Détours des Mondes

European Union COllect PRImitive MOney

Lors de notre visite au MEG, Christian Trub nous a fait connaître l'association allemande EUCOPRIMO (European Union to search for, COllect and preserve PRImitive and curious MOney) qui compte environ 200 membres ce jour.
Les membres de l'association ont divers centres d'intérêt :

• des numismates s'intéressant aux monnaies dites "primitives", 
• des ethnologues curieux de l'histoire de ces monnaies, 
• des collectionneurs attirés par l'esthétique de formes de ces monnaies, 
• des collectionneurs de perles et de bijoux ethniques qui ont été fréquemment utilisés comme monnaies primitives.

... Quelques articles de leur revue sont en ligne.

Photo Harold W. Scheffler 1958-1961 Source:. UC San Diego: Manderville collections spéciales Bibliothèque)

L'épopée de Soundjata passée aux rayons X

Le reconnaissance de l'apport des nouvelles technologies dans le monde des arts premiers a le vent en poupe actuellement : Pour preuve l'intéressante exposition Anatomie des chefs-d'oeuvre au musée du Quai Branly.
Dans le dernier numéro de Tribal Art, un article d'Anne-Marie Bouttiaux et Marc Ghysels est consacré à Sogolon la Scrofuleuse...
On peut lire sur le site de Scantix le début de cet article passionnant :

"Depuis une quarantaine d’années, le cœur du Mali et plus précisément le delta intérieur du fleuve Niger est devenu l’une des sources qui alimentent le marché occidental en centaines de terres cuites issues de fouilles clandestines.
Ces œuvres archéologiques dites de Djenné, dont la majorité fut produite entre le XIIIe et le XVIIe siècle de notre ère, sont en grande partie figuratives et aujourd’hui conservées dans des musées ou des collections privées. L’absence de données scientifiques sur leur contexte d’origine les livre à toutes les conjectures. Pour remédier à cette carence, nous avons fait appel aux traditions orales mandingues qui conservent la connaissance historique de la région et, tout aussi audacieusement, à l’imagerie médicale afin de risquer, pour certaines d’entre elles, une interprétation." [...]

... Mais pourquoi ce curieux titre ?
Nous sommes entraînés dans une enquête qui commence avec l'histoire d'une jeune fille laide, portant sur le dos une bosse, les yeux exorbités, le corps abimé par des verrues... et pourtant au destin incroyable puisque cette femme affreuse doit donner naissance au futur roi du "peuple noir"...
Avec bonheur, Marc Ghyssels met à disposition l'article dans son intégralité sous format pdf :

Télécharger Sogolon la Scrofuleuse

Il nous propose de plus une intéressante vidéo sur les scanners de plusieurs figures citées :



Photo tirée de la vidéo.

Représentation de la femme dans l'art africain... et au-delà

Cette Journée de la femme, moment festif organisé par un collectif d'associations et par la MDA15, sera l'occasion pour Détours des Mondes de présenter quelques objets traditionnels africains : Des cuillers, des poupées et des peignes.
À partir de ces objets usuels dont le statut est devenu dans nos collections occidentales celui d'objets d'art, nous souhaitons ouvrir le débat à plusieurs niveaux :
Tout d'abord faire réagir les personnes présentes sur le regard qu'elles peuvent porter sur ces objets. L'exercice de regards multiculturels, croisés, est toujours intéressant et enrichissant,
Dans un second temps, susciter à partir des questions posées autour de ces artefacts traditionnels, des questions plus vastes et contemporaines sur les représentations de la femme dans nos sociétés.



Rendez-vous samedi au 22 rue de la Saïda - 75015 - Paris

Photo : Cuiller Dan © MQB - 70.2003.3.8

Une histoire des masques horizontaux

Afin de poursuivre la réflexion sur la propagation des masques horizontaux en Afrique de l'Ouest, vous trouverez ci-joint un article de Patrick Mac Naughton qui interroge également les masques de la Benue.

Télécharger "Is there History in Horizontal Masks ?"

Photo : Fine Arts Museum, San Francisco.

Bibliographie - Masques horizontaux à l'Ouest des Volta - février 2015

Bibliographie réalisée par Evelyne Pinault-Paradis :  

BOCHET Gilbert : « Les masques senoufo de la forme à la signification », Bulletin de l’IFAN, tome XXVII, (3-4), Dakar, 1965, pp. 636-637.

BRAVMANN René : Open Frontiers. The mobility of art in black Africa, The Henry Art Gallery, University of Washington Press, Seattle and London, 1973.

Bamana. - Un art et un savoir-vivre au Mali, Museum Rietberg-Zurich, 2002

DELUZ Ariane :  Organisation sociale et tradition orale – Les Gouro de Côte-d’Ivoire, Paris, Lahaye, Mouton et Co, 1970, 197 p.

DELUZ-CHIVA A. :« La société du « gyé » chez les Gouro de la République de Côte-d’Ivoire, Musée de Genève, mai, n° 55, 1965, pp. 10-14.

