Détours des Mondes

Rites funéraires et fétiches dans le vaudou béninois

L'association Détours des Mondes propose le 3 mars une conférence intitulée Rites funéraires et fétiches dans le vaudou béninois. Elle sera réalisée par Yoann Honvo, doctorant.

"À partir de l’étude d’un objet rituel spécifique, il est possible d’aborder de multiples dimensions de la société dans laquelle il s’inscrit. Nous nous intéressons ici aux Aseñ, autels portatifs principalement funéraires, présents dans l’aire culturelle vaudou et orisha du sud du Bénin et du Nigéria. Ces autels portatifs, constitués d’une tige verticale en métal plantée dans le sol coiffée d’un plateau également métallique plus où moins agrémenté et décoré, servent lors de rites funéraires à honorer les défunts et permettent de leur adresser des sacrifices.
Objet rituels et véritables oeuvres d’art les Aseñ ont été largement étudiés en histoire de l’art africain pour leur qualités esthétiques. Cependant leur analyse d’un point de vue strictement historique et anthropologique est plus rare. C’est la raison pour laquelle nous nous y intéressons tant ils permettent de mettre en lumière différents aspects de la gestion de la mort, la place des défunts dans la société, la conception de la mort, de l’au-delà et de là métempsycose dans la culture vaudou. Ils nous renseignent également sur le rôle du sacrifice dans la religion vaudou, sur le lien entre cette religion et la divination, et sur le symbolisme du fer associé au dieu Gun.
Plus largement, l’étude de cet artefact permet de questionner un des concepts centraux de l’anthropologie des religions à savoir celui de la matérialité du divin. C’est ici par le biais de la notion de « fétiche » ou de dieu objet qu’il est possible d’élaborer des éléments de réponse". Y. H.

Photo de l'auteur, musée Barbier-Mueller 2018.

Les Tolaï, Baining et Sulka

Une présentation de dernière minute pour Détours des Mondes.
Notre conférencière ne pouvant être présente aujourd'hui (et nous le regrettons sincèrement (et elle aussi) ; ce sera partie remise...), je propose à nos auditeurs une conférence sur les masques des sociétés Tolaï, Baining et Sulka reprenant des éléments présentés il y a dix ans déjà !

Consulter la bibliographie (2010)
Photo de l'auteure, 2018.

De la vallée de la Baliem à la salle Piette ou vice-versa

Comment franchir 15 000 ans et presque 15 000 kms rapidement ? En se rendant au musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye... Première visite pour l'Association Détours des Mondes il y a 6 ans déjà ; c'était à l'occasion du "retour du cinquième continent" à savoir l’Océanie, et plus précisément la Papouasie occidentale à travers la présentation de séries ethnographiques données au musée par Pierre et Anne-Marie Pétrequin.
Après l'introduction aux arts eskimos réalisée par Anthony Meyer le mois dernier, nous étions également nombreux à souhaiter voir ou revoir la fameuse salle Piette du musée qui renferme une fabuleuse collection d'objets mobiliers préhistoriques.


Ces derniers ont été pour la plupart découverts (achetés pour certains) par Édouard Piette lors de fouilles dans les Pyrénées. La célèbre Dame à la Capuche ou "vénus" de Brassempouy y est notamment exposée. La scénographie est impressionnante car inchangée depuis le XIXe siècle.
Ces objets entraient naturellement en résonance (tout au moins plastiquement) avec ce que nous avions découvert dans les cultures Ekven, Koniag-Aleut, Okvik, Dorset, Punuk, Ipiutak et Thule qui nous avaient été présentées.


