed. ArtificioSkira. 2004

GUILLAUME, P., 1993,  Les écrits de Paul Guillaume. Neuchâtel : Ides et calendes. 

LAUDE, J., 2006 (1^ère éd. 1968).,  La Peinture française et "l'art nègre", 1905-1914: Contribution à l'étude des sources du fauvisme et du cubisme. Paris : Ed. Klincksieck. 

LEHUARD, R., 1983, « La collection du père Moris ». Arts d’Afrique Noire 46 : p. 36-42.

LEHUARD, R., 1986,  « Charles Ratton et l’aventure de l’ « art nègre ». Arts d’Afrique Noire 60 p. 11-33.

MESSINA, Maria Grazia., 2004,  « Le paradigme de l’autre. Fortune de la sculpture africaine dans la culture française entre XIXème et XXème siècle ». in Afrique, aux origines de l’art moderne. Turin. Ed. ArtificioSkira. 

NDIAYE, F., 1993,  « Guillaume Apollinaire, héraut de « l’art nègre ». Arts d’Afrique Noire 86 : p. 14-26. 

PAUDRAT, J.-L., 2004,  « Présence africaine dans les ateliers d’artiste » in Afrique, aux origines de l’art moderne. Turin. Ed. ArtificioSkira. 

PLISNIER, Valentine A., 2006,  « Le primitivisme dans la photographie »in Art Tribal 13 : p. 78-97. 

PRICE, Sally., 2006(1989) Arts primitifs : regards civilisés. Paris : ENSBA.

RICHARD, L. 2005, Arts premiers. L’évolution d’un regard. Paris: Ed. Chêne. 

RHODES C., 1994, Le primitivisme et l’art moderne, Ed. Thames & Hudson.

RUBIN, W., 1984,  Le primitivisme dans l'art du XXe siècle. Paris : Ed. Flammarion. 

TZARA, T., Découverte des arts dits primitifs suivi de Poèmes nègres. Paris : Ed. Hazan. 2006.

WARIN, F., 2006, . La passion de l’origine. Essai sur la généalogie des arts premiers. Paris : Ed. Ellipses.

Conférence DDM - novembre 2011

Photo : Chez le Père Moris © T.D.R

Les lames noires de Bali

La galerie Cedric Le Dauphin présentera à l'occasion de Paris Tribal 2015 des bijoux antiques de l’Asie du sud Est, des bagues d’Indonésie ou de la péninsule indochinoise, des colliers Pyu de Birmanie en or et agates à bandes.
Mais ce sont les lames noires de Bali qui retiendront mon attention.
Cédric Le Dauphin nous donne des précisions sur la fabrication de ces lames rares, réalisées pour l'aristocratie balinaise :

"Le kriss est un élément essentiel du paraître indonésien et ce depuis le XIVème siècle. Symbole de rang social plus qu’une arme, le kriss est présent partout dans tout l’archipel malais. Sa lame, élément porteur de la magie et de l’ésotérisme, est réalisée par le forgeron, l’Empu, après avoir jeuné et prié plusieurs jours durant.
Le kriss a une lame damassée. Cette matière est en fait un mélange feuilleté principalement constitué de fer et de nickel. La matière obtenue par pliages et étirements multiple s’appelle le Pamor. Ce processus de forgeage vise à créer une matière « souple » qui va être fixée sur une feuille d'acier qui constitue le cœur dur de la lame.
Les matériaux servant à la fabrication du Pamor sont très nombreux. Pour obtenir le Pamor, selon la tradition, un bon kriss est forgé de 7 métaux et minéraux différents. Celui du Héros de l'histoire de Malacca, Hang Thua, est réputé pour avoir été forgé de vingt métaux différents provenant d’autant de lieux, de Bali à Istanbul.
Le Pamor est révélé par une réaction à l’acide qui contraste des motifs clairs de nickel sur le fonds bleui jusqu’au noir. Et bien que l’on distingue deux grands types de Pamor, il existe plusieurs centaines de différents motifs répertoriés et classés aux propriétés magiques et ésotériques.



À Bali, les kriss sont plus grands que ceux du reste de l’archipel. Les lames restent dans leur grande majorité apparentées à celle des autres productions indonésiennes. Mais il y eu un temps et un espace dans lequel une école de forgerons développa une technique spécifique pour forger les Lames Noires de Bali.
Cette production de grandes lames présentent une forge nette, très précise, une matière noire, polie, ou fourmille des cheveux d’argent.
La fabrication de ce Pamor diffère de celle du Pamor ordinaire non pas par la méthode de diffusion du carbone dans le fer, mais essentiellement son trempage.
Comme ailleurs, l’ajout de carbone au fer se fait par diffusion solide en chauffant le fer et en lui adjoignant bois et minéraux. Leur combustion crée une diffusion solide dans le métal qui n'atteint pas son point de fusion mais s'enrichi en carbone.
Le secret de l’Empu Balinais tient dans la maîtrise de la température de forge. En effet, le fonds noir des lames balinaises est constitué de perlite. Elle provient du refroidissement lent du Pamor par aspersion d’huile.
Cette technique de refroidissement est moins lente que celle à l’air, ce qui limite la production de ferrite et favorise la formation de cémentite, tout en étant moins violente que par immersion dans un liquide, ce qui préserve la perlite de sa transformation en martensite de couleur gris clair.
Ainsi naissaient les lames noires qui étaient ensuite polies et pour lesquelles étaient fabriqués les plus beaux fourreaux et poignées.
Ce type de forge a été observé de la fin du XVIIIème siècle à la fin du XIXème siècle et uniquement sur l’île de Bali".