DIETERLEN G., CISSÉ Y. : Les fondements de la société d’initiation du Komo, Paris, Mouton et Co, Lahaye, 1972. 

GLAZE Anita : Art and death in a Senufo village (Kufulo/Fodonon region), Indiana University, PHD of Fine Arts, Xérox University microfilms, Ann. Arbor, Michigan, 1976.

PINAULT-PARADIS Evelyne : De la forme à l’histoire. Les masques heaumes horizontaux à l’Ouest des Volta. Etude comparative, plastique et sémantique. Thèse de doctorat d’histoire de l’art, Université Panthéon-Sorbonne, Paris I, s/dir. Jean Polet,614 p., 2001.

RICHTER Dolores : Senufo masks classification», African Arts, vol.12, n° 13, 1979, pp. 66-73, 93-94.

VOGEL Suzann M. : Baule art as the expression of a world view, ann. Arbor, Mich., Xerox University, microfilm, 3 microfiches de 98 images, 207 p., ill., cartes, plan, 1977.

                        L’art baoulé du visible et de l’invisible, Adam Biro, 2000.

ZAHAN D. et de GANNAY S. : « Un enseignement donné par le komo », Système de signes, 1978, Hermann, pp. 151-186

Conférence DDM - février 2015

Photo : © Musée Barbier-Mueller

Armes d'Afrique Noire - Agnès Woliner - DDM

Ci-après le mini- montage des photos que j'avais réalisé afin d'illustrer la conférence d'Agnès Woliner ce jour sur les armes d'Afrique Noire.
Le photographies ont été prises par François Boulanger qui tient le Blog Arts Premiers - Primitive Art

Armes d'Afrique Noire

L'association Détours des Mondes propose le mardi 3 février une conférence atour des armes et boucliers d'Afrique Noire.
Celle-ci sera réalisée par Agnès Woliner, galeriste (Galerie Aethiopia), spécialiste des armes tribales et plus particulièrement africaines.
Au-delà des fonctions offensives et défensives des armes, comment voir à partir de l'alliance de formes et de matières, des oeuvres étonnamment modernes ?

Photo : Détail Bouclier Irangi,Tanzanie photo © Jeremy Mathur, Courtoisy Galerie Aethiopia.

Les boîtes servant à la divination par les souris

La note de Mathilde Buratti concernant les oracles à souris de Côte d'Ivoire, publiée dans Archéologie & Arts 8 en 2012 est téléchargeable ci-après :

Les boîtes servant à la divination par les souris

L'olifant de Sierra leone

Histoires d’Objets / Aurélien Gaborit par Tangaro
Nous recevons aujourd'hui Aurélien Gaborit, il sera de nouveau conférencier demain à 12h30 à l'auditorium du musée du Louvre :

Refaire l'Histoire

Il a été bien sûr question de cet ouvrage hier lors de notre colloque et que je voudrai rappeler ici.
(cf. article du 10 juillet).
Autour de la démarche des collectionneurs africains d'art traditionnel, Julien Bondaz nous parlé de ceux qu'il a interrogés au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. Il a ainsi décrit des pratiques de collection qui la situent en tant qu'œuvre autobiographique, entre discours panafricaniste et récit de vie. L'objet d'art est objet rituel et objet de pouvoir.

Plutôt que de faire ici un compte-rendu qui pourrait être incomplet, les communications du colloque "La collection : Une oeuvre d'art ?" seront bientôt disponibles en ligne sous forme de séquences vidéo.

Télécharger la présentation de l'ouvrage Refaire l'Histoire de Sylvester Okwunodou Ogbechie.

Médecine en Afrique traditionnelle : une exposition à Nantes

J'en parlais cet été, l'association MUVACAN propose actuellement à Nantes, une exposition sur les Arts de guérir en Afrique traditionnelle.



Il s'agit d'une présentation intelligente qui a su allier une approche ethnologique et esthétique des oeuvres.
Outre l'existence de panneaux explicatifs clairs, MUVACAN a mis en place un nombre important de visites guidées réalisées par des membres passionnés et, en cela aussi, cette exposition est précieuse.



À la fois exigence de qualité des pièces choisies, visites et conférences (auxquelles a contribué Détours des Mondes en la personne de Valérie Le Nghiem qui nous a présenté plus particulièrement les masques de maladie), affichage didactique et bonne humeur de l'équipe réunie autour de cette belle réalisation ; tout contribue à aller dans le sens de la devise de l'association : « Mieux se connaître – Lutter contre les stéréotypes ». Bravo à tous !




Photos de l'auteure, décembre 2014.

Une cuillère Fang

CT scan of a Fang spoon de Marc Ghysels .

Art et science, une harmonie parfaite !

Cette cuillère Fang à manche à claire-voie constitue le lot 105 de la prochaine vente Sotheby's, elle est estimée 25 000 - 35 000 €.

