Le prochain Parcours des Mondes se tiendra à Paris du 8 au 13 septembre.
Je l'avais indiqué en mai dernier, le Parcours étend désormais ses frontières aux arts d’Asie.
Cette année, la présidence d’honneur a été confiée à Robert Vallois qui choisit tous les ans d'exposer des oeuvres d'art africain contemporain : deux programmations se tiendront aux 35 et 41 de la rue de Seine : « Temps Modernes » et « Coco Fronsac & King »
Cette année, Parcours des mondes rend hommage à Hugues Dubois à travers une exposition :
"Hughes Dubois est un maître de la photographie d’objets d’arts issus de tous les continents. Depuis trente-cinq ans, il travaille pour les plus importantes institutions muséales, galeries d’art et collections privées du monde entier, pour lesquelles il a réalisé 50 000 photographies, publiées pour l’essentiel dans 150 ouvrages".
La rétrospective qui lui est consacrée
"commence par les premiers Polaroids « Mer du Nord », où le jeune photographe propose par une série de triptyques une vision poétique des paysages de son enfance. Elle nous emmène ensuite à la source de son travail professionnel, avec la présentation de 140 Polaroids d’objets d’art. Jusqu’à ce que la marque américaine cesse la production de ces mythiques Polaroids en 2007, les photographes effectuaient avec cette technique des tirages d’essai précédant les prises de vue définitives. Quant à Hughes Dubois, il archivait ensuite ses Polaroids dans des cahiers méticuleusement annotés qui constituent aujourd’hui la mémoire de ses archives. Pour le livre Chefs-d’œuvre inédits de l’art précolombien, édition Art 135, il rencontre à San Francisco, en 1984, Edwin Herbert Land, l’inventeur du procédé Polaroid et grand collectionneur de sculptures précolombiennes – une rencontre décisive, après laquelle Hughes Dubois a commencé à conserver les clichés auxquels il était particulièrement attaché.
C’est une sélection de ces Polaroids qui est ici exposée. Agencés en ensembles thématiques mis en résonance avec le parcours du photographe, ils deviennent les témoins d’une pratique révolue à l’ère du tout numérique.
Ces tirages sont aussi à l’origine d’une production personnelle développée parallèlement à son activité professionnelle. En effet, sensible à la présence et à l’humanité extraordinaires que dégagent les objets, Hughes Dubois entreprend un travail photographique en réalisant au Polaroid des « portraits d’objets ». S’affranchissant de sa technicité qui pourtant le distingue, il développe ce travail depuis une vingtaine d’années. « Le sensible et la force » (2004), série qui incarne ce renouveau, figure dans cette exposition à travers quatre épreuves grand format".
"Son œuvre personnelle se poursuit aussi sous l’impulsion de son épouse, Caroline Leloup-Dubois, avec laquelle il collabore désormais. Subjugués par le temple bouddhiste de Borobudur sur l’île de Java en Indonésie, ils photographient ensemble, par des nuits de pleine lune, les bas- reliefs représentant les étapes de la vie de Bouddha. A partir de 2016, une grande exposition itinérante présentera les épreuves à l’échelle 1/1... Une épreuve sera présentée ici en avant première."Extraits d'un texte sur Hughes Dubois écrit par Valentine Plisnier.
Photo 1 : Coco Fronsac - Eve sur canapé, Série Chimères et Merveilles, 2015 Gouache sur photographie ancienne - 24 x 18 cm © Galerie Vallois 41.
Photo 2 : Niko- L’arbre de l’oubli, 2015 - Installation – objets divers (sequoia, métal, plexi, miroir, tissu) 130 x 120 x 50 cm © Galerie Vallois 35.
Photo 3 : Portrait d’une figure Songye pour l’exposition Le sensible et la force, 2004 © Hughes Dubois.
Photo 4 : Photographie d’une scène en haut-relief ornant le temple de Borobudur © Hughes Dubois.
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