Texte et Photo : Courtoisy Galerie Cedric le Dauphin.

Bibliographie - Arts maori - novembre 2011

Taonga Maori. A Spiritual Journey Expressed Through Maori Art, 1989, catalogue d’exposition, Museum of New Zealand

Maori, leurs trésors ont une âme, 2011, catalogue d’exposition, Musée du Quai Branly.

The Maori collections of the British Museum, 2010, Londres : British Museum Press.

Gathercole, Peter. 1979. Changing Attitudes to the Study of Maori Carving. In : Exploring the Visual Art of Oceania, dirigé par Sydney M. Mead. Honolulu: University of Hawaii Press : 214-226.

Hanson Allan & Louise Hanson. 1990. The Eye of the Beholder: a short history of the study of Maori art. In : Art and Identity in Oceania, dirigé par Allan Hanson & Louise Hanson. Honolulu : University of Hawaii Press : 184-195.

Mead, Sydney.M, 1984, Te Maori : Maori Art from New Zealand collections. Auckland : Heinemann.

Mead, Sydney. M. 1969. Traditional Maori Clothing: A study of technological and functional change. Wellington & Auckland : Reed.

Neich, Roger. 1993. Painted Histories: early Maori figurative painting. Auckland : Auckland University Press.

Neich, Roger. 2001. Carved Histories: Rotoruga Ngati Tarawhai woodcarving. Auckland : Auckland University Press.

Salmond, Anne. 1975. Hui : Maori Ceremonial Gatherings. Wellington (N.Z.) : A. H. & A. W. Reed

Simmons, David R, 1985, Whakairo : Maori tribal art. Auckland & New York : Oxford University Press.

Starzecka Dorota, 1996, Maori Art and Culture. Londres : British Museum Press.

Conférence DDM - novembre 2011

Photo de l'auteure, exposition au musée du Quai Branly, novembre 2011.

L'ethnologie va vous surprendre

Le musée du Quai Branly propose un week-end consacré à l'ethnologie les 14 et 15 mars 2015. Une manifestation pour tous les publics, en partenariat avec le ministère en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Parmi les différentes manifestations proposées ce week end là, à noter :
Samedi 14 mars à 11H30 :
Anthropologie des objets ordinaires : faire, faire faire et faire penser, nouveaux regards sur les techniques par Pierre Lemonnier, anthropologue des techniques et du rituel, directeur de recherche au CNRS.

Voir le Programme.

Masques horizontaux à l'Ouest des Volta

L'association détours des Mondes propose le mardi 24 février une conférence sur les masques horizontaux d'Afrique de l'Ouest qui sera réalisée par Evelyne Pinault-Paradis, Dr. en histoire de l’art Paris I, spécialités ethno-esthétique, arts de l’Afrique subsaharienne.



Se basant sur les résultats d’une large étude comparative plastique, sémantique et fonctionnelle, intra et inter ethnique de ce type de masque, Evelyne Pinault-Paradis posera la question de l'existence d'une logique dans l'ensemble de ces masques pésents au sein de groupes culturels ou linguistiques différents, parfois géographiquement éloignés.

Photo 1 : Masque Bamana © Musée Dapper.
Photo 2 : Masque Kponiugo, Senoufo © musée Dapper - photo Mario Carrieri

Qu'est-ce que l'art Senoufo ?

En complément de l'annonce de l'exposition de Cleveland sur les arts Senoufo, une interview de Constantine Petridis en guise d'introduction.

Senoufo : De Cleveland à Montpellier

Le Cleveland Museum of Art présentera à la fin de la semaine une nouvelle exposition Senufo : Art and Identity in the West Africa.
Celle-ci, s'appuyant sur des nouvelles recherches effectuées au Mali et au Burkina Faso, revisitera l'appellation "art Senoufo" sur des oeuvres qui n'étaient pas cataloguées sous l'étiquette "Senoufo"jusqu'à présent.
Seront exposés de nombreux artefacts des sociétés du Poro et Sandogo.
L'exposition sera itinérante et ce sont près de 160 oeuvres issues de musées et de collections privées européennes, canadiennes et américaines qui voyageront en 2015 au Saint Louis Art Museum, puis aussi, pour notre plus grand plaisir en fin d'année, au Musée Fabre de Montpellier !



Sur le sujet, on se souviendra de l'exposition de la Galerie Olivier Castellano lors du dernier Parcours des Mondes (certaines de ses pièces se retrouveront à Cleveland) et on pourra télécharger le très beau catalogue qui l'accompagnait.