Bibliographie - Les initiés du Maniema (volet 3) - novembre 2014

2013, Initiés. Bassin du Congo, Catalogue d’expositions, musée Dapper

 Biebuyck D. P., 1985, The arts of Zaïre vol.2, Berkeley, University of California Press.

Felix Marc Leo, 1989, Maniema : an essay on the distribution of the symbols and myths as depicted in the masks of Greater Maniema, Munchen : Fred Jahn

Felix Marc Leo, 1992, Ituri = die Verbreitung polychromer Masken in Nordost-Zaïre : the distribution of polychrome masks in northeast Zaïre, München : Fred Jahn

Face of the spirits: Masks from the Zaire Basin, 1993, Ed. Frank Herreman & Constantijn Petridis, Ed. Snoeck-Ducaji&Zoon

 Articles :

Biebuyck (Daniel P.), 1976, « Nyanga Circumcision Masks and Costumes », in African Arts, Vol.6, n°.2,

Biebuyck, Daniel P., 1976, « Sculpture from the Eastern Zaïre Forest Regions : Mbole, Yela and Pere » in African Arts, vol.10, n°1

Biebuyck D. P., 1976, « Mumbira : Musical Instrument of a Nyanga Initiation » in African Arts, vol 7, n°4.

Nkudi Kalala, 1979, « Le lilwakoy des Mbole du Lomami : un essai d'analyse de son symbolisme » in Les cahiers du CEDAF.

Volper J., 2010, « Approche de la statuaire Isumba Nande » in Art Tribal 56 <br><br>

Conférence DDM - novembre 2014

Photo : © MRAC - Tervuren EO.0.0.35481

Regards historiques sur l'or d'Afrique de l'Ouest et ses poids

"Grande est notre ignorance de l’histoire de l’or d’Afrique occidentale. Pourtant, à partir du VIIIème siècle, cet or a contribué à la prospérité du monde arabe, à l’islamisation du Sahel et à l’émergence de royaumes noirs comme ceux du Ghana ou du Mali.
Aujourd’hui, le voile se lève sur certains aspects de son extraction et de son commerce au Moyen-âge comme il sera vu avec les ruines mystérieuses de Loropéni (Burkina Faso). Plus tard à la Renaissance, les navigateurs occidentaux ont monopolisé l’exportation de l’or ouest-africain.
Du XVIème au XIXème siècle, les explorateurs et les agents des comptoirs européens, tous, ont remarqué les poids à peser l’or utilisés par les populations Akan du Golfe de Guinée. La réalisation de ces objets, la diversité des sujets traités, l’inventivité des formes et leur évolution faisaient valoir une grande technicité ainsi qu’un sens artistique original qui expliquent leur entrée muséale en Europe dès les années 1850 - Jacques Chantereau
Ainsi l'association Détours des Mondes propose-t-elle le mardi 21 octobre une conférence sur ce sujet où Jacques Chantereau nous apportera des précisions sur le thème de l'or d'Afrique de l'Ouest.

Photo : © Jacques Chantereau

Bruno Claessens

Nous avons évoqué le nom de Bruno Claessens hier soir lors de notre assemblée générale.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, sachez que c'est un jeune historien, passionné par l'art africain. Il travaille comme expert indépendant, conseiller et commissaire. Il a été l'assistant de Guy van Rijn (Base de données) à Bruxelles.
Il a débuté un blog il y a plus d'un an qui s'est considérablement étoffé cette année et qui propose des articles intéressants.
Par exemple, le dernier : “Refined Eye, Passionate Heart: African Art from the Leslie Sacks Collection” donne quelques idées de l'ouvrage (pour répondre à l'un de nos membres hier lors de l'assemblée générale, souhaitant que certains d'entre nous veuillent bien partager sur cet espace leur coup de coeur pour des livres... bien sûr les colonnes vous sont grandes ouvertes !).
Pour les collectionneurs, il y a une rubrique intéressante sur son blog qui s'intitule : Inscriptions and labels qui tente de recenser les anciens numéros et étiquettes d'enregistrement figurant sur des objets d'art africain.
Il existe également une rubrique : L'objet du jour... très bien documentée !
Bruno Claessens est quelqu'un que je connais et qui apprécie notre association. L'année précédente, je lui avais demandé s'il pouvait venir faire une intervention à Détours des Mondes... malheureusement il a décliné (je pense de par l'éloignement et son travail) mais aussi parce qu'il parle peu français et cela l'angoissait !

En tout cas n'hésitez pas à consulter son blog et à vous abonner à ses publications

Un faux Picasso

À lire sur le blog de Bruno Claessens : Caveat emptor: a Pende mask from Picasso’s collection ?
Un Allemand aurait vendu 49 000 € un masque de maladie Pende de la collection de Pablo Picasso - comme en témoigne l'inscription au-dessus sur le masque. Malheureusement pour l'acheteur, Picasso n'a jamais possédé de masque de maladie !

