Le Festival Etonnants Voyageurs est loin d'être nouveau ; il est présent à Saint-Malo depuis 1990 notamment sous l'impulsion de Michel le Bris ; mais c'est la première fois que je l'évoque dans ce blog.
Les mots "d'ordre" avaient été et sont toujours : "Pour une littérature voyageuse, aventureuse, soucieuse de dire le monde" et surtout pour et par "les petits-enfants de Stevenson et de Conrad"... il n'en fallait pas plus pour combler cet oubli maintenant !
Difficile de résumer en quoi consisteront ces journées de festival les 18,19 et 20 mai prochains puisque ce sont "des rencontres, des débats, des demi-journées avec des films suivis de débats, des cafés-littéraires, des spectacles, des expositions, des films, des lectures, des petits-déjeuners et des apéros avec les auteurs, des animations jeunesse, un immense salon du livre..."
Un simple coup d'oeil au Programme donne déjà une idée quant à la richesse et la diversité des activités proposées.
Parmi elles, je noterai par exemple deux rencontres sur les enjeux du combat des Marquisiens pour retrouver leur héritage culturel quasi éteint, et ce, autour du film Patutiki, l’art du tatouage des îles Marquises.
Et pour les livres, je remarque notamment une histoire qui me touche, celle de femmes internées à la Salpêtrière à Paris et envoyées en 1720 sur les rives du Mississippi pour peupler les terres de Louisiane, un beau livre de Julia Malye... mais il y a tellement d'autres découvertes à faire !
Étonnants voyageurs ! quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,
Ces bijoux merveilleux, faits d’astres et d’éthers.
Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !
Faites, pour égayer l’ennui de nos prisons,
Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,
Vos souvenirs avec leurs cadres d’horizons.
Dites, qu’avez-vous vu ?
Extrait du poème Le Voyage,Charles Baudelaire.
Photo 1 : Affiche Etonnants Voyageurs 2024 © Miles Hyman.
Photo 2 : L'artiste devant la mer de Gustave Courbet, 1854 © Musée Fabre, Montpellier.
Commentaires