Photo 1 : © The Cleveland Museum of Art
Photo 2 : © Sanza

Mers du Sud

La Fondation Beyeler présente une cinquantaine de chefs-d’œuvre de Gauguin jusqu'au 28 juin.
Une occasion de promenade à Bâle notamment pour coupler la visite avec le Museum der Kulturen. Celui-ci proposera à partir du 22 mai prochain une exposition d'une partie de la collection ethnographique de la mission de Bâle, remise en dépôt de longue durée en 1981.
Celle-ci se compose d'environ 12 000 objets provenant de presque toutes les régions du monde, rassemblés par les missionnaires il y a 200 ans.

Photo 1 : © Paul Gauguin - Contes Barbares, 1902 - Huile sur toile, 131,5 x 90,5 cm - Museum Folkwang, Essen - Photo: © Museum Folkwang, Essen

Bibliographie - Des objets et des hommes (volet 1) - décembre 2011

Bonnemère, P, 1996, Le Pandanus rouge. Corps, différence des sexes et parenté chez les Ankave-Anga (Papouasie-Nouvelle-Guinée), Paris : CNRS Ed./Ed. de la Maison des sciences de l’Homme. 

Bonnemère, P. & Lemonnier P., 2007, Les tambours de l’oubli, Au vent des îles - musée du Quai Branly.

Breton St., 1999, “Le spectacle des choses. Considérations mélanésiennes sur la personne” in L’Homme 149, P.83-112.

Breton St., 2002, “Tuer, Manger, Payer” in L’Homme 162, P.197-232.

Breton St, 2006, Qu’est-ce qu’un corps, Musée du Quai Branly, Flammarion.

Derlon B., 2002, “L’intestinal et le matriciel” in L’Homme 162, P.157-180.

Godelier, M, 1982, La production des grands hommes. Pouvoir et domination masculine chez les Baruya de Nouvelle-Guinée, Paris, Fayard. 

Godelier, M. & Marilyn, Strathern, éds, 1998,. Big men and great men: personifications of power in Melanesia.  Cambridge, New York, Melbourne: Cambridge University Press. Paris : Maison des sciences et de l’homme. 

Godelier, M. & Panoff, M. (Dir.), 1998, Le corps humain. Conçu. Supplicié, possédé, cannibalisé. CNRS Editions.

Lambek, Michael Joshua & Andrew Strathern, éds, 1998, Bodies and Persons : comparative perspectives from Africa and Melanesia. Cambridge New York : Cambridge University Press. 

Leenhardt, M., 1941, La personne mélanésienne. Melun : impression administrative.

Leenhardt, M., 1947, Do Kamo : La personne et le mythe dans le monde mélanésien. Gallimard.

Mead, M., 1977, L’Un et l’Autre sexe,  Paris : Denoel / Gonthier.

Monnerie Denis, 2002, “Monnaies de Mono-Alu” in L’Homme 162, P.81-106. 

O’Hanlon, M., 1989, Reading the Skin : adornment, display, and society among the Wahgi,  Bathurst : Crawford House Press.

Stathern, Andrew & Marilyn, 1971, Self-decoration in Mount Hagen. London : G. Duckworth.

Strathern, M., 1988, The gender of the gift: problems with women and problems with Society in Melanesia. Berkeley : University of California Press. 

Stathern, A., 1996, Body Thoughts. London

Conférence DDM - décembre 2011

Photo © Pierre et Anne-Marie Pétrequin

Des grès coréens

La galerie Aethiopia sort des sentiers battus pour Paris Tribal 2015 en présentant de très belles poteries coréennes.
Celle-ci fournit des précisions sur cet art de la poterie en Corée qui nous est encore méconnu :

"L'usage de l’argile remonte à l'époque néolithique (6000 à 5000 av.J.C.), les poteries sont poreuses et cuites à faible température, environ 700°C. À l’époque de l’âge du fer, vers 300 av.J.C, le tour du potier fait son apparition, les formes deviennent plus sophistiquées, les poteries à pied font leur apparition.
La période des Trois Royaumes (-57 - 676) voit la création de fours clos permettant d’obtenir une température de cuisson supérieure et donc des poteries plus résistantes et des teintes différentes dû à la combustion sans oxygène : les Yongil au ton brun rappellent les poteries de l’âge de fer et les Wajil, à la teinte bleue-grise annoncent les céladons.