Mais revenons aux vitrines océaniennes : ce qu'elles nous permettent d'appréhender, c'est comment au-delà de la technique, les objets s'inséraient dans des pratiques sociétales dont nous avons évidemment perdu la connaissance pour ce qui concerne le néolithique occidental.
Ainsi, il y a peu, dans la vallée de la Baliem, de longues lames de pierre n'étaient pas réservées à leur utilisation pour des haches ou des herminettes mais entraient dans le circuit des paiements lors de mariages ou de décès, de cérémonies de rétablissement de paix. Les haches d’échange, appelées Ye-Yao, étaient souvent ornées de fibres d’orchidée tressée, de fourrure de marsupial arboricole. Elles côtoyaient les offrandes de porcs, les coquillages et les filets des femmes.
Chez les Dani, certaines de ces lames étaient même devenues inaliénables dans la mesure où elles avaient été détournées des échanges pour entrer définitivement dans le domaine des rituels.
On pourra revoir les 3 films des Pétrequin qu'on peut visionner via mon article de 2014 : Yeleme - La hache de pierre polie en Nouvelle-Guinée - Anne-Marie et Pierre Pétrequin
Que ce soit les pains de sel ou les poteries, ceux-ci n'étaient pas utilisés exclusivement dans le cadre d'un usage alimentaire mais entraient aussi dans les circuits d'échanges. Il en était de même pour les filets des femmes qui n'étaient pas seulement des outils de transport mais qui avaient beaucoup de valeur.
Bref, un beau voyage dans le temps et l'espace qu'offre ce musée de Saint-Germain, sans parler de toutes les autres salles que nous n'avons pas eu le temps de découvrir.
À lire l'ouvrage-catalogue de la donation Anne-Marie et Pierre Pétrequin publié en 2006 par le Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye : Objets de pouvoir en Nouvelle-Guinée : approche ethnoarchéologique d'un système de signes sociaux par Anne-Marie et Pierre Pétrequin ; avec la collaboration d'Olivier Weller ; préface de Patrick Périn. Une somme extraordinairement riche !

Photos 1 et 3 de l'auteure au MAN.
Photo 2 sur le site Hominides.com
Photo 4 © P. & A.-M. Pétrequin

Le "beau" en Papouasie

L'association Détours des Mondes propose le 25 février une conférence intitulée "Ce qui est beau est bien. Le rapport à l'apparence en Mélanésie". Elle sera réalisée par Monique Jeudy-Ballini, anthropologue, directrice de recherche CNRS.

"La notion de « beauté » a longtemps été considérée comme un travers ethnocentrique, maints auteurs la suspectant de n'être qu'une catégorie occidentale et lui déniant toute pertinence dans les cultures traditionnelles. A l'appui de données tirées de l'ethnographie mélanésienne, il s'agira de contester ce point de vue et de montrer au contraire que l'importance attachée à l'apparence des personnes ou des choses tient à ce qu'elle passe pour une émanation de leurs qualités cachées -- les dimensions esthétique, éthique, et sociale étant pensées de manière indissociable".

M. J.-B.

Photo © Monique Jeudy-Ballini

La Revue DDM 99

Au sommaire de la Revue DDM99 :

• L'actualité par Bernard Martel,
  
• Mémoire Argentique : “Slow Food à Wala par Chantal Harbonnier-Pasquet,
  
• Visages du Monde : “Regards Papous” par Christian Travers,
  
• Un petit Détour vers : “Elles dessinent des histoires dans la neige” par Martine B.-Pinard,
  
• Avant- Première : “Ce qui est beau est bien : Le rapport à l’apparence en Mélanésie” par Monique Jeudy-Ballini,
  
• L’Agenda de février 2020 par Mariette Naboulet.

Elles dessinent des histoires dans la neige

Je vous arrête tout de suite… loin de moi l’idée de retranscrire ici les plus de trois heures de conférence de notre ami Anthony Meyer sur l’art Eskimo qu’il a réitérées afin de satisfaire une grande partie des membres de Détours des Mondes présents les 22 et 23 janvier derniers…