Les arts de guérir en Afrique traditionnelle

Une exposition organisée par le MUVACAN est prévue à Nantes du 8 décembre 2014 au 5 janvier 2015.
Ce sera l'itinéraire d'un malade d'Afrique Noire à la recherche du soulagement : la première étape montrera les forces et les équilibres en jeu dans le village, la famille, la brousse, les ancêtres et les esprits (comment le mal naît d'un déséquilibre malgré toutes les protections) ; la deuxième est le diagnostic (tous les arts de la divination) ; la troisième concerne les pratiques rituelles des guérisseurs et les médicaments, essentiellement les plantes.
Enfin ce sera une immersion dans les pratiques traditionnelles actuelles là bas et en même en Europe: quelle modernité des tradi praticiens ? Quels risques de déviances ? Les documents audiovisuels, les installations et objets - parfois de véritables oeuvres d'art- sont surtout des prêts de collectionneurs nantais.
Sont prévues des visites guidées notamment pour les scolaires et des mini-conférences-débats dans le Forum.
Sont associées à ce projet MUVACAN - Ville de Nantes -notamment l’Université de Nantes, l'Association Détours des Mondes, des associations africaines - citons la Route des Chefferies, le Musée de la Médecine Bruxelles, le Musée Dobrée de Loire Atlantique...

Le MUVACAN est le Musée Virtuel des Arts et des Civiisations Africaines de Nantes. Cette initiative est née sous la houlette du Dr Jacques Barrier et l'association a déjà réalisé une première exposition Insolites Poupées d'Afrique en 2012 et notre association Détours des Mondes contribue modestement à cette nouvelle exposition.

Les collectionneurs africains et le canon de l'art africain

Je l'écrivais, il y a peu, Détours des Mondes vous invitera à une après-midi de colloque le 16 décembre 2014 sur le thème : La collection : Une oeuvre d'art ? Regards particuliers sur les Arts Premiers.
Parmi les intervenants, nous aurons le plaisir de donner la parole à Julien Bondaz.
(Sa thèse intitulée L’exposition postcoloniale. Formes et usages des musées et des zoos en Afrique de l’Ouest (Niger, Mali, Burkina Faso) sera justement publiée en fin d'été ou début de l'automne).
Ce dernier a en effet mené une enquête auprès de collectionneurs et marchands d’art africains en Afrique de l’Ouest en 2012.
Ce qui est intéressant de prime abord, c'est que le rapport de ces collectionneurs aux oeuvres africaines ne peuvent se caractériser ni par l’exotisme, ni par la quête de l’"authenticité".
S'agit-il alors dans l'acte de collectionner de (re)construire des identités ethniques ? Les objets sont-ils actifs dès lors qu'ils sont conservés dans la collection d'un Africain ?



Ce dernier point est soutenu par Sylvester Okwunodu Ogbechie dans son livre sur les collectionneurs africains et le canon de l'art africain : Refaire l'histoire.
Livre engagé dont le point de départ repose sur la constatation que les études sur l'art africain ne valorisent cet art que dès lors qu'il se situe dans un cadre occidental, faisant l'impasse sur les collections africaines et les marchands africains.
Les canons esthétiques de l'art africain sont donc biaisés. Pour tenter de bâtir de nouveaux canons, il faut construire de nouveaux critères de référence établis en tenant compte des oeuvres africaines qui se trouvent dans les collections africaines.
Démarche passionnante mais pour le moment encore, à mes yeux, à son début puisque Sylvester Okwunodou Ogbechie ne prend l'exemple que d'une seule collection d'art africain à Lagos, celle de Femi Akinsanya.
Mais si son ouvrage n'a pas une méthodologie suffisamment consistante, il a le mérite de nous interpeller sur les limites et les dangers de la notion de « canon » une fois pour toute établie à l'aune des collections occidentales. Beaucoup de recherches restent donc à faire en ce sens. Parmi elles, la recherche et la reconnaissance des marchands africains, des collecteurs qui sont à l'oeuvre et qui sont si souvent occultés.
Sur ces sujets passionnants, nous attendons donc avec impatience l'intervention de Julien Bondaz qui nous permettra d'avancer des pistes de réflexion.

Pour l'heure, on peut visionner une video de Sylvester Okwunodou Ogbechie qui présente ses arguments suite aux enquêtes et entretiens qu'il a menés :



Photo 1 : Coiffe de mascarade Yoruba, acheté au marchand d'art Theophilus Adedoja © T.D.R The Femi Akinsanya African Art Collection in Sylvester Okwunodu Ogbechie, Refaire l'histoire, Ed. 5 Continents.
Photo 2 : Masque Igbo, acheté au marchand d'art George Uwechue © T.D.R The Femi Akinsanya African Art Collection in Sylvester Okwunodu Ogbechie, Refaire l'histoire, Ed. 5 Continents.