Puis avec la dynastie Silla unifié (668-935), plusieurs changements font leur apparition : les récipients à couvercle se font plus populaires et les pieds des récipients deviennent plus courts. Des bouteilles et des flasques à long cou font leur apparition. De par la nouvelle influence du bouddhisme, les urnes funéraires deviennent populaires. Les céladons (une influence chinoise) font véritablement leur apparition.
La période Koryo (918-1392) est considérée comme l'âge d'or de la céramique en Corée. Les pots ont des lignes très pures, la sophistication des décors (dessins de feuillages, formes géométriques, poissons et insectes stylisés, peints ou gravés sur le corps de la terre) témoignent du style de vie raffiné et du goût recherché du clergé et des nobles de cette époque. Les Coréens étaient fascinés par la profondeur et la transparence de l'émail céladon, par la subtile couleur bleu- vert qui recouvrait la très grande majorité des pièces. Il existait parallèlement une production de porcelaines blanches.
Durant la dynastie Joseon (1392-1910), connue également sous le nom de dynastie Yi, la poterie Coréenne est produite à une grande échelle commerciale et est exportée. La qualité de la poterie s’est également considérablement améliorée. Et comme pour les précédentes périodes, on trouve toujours des poteries de stockage (de couleur brun, noir), des céladons, des porcelaines blanches…"

Quelle est la particularité de la céramique Coréenne ?

"Les céramiques changent de forme, de style, suivant les périodes de fabrication, les régions où elles sont créées, les mains des artisans et surtout suivant les nouvelles techniques acquises. Mais pour ceux qui s’intéressent à la beauté de la céramique asiatique, on peut différencier les pièces Chinoises, Japonaise et Coréennes :
Les pièces Chinoises sont généralement plus grandes et plus colorées, les Japonaises plus sophistiquées, délicates (plus Yin), alors que les Coréennes ont une beauté discrète et naturelle, parfois plus brute (Yang)….
Quel que soit le style des pièces, l’excellence de la poterie Coréenne est reconnue bien au-delà de ses frontières ; celle-ci a captivé à tel point les esprits des Japonais qu'elle a profondément influencé leur sens esthétique et même modifié, à plusieurs reprises, l'histoire de la céramique dans l'archipel. L’exemple le plus frappant est l’invasion Japonaise de 1592 – 1597 en Corée est également connue sous le nom de « guerre des potiers ». Cette guerre laissa la péninsule Coréenne dans un tel état de dévastation que de nombreuses années de misère et de disette s'ensuivirent.



Les chefs de l'armée Japonaise emmenèrent de force de très nombreux potiers, ainsi que leurs familles, afin de produire, sur place, les poteries dont ils possédaient les secrets techniques et esthétiques.
Les potiers y étaient alors considérés avec respect, et le produit de leur travail fort estimé. Ils introduisirent au Japon les fours à plusieurs chambres, de grands progrès techniques (ils permettaient un meilleur contrôle de la température de cuisson) et les tours à pieds plus efficaces que les tours manuels utilisés alors par les Japonais. Le nombre de potiers Coréens installés au Japon a dû être considérable.
L'exemple le plus significatif est celui des 80 potiers capturés après la sanglante bataille de Namwon, et emmenés avec leurs familles dans la région de Kagoshima (à l’extrême pointe sud du Japon) où ils fondèrent la tradition de la célèbre céramique de Satsuma (la ville de Kagoshima représente, depuis le XVIe siècle, l'un des hauts lieux de la céramique Japonaise. Les potiers Coréens étaient placés sous la protection du clan Satsuma, d'où le nom donné à ces céramiques, dont les premières furent réalisées avec des matériaux importés de Corée, (terre et couverte). Ces artistes Coréens ont gardé leur langue et leurs coutumes malgré des siècles d'implantation en terre étrangère.

Photos et texte : Courtoisy Galerie Aethiopia - 23 rue Guénégaud - 75006
Bouteilles à alcool – Corée, dynastie Koryo, Xe siècle. Grés. Hauteur : 14 cm, 8 cm, 17 cm, 9 cm, 12cm.

Bibliographie - Des objets et des dieux (volet 1) - janvier 2012

Australie :

Moisseef, Marika, 1995, Un Long Chemin Semé d'Objets Cultuels : Le Cycle Initiatique Aranda. Paris : Éditions de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales.

 

Introductions : 

Caruana Wally. 1994. L’Art des Aborigènes d’Australie. Paris : Thames & Hudson.

Morphy, Howard. 2003. L'art aborigène. Paris : Phaidon.

 

Polynésie :

Babadzan, Alain. 1993. Les dépouilles des dieux. Essai sur la religion tahitienne à l’époque de la 

découverte. Paris, Maison des Sciences de l’Homme.  

Buck, Peter (Te Rangi Hiroa). 1944. Arts and crafts of the Cook Islands. Honolulu, Bernice P. 

Bishop Museum, Bulletin 122. 

 Ellis, W. 1972 (1853). À la recherche de la Polynésie d’autrefois. Paris, Musée de l’Homme, Société des Océanistes, publication n°25.

Gell, A. 1993. Wrapping in images : tattooing in Polynesia. Oxford, Clarendon Press.  

Hooper, Steven, 2006,  Arts et Divinités 1760-1860. Musée du Quai Branly. 

Kaeppler A. L, 2007, « Containers of Divinity » in The Journal of the Polynesian Society, 116 n°2. 

Teuira H., 2000 (1951), Tahiti aux temps anciens. Paris, musée de l’homme, publication n°1   de la Société des Océanistes (traduction de l’édition de 1928). 