Nous attendons donc avec impatience 😜 la sortie de son ouvrage sur le sujet car il a produit une formidable synthèse qui n’existe pas encore dans nos bibliothèques : l’approche de l’art Eskimo est récente, les découvertes des objets anciens ne datant que de l’entre-deux guerres.
Sa présentation a notamment fait un tour d’horizon des cultures Ekven, Koniag-Aleut, Okvik, Dorset, Punuk, Ipiutak et Thule. La sculpture eskimo, souvent en ivoire, qu’il a abordée, touche à la représentation humaine, animalière mais aussi se retrouve dans des objets fonctionnels étranges pour nous et souvent très raffinés.
Ainsi ne peut-on être qu’émerveillé devant le travail de ce contrepoids de harpon (photo ci-dessus) comprenant des motifs délicatement incisés incorporant des esprits d’animaux utilisés pour attirer le gibier vers le chasseur, ajoutant ainsi de la force à l’arme ; et ému par cette madone qui pourrait nous remémorer quelques vierges auvergnates…
Je pourrai multiplier les exemples… mais avec souvent une méconnaissance des pratiques : nous ne sommes qu’au début des recherches sur ces arts des cultures multiples qui ont peuplé la Sibérie, l’Alaska, le Nord du Canada, le Groenland ; et c’est aussi ce qui est passionnant !
Le titre de mon article est tiré de l’utilisation de cet objet (photo ci-dessous). Il s’agit d’un couteau à histoires, c'est un jouet traditionnel de fille utilisé pour dessiner des images dans la neige : des vêtements, des personnes, des maisons, des animaux et des événements, et celles-ci illustrent une histoire. Les couteaux étaient transmis de mère à fille.

On peut être encore surpris par les figurines incisées de lignes. Les recherches actuelles ont mis à jour l’importance du tatouage dans ces cultures. Ainsi, sur le visage du personnage ci-dessous, on sait maintenant que ces lignes sont la marque d’un grand chasseur de baleines : deux points sont réalisés à l’aiguille à chaque prise de ce cétacé ! Qu’il ait été la marque de prestige, de statut, le tatouage fut aussi employé comme prophylactique… mais de tout cela on ignore encore beaucoup.
(cf. Recherches de Lars Krutak).

Quoiqu’il en soit ces objets sortis d’une terre glacée plongée dans une nuit quasi-éternelle nous touchent par leur esthétique, leur expressivité (à vous faire peur comme les figures effrayantes de tupilak ou vous émouvoir comme le petit adorant (cf. 2 photos ci-dessous)), leur intelligence des formes et probablement aussi parce qu’ils nous renvoient aux confins de notre humanité avec des formes préhistoriques qui nous sont familières. Enfin et surtout, et au-delà des explications fonctionnelles, laissons nous simplement porter par leur vent de poésie !

Un grand merci à Anthony Meyer pour son “introduction” à l’art Eskimo.
Retrouver son site.
Quelques uns de ses objets montrés dans les présentations à retrouver dans ses catalogues
Frieze Masters 2012 
Frieze Masters 2013
TEFAF 2012
TEFAF 2013
TEFAF 2014
BASEL 2017
TEFAF 2019

Photo 1 : Objet ailé Ekven © Metropolitan M. 1975.311
Photo 2 : Madone Okvik © University of Alaska- M. of the North.
Photo 3 : Couteau à histoires © Bonhams 2006.
Photo 4 : Figure Okvik © Rock Foundation.
Photo 5 : Tupilak © Smithsonian E432435.
Photo 6 : Adorant Paleo-Eskimo © Menil Collection.

Textiles et symboles

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 27 janvier une conférences sur les textiles. Elle sera illustrée par des exemples notamment africains.
Cette présentation sera réalisée par Chantal Diot, membre de notre association.

Photo : Jupe. Tanzanie © MQB 70.2009.2.1

Les tapa de Wallis et Futuna

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 13 janvier une conférence les tapa de Wallis et Futuna. Celle-ci sera réalisée par Hélène Guiot, ethno-archéologue.

"A Wallis et à Futuna, les étoffes que l’on désigne aujourd’hui de façon générique par le terme tapa, portent des dénominations tels que siapo, lafi, gatu, tepi, salatasi, moeaga, kafu, lava… La variété de ce vocabulaire, toujours employé, reflète la pérennité de certaines pratiques liées au tapa, tant dans les fonctions et les formes, que dans les conceptions qui leur sont associées.
Autant de sujets qui seront abordés au cours de cette conférence". H. G

Photo : Salatasi de Futuna, conservé à Dunkerque © Claude Thériez.