Libé : Saint Jean d’Éthiopie retourne au quai Branly

Un article de Vincent Noce dans Libération ce jour :
Une peinture éthiopienne du XVIIe siècle représentant saint Jean était estimée 500 euros à l’hôtel des ventes parisien Drouot. Mise en vente le 6 juin par la maison Piasa, elle a été retirée volontairement pour être restituée aux collections nationales, a révélé le Figaro.
Reconnue par un spécialiste de l’Ethiopie, Jacques Mercier, elle avait été dérobée au Musée de l’homme aux débuts des années 90. Une photographie de 1959 démontre qu’il s’agit bien d’une peinture prise dans l’église d’Abba Antonios par la mission ethnographique Dakar-Djibouti conduite par Marcel Griaule dans les années 30. Le musée du Quai Branly, héritier des collections du Musée de l’homme, a contacté l’organisateur de la vente pour revendiquer la pièce, qui fait partie du patrimoine inaliénable de l’Etat.
Selon notre confrère, elle avait été mise en vente, en toute bonne foi, par un peintre cubain installé en France, Joaquin Ferrer. Il a accepté de la rendre au musée sans aucune contrepartie.
La peinture aurait été trouvée aux puces de Vanves par son épouse disparue, également peintre, Gina Pellon, si bien qu’il est désormais impossible de remonter à la source du vol. Loin d’être le seul au Musée de l’homme à l’époque.

Photo : Chantres de l’Eglise orthodoxe d’Ethiopie effectuant une chorégraphie en rangées: wäräb (« danse »). Addis-Abeba, église ’Iyasus, célébration de l’Ascension, 19 mai 2004. Photo © Anne Damon-Guillot.

Valeur de la patine

Un document intéressant trouvé sur le blog ArtPremier :

Valeur de la patine et des couleurs pour la chronologie
des objets ethnographiques nègres de l'Afrique occidentale de P. Knops daté de 1957.

Photo de l'auteure, Metropolitan Museum, 2011.

Anonymes mais éminents : Quelques mains de maîtres africains

Une conférence lundi 16 juin à 18h chez Christie's par Bernard de Grunne à l'occasion de la prochaine vente.

Agnès Pataux

La SAAA organise le 4 juin prochain une conférence avec Agnès Pataux.
Roland Carayon, membre de notre association, nous fournit quelques informations sur cette photographe.

Biographie :

Auteur photographe indépendante, Agnès Pataux vit et travaille à Paris. Elle s'intéresse à la photographie dès 1978. C'est en 1983, après avoir rencontré Seymour Jacobs, qu'elle devient photographe, convaincue qu'il lui faut travailler avec un moyen format.

D'abord paysagiste sur la Côte Normande entre Dieppe et Étretat, portraitiste des effigies sculptées dans les cimetières à Paris, Nice, Gênes et Rome, elle se rend ensuite fréquemment en Irlande entre 1992 et 2003. Elle y est captivée par la puissance des paysages, les visages des Irlandais à l'image de cette nature rude, et par un patrimoine exceptionnel de murs de pierre sèche.

De 1998 à 2004, Agnès Pataux va à la rencontre du peuple dogon au Mali où elle réalise un portrait de cette société remarquable où beauté naturelle s'allie à richesse culturelle et humaine.

Depuis 2002 elle poursuit un travail sur les confréries de chasseurs, les ritualistes et leurs objets de culte au Burkina Faso, Mali, Guinée et Bénin.

En 2005 elle reprend en France, dans le Cantal, le thème initié en Irlande, les portraits de célibataires en milieu rural.

De ses voyages au Portugal, au Maroc, etc.… elle rapporte portraits et paysages.

Agnès Pataux est l'auteur de :

- « Irlande, au rivage de l'Europe » et « Dogon, gens de la falaise » aux éditions 5 Continents.

- « Cœur blanc, ventre blanc, fétiches et féticheurs » et « Dogon » aux éditions Gourcuff-Gradenigo.

- « Célibataires » aux éditions Flammarion.

Lauréate du prix « Nature et Découverte » en 2003, elle est finaliste du « Prix Femme Artiste des Amis du National Museum of Women in the Arts » de Washington en 2007. En 2008, les collections nationales françaises – musée du quai Branly - font l'acquisition d'une série de ses photographies sur les « Tradipraticiens et objets de culte ».

Présentation de sa vision et de son métier de photographe

C’est par le choix du format carré d’un modeste Yashica Mat 6x6 que je suis devenue photographe. L’image s’y structure sans échappatoire. L’inébranlable stabilité du carré offre un cadre à l’image en recherche d’éternité. Le noir et blanc argentique, ma seule pratique, ne retient pas les fugaces variétés de teintes des saisons. Comme la littérature à ses lecteurs, il propose au spectateur une « lecture entre les lignes ».

En quête de sens et de ravissement, je commence habituellement par une immersion dans un milieu qui m’intrigue et m’émeut. Autodidacte, je suis une intuition, une progression empirique, guidée par un enchaînement de rencontres. J’arpente des territoires grandioses dont la force et l’immensité apaisent mon désarroi et le ramène à de justes proportions.

Mes photographies sont des portraits. Portraits de lieux et d’individus ayant une identité propre, qu’il m’importe d’isoler pour la faire échapper à l’anecdote et l’investir ainsi d’une portée emblématique intemporelle.