 

Essais divers :

Caillois R., 1950, L'homme et le sacré, Paris : Ed. Gallimard, Folio essais  

Durkheim E., 1968 (1912), Les formes élémentaires de la vie religieuse, Paris : PUF. 

Eliade M., 1957, Le sacré et le profane, Paris : Ed. Gallimard.

Levi-Strauss, Cl., 1955, Tristes tropiques, Paris : Ed.Plon.

 Mauss, M.,2007 [1923-24], Essai sur le don : Forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques. Paris : PUF. (cf. aussi in Mauss, M. 1950, Sociologie et anthropologie. Paris : PUF).

 Tarot C., 2008, Le symbolique et le sacré, Ed. La Découverte

Conférence DDM - janvier 2012

Photo : Planche de churingas en pierre et en bois in Spencer Baldwin & Gillen Francis James, 1899, The native tribes of central Australia.

Bibliographie - L'informe et le sacré - janvier 2012

 

Recettes des dieux. Esthétique du fétiche, 2009, Actes sud, Arles/musée du Quai Branly.

Vaudou, 2011, catalogue d’exposition, Fondation Cartier pour l’art contemporain.

 Augé M., 1988, Le Dieu objet, Ed. Flammarion.

Bazin J., 1986, «Retour aux choses-dieux» in Corps des Dieux. Le temps de la réflexion, Ed. Gallimard.

 Biton Marlène, 1997, «Legba. Un vodun singulier du Golfe du Bénin» in Arts d’Afrique Noire 104.

 Colleyn J.-P., 1985, «Objets forts et rapports sociaux» in Systèmes de pensée en Afrique Noire 8 - Fétiches : objets enchantés, mots réalisés.

Colleyn J.-P., 2004, « L’alliance, le dieu, l’objet » in L’Homme 170.

Colleyn J.P., 2009, Boli, Johann Levy.

Coquet M., 1985, « Une esthétique du fétiche » in Systèmes de pensée en Afrique Noire 8 : Fétiches : objets enchantés mots réalisés.

De Clippel C.& Colleyn J.-P, 2007, Secrets. Fétiches d'Afrique, Ed. La Martinière.

Jonckers D., 1993, «Autels sacrificiels et puissances religieuses.» in Systèmes de pensée en Afrique Noire 12 - Puissance des objets, charmes des mots.

Pataux A., 2010, Coeur blanc, Ventre blanc, Ed. Gourcuff Gradenigo.

Pouillon J., 1970, «Fétiches sans fétichisme» in Nouvelle Revue de psychanalyse 2 : Objets du fétichisme.

Preston Blier S., 1995, African Vodun : Art, Psychology and Power, University of Chicago Press.

Rubin A., 1974, Accumulation : Power and Display in African sculpture. 

de Surgy A., 1993, « Les ingrédients des fétiches.» in Systèmes de pensée en Afrique Noire 12 - Puissance des objets, charmes des mots. 

Tobia-Chadeisson M., 2000, Le fétiche africain : Chronique d’un malentendu, Ed. L’Harmattan.

Essais divers :

Bertrand Dorleac, L., 2004, L'ordre sauvage. Violence, dépense et sacré dans l'art des années 1950-1960, Paris : Ed. Gallimard.  

Didi-Huberman, G., 1995, La ressemblance informe ou Le gai savoir visuel selon Georges Bataille, Ed. Macula.

Daniel Cordier, le regard d’un amateur, 2005, Paris, Centre Pompidou. 

Conférence DDM - janvier 2012

Photo © Catherine de Clippel.

Bibliographie - Tissage et Poulies d'Afrique de l'Ouest - janvier 2012

Bibliographie établie par Claude Lafoy :

Le tissage en Afrique au sud du Sahara de Karl-Ferdinand Schaedler. Editions Panterre-Verlag 1987

 Le Ghana aujourd’hui de Mylène Rémy. Editions J .A, 1977

Poulies : Galerie Renaud Vanuxem, 2005

L’esprit des petites choses : De Ferrari

Le tissage chez les Mossi du Burkina Faso : dynamisme d’un savoir-faire traditionnel - Anne Grosfilley.

Les tissus de l'Afrique occidentale : méthode de classification et catalogue raisonné des étoffes tissées de l'Afrique de l'Ouest établis à partir de données techniques et historiques. 1. Sénégal, Gambie, Mali, Haute-Volta, Niger, Guinée portugaise, Guinée, Sierra Leone, Libéria, Côte d'Ivoire, Ghana de Boser-Sarivaxevanis, Renée. Bâle.

Textilien aus West Afrika  Brigitte Menzel, musée d’ethnologie de Berlin.