Introduction à l'Art Eskimo

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 9 décembre (reportée en janvier) une conférence réalisée par Anthony Meyer intitulée L'art Eskimo : De l'âge de glace à hier...

"Il y a 40000 ans, l’être humain, aux profondeurs de l’hiver perpétuel de l’Âge de Glace, a su créer une forme d’expression artistique remarquablement aboutie. Seuls nous restent des bribes - notamment ces sculptures en os, ivoire et pierre et bien sûr les peintures et les outils de silex. Depuis, l’homme a rayonné sur la planète entière et même un peu au-delà vers la Lune. Partout il a poussé son expression plastique dans ses retranchements allant jusqu’à l’art conceptuel. De toutes ces expressions plastiques seules celles des peuplades de l’Arctique semblent avoir gardé un lien direct avec les premières réalisations artistiques de l’époque des glaciations. Les peuplades du Grand Nord, que ce soit de Sibérie, du Nord de l’Amérique ou du Groenland ont perpétué à leur manière évolutive les représentations sculpturales animales et humaines y compris celles de la métamorphose et le transformisme cher aux croyances animistes". A.M.

Photo 1 : Flying Bear, Culture Dorset, 2500 BP, © Canadian Mus. of History.
Photo 2 : Madonna Okvik, 2000 BP, Rose Berry © Alaska Art Gallery, Mus. of the North, Alaska.

La Revue DDM 98

Au sommaire de la Revue DDM 98 :

• L’actualité par Bernard MARTEL,
  
• Visages du Monde : “Tibet 2012” par Christian Travers,
  
• Libre-Expression : “Que les divinités protègent notre véhicule !” par Claire et Pierre Ginioux,
  
• Libre-Expression : “TUPUNA →TRANSIT. D’un Musée à l’Autre” par Jean Simonnet,
  
• Libre-Expression : “Quels points communs entre Serge Dubuc et Marshall Mac Luhan ?” par Laurence Libault,
  
• Focus sur un objet africain : “Autel ancestral Asen” par Valérie de Galembert-Le Nghiem,
  
• Avant - Première : “Des villages sous le regard des esprits. Sculptures de faîtage des maisons cérémonielles du Sepik” par Christian Coiffier,
  
• Avant - Première : “L’art Eskimo : De l’âge de glace à hier…” par Anthony Meyer,
  
• Agenda de décembre 2019 par Mariette Naboulet.

La Revue est diffusée à nos membres en pdf.

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Villages du Sepik

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 2 décembre une conférence réalisée par Christian Coiffier et intitulée Sculptures de faîtage des maisons cérémonielles du Sepik

"Les sculptures d'oiseaux en bois placées sur les toitures des édifices communautaires sont très fréquentes en Mélanésie. Ces objets ont une signification toute particulière dans la vallée du fleuve Sepik. Nous présenterons leur diversité, leur fabrication, leur signification et leur importance pour les sociétés actuelles du Sepik". Ch. C.

Photos © Christian Coiffier.

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 18 novembre une conférence sur la domestication du feu, réalisée par Serge Dubuc, restaurateur d'art.

"Les plus anciens foyers attestant d’une domestication du feu remontent à 400 000 ans. Avec sa maîtrise, l’homme va pouvoir se différencier définitivement de l’animal, et coloniser pratiquement toutes les régions du globe. Il est un catalyseur essentiel à l’origine de toutes les mutations, économiques, anatomiques ou culturelles.
Entre techniques, iconographies et fantasmagories, cet exposé se propose d’esquisser une brève histoire du feu, des temps préhistoriques à nos jours.
Les deux grandes familles de production que sont les méthodes par friction et par percussion seront présentées, démonstrations à l’appui (dans la mesure du possible bien entendu, compte tenu du contexte en intérieur). Un regard particulier sera porté en direction de deux méthodes appartenant à l’une et à l’autre, encore en usage en Nouvelle-Guinée de nos jours. Une troisième méthode très étonnante de production de feu, inventée dans le Sud-Est asiatique, sera également décrite.
Enfin, quelques idées fausses, rumeurs et pensées archaïques seront évoquées, témoignant d’un système de références persistant en 2019 dans certains milieux journalistiques ou même scientifiques".S. D.