Qu’elles soient d’Irlande, d’Afrique, de France ou d’ailleurs, mes photographies ne poursuivent qu’un seul Sujet : Montrer ce qui est. Montrer la matière de ce qui est. C’est en cela que la photographie est pour moi une manière respectueuse d’appréhender le monde et de m’y situer.

Agnès Pataux

Expositions collectives

2009 Recettes des dieux, Esthétique du fétiche

- Musée du quai Branly

2007 Abstractions

- Galerie Le voleur d’Images (Paris)

Royal Hibernian Academy 177th Annual Exhibition

- Gallagher Gallery, Dublin (Irlande)

2005 Manuel et Francisco Aires Mateus – (architectes)

- Centro Cultural de Belém, Lisbonne (Portugal)

2004 Murs, Parcours d’artistes

- Pontault-Combault (France)

1997 Cherchez le cheval

- Musée historique de la Neuveville (Suisse).

1987 Landschaftsbild zur Spurensicherung (Du paysage à l’assurance des traces).

- Musée Ludwig, Cologne (Allemagne).

Expositions personnelles

2013 Irlande

- Théâtre de Fontainebleau

- Centre culturel le Marque-Page, La Norville

2012 Cœur blanc, ventre blanc

- Chroniques Nomades, Palais du Tau, Reims

- Cajarc (Lot)

2011 Arts d’Afrique, Voir l’Invisible

- Musée d’Aquitaine, Bordeaux

Cœur blanc, ventre blanc & Dogon

- Galerie Albert Loeb, Paris

Cœur blanc, ventre blanc

- Musée d’Art brut, Halle Saint-Pierre, Paris

2009 Une épopée irlandaise

- Galerie le Voleur d’images, Mois de la photo de la ville de Paris.

Tradipraticiens et objets de culte

- Festival Etonnants voyageurs, St Malo

2008 Dogon, gens de la falaise

- Médiathèque Théodore Monod à Betton (Bretagne)

2007 Irlande

- Centre Culturel de Langueux (Bretagne)

- Espace Paul Eluard (Stains)

Matière d’œuvre

-Théâtre, le Tarmac de la villette (Paris)

Ritualistes et objets de culte au Mali et au Burkina Faso

- Pôle universitaire Léonard de Vinci (EPAD-La Défense)

2005 Dogon, gens de la falaise

- Festival Africajarc, Cajarc (Lot)

2004 Dogon, gens de la falaise

- Musée National du Mali (Bamako)

- Galerie Agathe Gaillard (Paris)

- Festival visages francophones, Librairie Calligramme (Cahors)

Irlande, au rivage de l’Europe

- Bibliothèque Nelson Mandéla (Vitry-sur-Seine)

Les païens (hommes célibataires irlandais et rituels africains/ Danser à Lughnasa de Brian Friel)

-Théâtre du Soleil (Cartoucherie de Vincennes)

Rivages (roches et falaises de la Côte normande et d’Irlande )

- Salon de l’image de Romainville

2003 Irlande, au rivage de l’Europe

- Centre Culturel Irlandais (Paris)

- Galerie Photo FNAC (Rennes)

Dogon, gens de la falaise

- Chroniques nomades (Honfleur)

- Centre Culturel de Langueux (Bretagne)

Ireland, on the edge of Europe

- Galway Arts festival (Irlande)

- Alliance française de Dublin

Murs (murs de pierre sèche d’Irlande)

- Galerie Municipale du Château d’Eau (Toulouse)

2002 Les mondes dogon

- Abbaye de Daoulas (Finistère)

2001 En Pays dogon

- Itinéraire des Photographes Voyageurs, Bordeaux

Gínna dogon

- FNAC Italie II

- Biennale des carnets de voyage, Clermont-Ferrand

Landscape / Land escape (marines entre Dieppe et Etretat)

- Maison des arts de Conches (Eure)

1997 Irlande

- Centre culturel d’Ablon sur Seine

1996 Irlande

- Exposition itinérante en Irlande (Dublin, Galway, Sligo…)

- Réseau des Galeries Photo FNAC France

- Imaginaire irlandais, Librairie Calligramme (Cahors)

1988 When we stop to die (effigies sculptées dans les cimetières)

- Galerie Jean-Pierre Lambert (Paris)

Livres publiés

« Mon Irlande » Editions Marval 1996

« Irlande, au rivage de l’Europe » Editions 5 Continents 2003

« Dogon, gens de la falaise » Editions 5 Continents 2004

« Cœur blanc, ventre blanc » Editions Gourcuff-Gradenigo 2010

« Dogon » Editons Gourcuff-Gradenigo 2011

« Célibataires » Editons Flammarion 2013

Photos : © Agnès Pataux

Sculpture Baoulé

Une nouvelle publication de la Galerie Illunga 15 Impasse Saint Jacques à Bruxelles.
Feuilleter le catalogue