Conférence DDM - janvier 2012

Photo © Claude Lafoy

Une Coupe cérémonielle des îles Salomon

La Galerie Pablo Touchaleaume présentera à l'occasion de Paris Tribal 2015 une exposition intitulée Réceptacles. À cette occasion elle exposera une coupe provenant des îles Salomon de taille exceptionnelle, probablement la plus grande connue (Longueur 334 cm, largeur 49 cm, hauteur 52 cm).
Si l'on suit la notice de la galerie, il s'agit d'une

"Pièce de bois monoxyle sculptée à l’herminette, en forme de pirogue reposant sur une base. La surface intérieure et extérieure est recouverte d’un enduit brun-noir, le décor est gravé et incrusté de nacre de nautile et de coquilles de tridacne fixées à la résine de noix de parinarium, ou peint au pigment blanc, à motifs de nageoires de bonites, de frégates et de dessins abstrait. Une tête de bonite est sculptée aux deux extrémités."

"Ce type de coupes de tailles très diverses conservées dans la maison à canots sacrée dite aofa, avec les pirogues pour la chasse aux têtes et les grands poissons-reliquaires étaient utilisées lors d’offrandes rituelles dédiées aux esprits tutélaires ou à l’occasion de banquets cérémoniels.
Notre coupe est très proche dans sa forme générale et dans son décor à têtes de bonites de celle photographiée par Bernatzik en 1936 sur l’île de Santa Ana, qui doit mesurer environ deux mètres. Ces deux coupes sont probablement des créations de la même main.



Sur la plupart des autres coupes répertoriées, l’une ou les deux extrémités sont sculptées de têtes de frégates associées parfois à de petites sculptures de bonites complètes.
Plus rarement l’on observe la présence de figures anthropomorphes. La base et la forme plus ou moins incurvée du récipient ainsi que le décor de nageoires stylisées sur les côtés sont des caractéristiques communes à toutes ces coupes.



La bonite est une variété de thon se déplaçant en bancs importants qui n’apparaissent qu’irrégulièrement, à une seule période de l’année, suivant les migrations des bancs de petits poissons dont ils se nourrissent.
La présence de ces bancs est signalée par les frégates et autres oiseaux pécheurs. Les requins, chassant les bonites, rôdent par centaines autour des bancs.
La conjonction de la présence des bonites, des requins et des frégates est considérée par les autochtone comme une manifestation d’essence divine.
La bonite est considérée comme un cadeau des dieux dont il convient de s’attirer les faveurs par des offrandes appropriées.



L’initiation des jeunes garçons, à laquelle assista Hugo Bernatzik en 1936, débute lorsque les pirogues sacrées sont de retour d’une pêche fructueuse, pleines à ras bord de poissons. Chaque garçon monte à bord d’une pirogue, se saisit d’une bonite à plein bras comme s’il l’avait capturé lui-même, et boit quelques gouttes de sang du thon, s’emparant ainsi de ses forces surnaturelles. Après une période de réclusion de six mois dans l’aofa, le retour des initiés dans la communauté est célébré par des parades, danses et banquets utilisant les coupes cérémonielles".

Texte © Pablo Touchaleaume
Photo 1 : Courtoisy Galerie Pablo Touchaleaume
Photo 2 : in D. Waite, Art des Iles Salomon, Musée Barbier Muller, 1983. Photo 1913, J. W. Beattie.
Photo 3 : in Hugo Bernatzik, em>Mers du Sud, Ed. 5 continents, Milan, 2002. Photo 1924 au village de Gupuna, île d'Owa Raha.
Photo 4 : Différentes coupes de la collection Barbier-Muller in D. Waite, Art des Iles Salomon, Musée Barbier Muller, 1983
Photo 5 : Hugo Bernatzik, 1936 © Bernatzik Bildarchiv, Vienne

Bibliographie - Les masques en action - février 2012

Mascarades et Carnavals, 2011, Catalogue d’exposition, musée Dapper.

Masques, 1995 , Catalogue d’Exposition, musée Dapper

Persona, 2009, Catalogue d’exposition, MRAC Tervuren

 

 Masques de Feuilles :

Coquet M., 1995, «Des dieux sans visage. De la morphologie des masques de feuilles Bwaba.» in Objets-signes d'Afrique, De Heusch Luc & Baeke Viviane (Ed.), Tervuren, Musée royal de l’Afrique centrale.

Huet. M, 1994, Danses d’Afrique, Ed. du Chêne.

Le Moal. G., 1980, Les Bobo : Nature et Fonction des masques, Travaux et documents de l'ORSTOM 121

Le Moal. G., 2008, Masques Bobo : Vie, formes et couleurs, Adam Biro Editions IRD Musée royal de l'Afrique centrale

http://www.uiowa.edu/~africart/photos.html

 

Le Poro en Côte d’Ivoire et masques du Liberia :

Arts de la Côte d’Ivoire dans les collections Barbier-Mueller, 1993, Musée Barbier-Mueller.

Siegmann W. & Parani J., 1976, « Men’s masquerade of Sierra Leone and Liberia » in African Arts, vol.9, n°3.

 

Bijago :

Gallois-Duquette D., 1976, «Informations sur les arts plastiques des Bidyogo» in Arts d’Afrique Noire n°18.