Lalibela, un site rupestre dans l'histoire

Jeudi 22 mai à 18 h : une intervention de Marie-Laure Derat (IMAF) - Atelier 1 du Musée du Quai Branly :
"À 2600 mètres d’altitude sur les hauts plateaux de l’Éthiopie septentrionale, Lalibela est connue pour son complexe d’églises taillées dans une roche de couleur rouge. Les monuments sont tous enterrés, laissant seulement les toits affleurer au niveau du sol. Ils se répartissent en deux groupes dans lesquels s’enchevêtrent églises, passages souterrains et à ciel ouvert, cours et salles troglodytes. L’ensemble est attribué au souverain qui porte le même nom, le roi Lalibela, dont on sait qu’il régnait à la fin du XIIe siècle et dans le premier tiers du XIIIe siècle.
La documentation accumulée ces dernières années par les chercheurs, en particulier par l'équipe coordonnée par Claire Bosc-Tiessé et Marie-Laure Derat (CNRS), croisant recherches archéologiques, géomorphologiques, analyse de la taille de la pierre, étude des manuscrits, des objets et des archives, montre à quel point le site de Lalibela a une histoire longue, qui ne peut se réduire au rôle d’un seul souverain.
C’est cette histoire qui sera présentée ici, en montrant combien le site a évolué, y compris jusqu’à une période très récente, et que ces évolutions témoignent de projets différents comme de l’adaptation à des contextes nouveaux".

Création de l'objet artistique dans ses rapports à une efficace thérapeutique

L'association Détours des Mondes propose le 8 avril une conférence sur les relations entre les objets africains et le pouvoir thérapeutique sollicité.
Elle sera réalisée par Marie-Lise Charlez, membre de notre association.
Celle-ci apportera "quelques bases de réflexions sur les rapports qu'entretiennent la création de l'objet africain (statue ou masque) et le pouvoir thérapeutique mobilisé. Le geste de l'artiste à la base de l'objet condensant les croyances rituelles magico-religieuses et les savoirs ancestraux devenant un geste de pouvoir thérapeutique".

Photo de l'auteure, musée ethnographique de Leyde, 2013.

Bibliographie - Kwango, Kwilu, Kasaï - avril 2014

* Marie-Louise Bastin. Statuettes Tshokwe. Ed. Arts d'Afrique Noire. Arnouville. 1978.
* Marie-Louise Bastin. La sculpture Tshokwe. Ed. Alain et Françoise Chaffin. Paris 1982.
* François Neyt. L'art Holo du Haut-Kwango. Ed. Fred Jahn. Munich. 1982.
* Arthur P. Bourgeois. Art of the Yaka and the Suku. Ed. Alain et Françoise Chaffin. Paris 1984.
* Boris Wastiau. Chokwe. Ed. 5 Continents. Milan. 2006.
* Z. S. Strother. Inventing masks (agency and history in the art of the Central Pende). Ed. The University of Chicago Press. 1998.
* Z. S. Strother. Pende. Ed. 5 Continents. Milan. 2008.
* David A. Binkley, Patricia Darish. Kuba. Ed. 5 Continents. Milan. 2009.

* Joseph Cornet. Art de l'Afrique Noire au pays du fleuve Zaïre. Ed. Arcade. Bruxelles. 1972.
* Joseph Cornet. L'Art du Zaïre , 100 chefs-d'œuvre de la Collection Nationale. Ed. The African-American Institute. New-York. 1975.
* Marc Leo Felix. 100 Peoples of Zaïre and their sculptures, the Handbook. Ed. Zaïre basin art history research Foundation. Brussels, San Francisco, Bukavu. 1987.
* Sandro Bocola & alii. African Seats. Ed. Prestel Verlag. 1994.
* Jean Sellier. Atlas des peuples d'Afrique. Ed. La Découverte. Paris. 2003, 2005.
* François Neyt. Fleuve Congo. Ed; Musée du quai Branly (Paris) et Fonds Mercator. 2010.
* Christiane Falgayrettes-Leveau & alii. Angola, figures de pouvoir. Ed. Dapper. 2010.
* Christiane Falgayrettes-Leveau & alii. Initiés, Bassin du Congo. Ed. Dapper. Paris. 2013.

Bibliographie proposée par Georges Harter


Conférence DDM - avril 2014

Bibliographie - Initiés du Maniema (2) - mars 2014

* 2013, Initiés. Bassin du Congo, Catalogue d’expositions, musée Dapper
* Biebuyck D. P., 1985, The arts of Zaïre vol.2, Berkeley, University of California Press.
* Felix Marc Leo, 1989, Maniema : an essay on the distribution of the symbols and myths as depicted in the masks of Greater Maniema, Munchen : Fred Jahn
* Gossiaux Pol Pierre, 2013, «L’art de l’ivoire chez les babembe du Sud-kivu» in M. L. Felix, White Gold, Black Hands, vol.5
* Moeller A., 1936, Les grandes lignes des migrations des Bantous de la province orientale du Congo Belge, Bruxelles - G. Van Campenhout