Gallois-Duquette D., 1983, Dynamique de l'art Bidjogo : Guinée-Bissau, contribution à une anthropologie de l'art des sociétés africaines, Lisboa : Instituto de investigação scientífica tropical.

 Henry Ch., 1995, « Le système de classes d’âge des Anaki (Bijago) » in Journal des Africanistes, vol.65 n°1.

 

Kuba :

Cornet J., 1982,  Art royal Kuba , Ed. Sipiel, Milan. 

Meurant, G., 1986,  Art Kuba, Bruxelles, Crédit Communal.

Torday E., 1910, Notes ethnographiques sur les peuples communément appelés Bakuba, ainsi que sur les peuplades apparentées : Les Bushongo, Annales du Musée du Congo belge T.2, Bruxelles.

 

Le Grassland camerounais :

Warnier J.-P., 2009, Régner au Cameroun. Le Roi-Pot, Ed. Karthala.

Cameroon, Art and Kings, Museum Rietberg, 2008, Ed . by Lorenz Homberger.

Harter P., 1986, Arts anciens du Cameroun, Arts d’Afrique noire, Arnouville.

Perrois L., 1993, Les rois sculpteurs : Art et pouvoir dans le Grassland camerounais - Musée national des arts d’Afrique et d’Océanie, Ed. RMN, Paris.

Perrois L. & Notué J.P., 1997, Rois et sculpteur de l’Ouest du Cameroun : La panthère et la mygale - Ed. Karthala, Ed. de l’ORSTOM, Paris.

 

Les Ndunga des Kongo/Vili :

Lehuard R., 1993, «Les sociétés du Ndunga» in Art Bakongo, vol 3 / Les masques, Arnouville, Arts d’Afrique Noire.

Volavka Z., 1976, «Le Ndunga. Un masque, une danse, une institution sociale au ngoyo» in Arts d’Afrique Noire, 17.

Objets-signes d'Afrique, 1995, De Heusch Luc & Baeke Viviane (Ed.), Tervuren, Musée royal de l’Afrique centrale.

 

Les Egungun  Yoruba :

Babayemi, LO, 1980, Egungun chez les Yoruba d'Oyo . Ibadan, au Nigeria: l'Etat d'Oyo pour les arts et la culture.

Rivallain J., 2000, Yoruba. masques et rituels africains. ED. Hazan.

 

Ethnologie :

Mauss M., 1936, «Les techniques du corps» in Sociologie et anthropologie, Paris PUF (1er Ed.1950)

Warnier J.-P., 2009, «Les technologies du sujet. Une approche ethno-philosophique.» in Techniques & Culture n°52-53.

Conférence DDM - février 2012

Photo © Bernatzik, années 30

Collectionner les instants heureux

Rencontre du mardi 16 décembre organisée par Détours des Mondes.
Une brève conclusion de notre rencontre par Jean-Jacques Breton, à méditer...
Autres vidéos disponibles :
Introduction
Extrait 1 : Monique Jeudy-Ballini.
Extrait 2 : Julien Bondaz
Extrait 3 : Anthony Meyer
Extrait 4 : Alexandre Bernand
Extrait 5 : Jean Metzger

Les questions de l'auditoire :
Question 1
Question 2
Question 3
Question 4
Question 5
Question 6
Question 7

Bibliographie - Carl Einstein - octobre 2012

Cahiers du Musée national d'art moderne : n°117, 2011, Carl Einstein

Gradhiva n°14, 2011, Carl Einstein et les primitivismes.

Didi-Huberman, 2000, Devant le temps, Chap. L’Image-combat, Paris, Ed. de Minuit.

Didi-Huberman, 1992, Ce que nous voyons, ce qui nous regarde, Chap. Forme et intensité, Paris, Ed. de Minuit. 

Markov V., 1919, (2006), L’art Nègre, Ed. Mondes Global

Meffre L., 1989, Carl Einstein et la problématique des avant-gardes dans les arts plastiques, Paris P. Lang.

Meffre L., 2002, Carl Einstein, 1885-1940 : Itinéraires d’une pensée moderne, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne 

 Monnoyer, 1999, Walter Benjamin, Carl Einstein et les arts primitifs, Publication de l’université de Pau.

 Severi Carlo, 2008, «L’empathie primitiviste» in Images Re-vues, hors-série 1, en ligne : http://imagesrevues.revues.org/794

 

Bibliographie sélective d’oeuvres de Carl Einstein traduites et consultées pour cette conférence :

Einstein Carl,  1912 (trd. 2000) Bébuquin ou les dilettantes du miracle, Dijon, Les presses du réel.

Einstein Carl, 1915, (trd. 1998), Negerplastik, L’Harmattan.

Einstein Carl, 1921, (trd. Th.&R. Burgard ), Afrikanische Plastik, Les éditions G. Grès&Cie.

Einstein Carl, 1931, (trd. 2011), L’art du XXème siècle, Ed. J. Chambon.

Einstein Carl, 1934, (trd. 2003) Georges Braque, éd. La Part de l’Œil.

Einstein Carl , différents articles publiés dans Documents, 1929 et 1930 (consultables à la médiathèque du MQB ou en ligne sur le site de gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34421975n/date.r=.lang ).

 Einstein Carl & Daniel-Henry Kanweilher, Correspondance 1921-1939, (L. Meffre, 1993), Ed. André Dimanche.

Conférence DDM - octobre 2012

Photo © T.D.R, 1921

Collectionner les objets dans les marges lointaines

Rencontre du mardi 16 décembre organisée par Détours des Mondes.
La parole est donnée à l'auditoire. (extrait 7)
Et si l'on collectionnait ce qu'on ne regarde pas encore ?

Autres vidéos disponibles :
Introduction
Extrait 1 : Monique Jeudy-Ballini.
Extrait 2 : Julien Bondaz
Extrait 3 : Anthony Meyer
Extrait 4 : Alexandre Bernand
Extrait 5 : Jean Metzger

Les questions de l'auditoire :
Question 1
Question 2
Question 3
Question 4
Question 5
Question 6

Armes d'Afrique Noire - Agnès Woliner - DDM

Ci-après le mini- montage des photos que j'avais réalisé afin d'illustrer la conférence d'Agnès Woliner ce jour sur les armes d'Afrique Noire.
Le photographies ont été prises par François Boulanger qui tient le Blog Arts Premiers - Primitive Art

Bibliographie - Art ancestral du Gabon - octobre 2011

 

Catalogues :

La voie des ancêtres, 1986 - Catalogue d’exposition – Ed. Dapper.

Fang, 1991 - Catalogue d’exposition, Ed. Dapper.

Byeri Fang. Sculptures d'ancêtres en Afrique, 1992 - Catalogue d'exposition, Marseille - RMN

L'esprit de la forêt : terres du Gabon, 1998, - Catalogue d’exposition - Musée d'Aquitaine, Edition du Musée d’Aquitaine, Bordeaux.

Gabon, présence des esprits, 2006 - Catalogue d'exposition - Ed. Dapper.

Eternal Ancestors, 2007 - Catalogue d’exposition - The Metropolitan Museum of Art.

Arts du Gabon, 2011 - Catalogue d’exposition - Musée Barbier-Mueller.

Bonhomme Julien, 2005, Le miroir et le crâne, Ed. de la Maison des Sciences de l’homme.

Perrois L., 1969, Le Bwété des Kota-Mahongwe du Gabon : note sur les figures funéraires des populations du bassin de l'Ivindo

Perrois L.,1966, Redécouverte d'un style africain : le "bwete" des Mahongwe du Gabon, ORSTOM.

Perrois L.,1985, Art ancestral du Gabon – Ed. Nathan, M. Barbier-Mueller.

Perrois L., 1992, Byeri fang : sculptures d'ancêtres en Afrique - Catalogue d'exposition - Marseille Musée, RMN.

Perrois L., 2006, Fang – Coll. Visions d’Afrique - Ed. 5 Continents

Perrois L. & Grand-Dufay C., 2008, Punu – Coll. Visions d’Afrique - Ed. 5 Continents.

Pourtier R., 1989, Le Gabon : espace, histoire, société, Paris : L’Harmattan.

 

Articles :
Delorme G., 2002, “Réflexions sur l’art funéraire Kota”, in Arts d'Afrique noire : arts premiers 122 et 123, Villiers-le-Bel Arnouville-lès-Gonesse.

Perrois L., 1966, “Notes sur une méthode d’analyse ethnomorphologique des arts africains”  in Cahiers d’études africaines 6.

Perrois L., 1968/69, “Aspects de la sculpture traditionnelle du Gabon”  in Anthropos 63/64.

Perrois L., 1973, “La statuaire des Fang du Gabon”  in Arts d’Afrique Noire 7.

Perrois L., 2002, “Le Gabon de Fernand Grébert” 1913-1932 in Art Tribal 01.

Perrois L. et Ch. Grand-Dufay, 2005, Les masques blancs du Gabon, in Art Tribal 08 et 09.

Perrois L., 2006, “L’art du Gabon dans la Collection Vérité”, in Tribal Art 12.

Conférence DDM - octobre 2011

Photo de l'auteure au Metropolitan Museum, 2011.

Collectionner : Les rebuts des uns sont les trésors des autres...

Rencontre du mardi 16 décembre organisée par Détours des Mondes.
La parole est donnée à l'auditoire. (extrait 6)

Autres vidéos disponibles :
Introduction
Extrait 1 : Monique Jeudy-Ballini.
Extrait 2 : Julien Bondaz
Extrait 3 : Anthony Meyer
Extrait 4 : Alexandre Bernand
Extrait 5 : Jean Metzger

Les questions de l'auditoire :
Question 1
Question 2
Question 3
Question 4
Question 5

Vente Origine Auction - 7 février 2015

Vente d'art de l'Amérique précolombienne, art et ethnographie d'Afrique Noire , d'Océanie et d'Indonésie à Bagnolet (Expert Serge Reynes) samedi prochain.

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