Articles :
* Biebuyck, Daniel P., 1972, « Bembe art » in African Arts, vol.5, n03
* Biebuyck, Daniel P., 1976, « Sculpture from the Eastern Zaïre Forest Regions » in African Arts, vol.9, n°2
* Gossiaux Pol-Pierre,1974, «Recherches sur l’art Bembe : une statuette en ivoire de sorcellerie» in Arts d’Afrique Noire, n°11
* Gossiaux Pol-Pierre, 2006, « Le Bwame du Léopard des Babemba (Kivu-Congo). Rituel initiatique et Rituel funéraire » sur le site Anthroposys et volet 2.
* Gossiaux Pol-Pierre, 2007, «Conserver, restaurer, écrire le temps en Afrique» in Objets d’art, Oeuvres d’art sur le site


Conférence DDM - mars 2014

Africarmania - Arman et l'art africain

L'avenue Matignon cachait de bien jolis attraits hier après midi sous ses airs printaniers. Christie's exposait quelques pièces (très peu) de sa prochaine vente (nous y reviendrons) et au 24 de l'avenue, on pouvait se laisser surprendre par des accumulations d'Arman.



Ainsi cette Bamimania, présentation de masques Bamileke du Cameroun ou encore, ci-dessus, un véritable mur de statuettes Sokoto.


Des terres cuites de Calabar semblaient tournoyer dans la pièce, offrant leurs formes généreuses et joyeuses alors que d'autres poteries s'essayaient, plus sages, à des lignes contemporaines plus épurées.
Au fond de la pièce, les marionnettes Ibibio décapitées ne pouvaient plus dire la tradition. Ces pièces, pour beaucoup modernes, n'avaient, semble-t-il, pas le droit de parole, peut-être par rapport aux "aînées"... Mais le propos n'était pas là.
C'est de collection dont il s'agit dans ces oeuvres, et de celle-ci comme essence de l’accumulation.



Pierre NAHON écrit :
"Tous ceux qui touchent, de près ou de loin, aux arts dits encore « primitifs» savent qu’Arman possède une collection d’objets d’art africain. De nombreuses expositions à travers le monde ont montrés un ou plusieurs objets lui appartenant, et beaucoup de publications spécialisées ont utilisé pour leur iconographie des pièces de sa collection. Aujourd’hui il s’agit d’autre chose, pour la première fois, par leur présentation, des objets africains sont transformés en œuvres par Arman.
Arman est connu dans le mode de l’art principalement pour ses « accumulations», concept génial enrichi de beaucoup d’œuvres fortes. La collection d’art africain d’Arman, en tant qu’ensemble, renvoie quelques reflets de ses traits de caractère. Il possède beaucoup d’objets. Considérée par lui ou par nous comme une accumulation, sa collection est presque une œuvre ou une suite d’œuvres : les Kota, dans sa salle à manger de New York, les Mendé dans sa chambre à coucher du Connecticut, les reliquaires Fang dans sa bibliothèque, des ensembles… ou des œuvres ?"



..."Des ensembles assurément, et parmi les meilleurs, mais l’idée n’était pas loin de présenter d’autres ensembles, et de les signer. Avec ses œuvres à partir d’ « objets africains », Arman réalise l’intégration d’une double passion pour l’art et les collections qu’il poursuit depuis sa jeunesse. Les faces cachées et les entrailles des objets se révèlent dans une nouvelle stratégie de présentation."

À découvrir avant fin mars à la Galerie Mac-Arthur Khon - 24 avenue Matignon - 75008.

Photos 1 à 4 et 6 de l'auteure, mars 2014.
Courtoisy Thierry Vebre - Galerie Marc-Arthur Kohn.

Africarmania - Arman et l'art africain est le titre d'un ouvrage de Pierre Nahon.

Le sourire de Reims

"C’est son sourire de Reims qu’elle regarde ; c’est le signe d’une unité perdue où l’art était le garant d’un accord entre l’homme et le monde ; c’est le signe de cette gravité qui lui lègue, au-delà des métissages des bateaux d’esclaves, cette vieille terre des ancêtres : l’ Afrique." in Les statues meurent aussi


En guise d'épilogue à notre conférence, ce jour, sur André Malraux et l'art africain.

Photo : in Les Métamorphoses d'Apollon II, Les voix du silence, André Malraux.

André Malraux et les arts sauvages

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 17 février une conférence sur André Malraux et son rapport aux arts lointains.
On connait l'intérêt de Malraux pour les arts de l’Inde, de la Chine, du Japon, son "expédition" au temple de Banteay-Srei au Cambodge en 1923... mais on connait moins ses rapports à l'art africain notamment.
Nous le retrouverons au festival mondial des arts Nègres de 1966 puis, à travers ses écrits, nous découvrirons ses approches des arts "sauvages" par ses rencontres (parfois ratées) avec des personnages déjà évoqués lors de conférences passées : Carl Einstein, Pablo Picasso, André Breton, Jacques Kerchache, Alain Resnais et Chris Marker...