Photo : Production de feu par percussion avec bambou, Papouasie Occidentale, Août 2011 © Fabrice Toutin.

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 4 novembre une conférence qui sera réalisée par Marion Bertin et Tamara Schild, Doctorantes, intitulée La vente René Gaffé à la charnière de deux siècles.

"Journaliste, homme d’affaires, auteur d’écrits sur l’art, René Gaffé (1887-1968) fut lié avec les plus importants personnages avant-gardistes de son époque. Collectionneur, familier du monde de l’art dès les années 1920, il fut initié aux arts d'Afrique et d'Océanie par Paul Eluard et André Breton, dont il fut le mécène et qui eurent une influence importante sur l’évolution de sa collection. Le 6 novembre 2001, Christie's mettait en vente, à New York, 25 œuvres de sa collection de tableaux modernes. Les objets d’art d’Afrique et d’Océanie furent pour leur part vendus aux enchères le 8 décembre à Paris par les soins de la même maison de ventes.
L’intérêt heuristique de cet évènement, qui s’est tenu à la charnière du 20e et du 21ème siècle, réside dans le fait qu’il ouvre une double perspective, sur le collectionnisme des années 1920 et 1930 d’une part et sur l’évolution du marché des ventes aux enchères au 21e siècle d’autre part. D’un côté, cette collection associant cubisme, surréalisme et arts d’Afrique et d’Océanie est profondément habitée par « l'esprit des “pères fondateurs” des grandes collections dont celle-ci est l'une des dernières conservées en son intégralité », comme l’écrivait Pierre Amrouche, expert de la vente, en introduction au catalogue. Mais sa dispersion en 2001 à Paris s’inscrit aussi dans la profonde mutation que connut le marché des ventes aux enchères françaises à la suite de la réforme de la profession de commissaire-priseur, ouvrant le secteur à la concurrence étrangère dans le territoire national. En témoignent les nombreux acteurs impliqués dans la vente Gaffé.
Nous partirons de quelques réflexions sur les écrits de René Gaffé, sur sa collection et la dispersion de celle-ci pour présenter par la suite quelques axes de nos recherches sur le marché de l’art, dans une dimension à la fois historique et contemporaine."
Marion Bertin & Tamara Schild.

Photo : Couverture du catalogue de vente René Gaffé. Art tribal collection, samedi 8 décembre 2001, Paris © Christie’s & Loudmer

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 14 octobre une conférence sur les collectes du voyage d'Entrecasteaux.
Après avoir évoqué avec vous les collections d’artefacts rapportés par les voyages de James Cook (47 notes), décrit les ventes des premiers musées privés qui accumulaient naturalia et artificialia, relevé l’engouement qu’elles suscitaient en Angleterre et dans toute l’Europe à la toute fin du XVIIIème siècle et début du XIXème (notamment la vente de 1806 du Leverian Museum (18 notes)), nous ne pouvons que poser la question : Qu’en est-il des collectes des expéditions scientifiques françaises à travers le Pacifique au cours du XVIIIème siècle ? Pourquoi ne parler que de Cook ?
Une constatation rapide s’impose : les collections publiques comportent très peu d’objets ethnographiques ramenés par ces voyages.
Or un ouvrage collectif écrit sous l'égide de Wonu Veys, Bronwen Douglas et Billie Lythberg a été publié en décembre 2018 se penchant sur le voyage de Bruni d’Entrecasteaux parti à la recherche de La Pérouse.
Quant au contexte français de l'époque, d'autres chercheurs se sont penchés récemment sur cette "invisiblilité" des "artificialia" des expéditions françaises (c'est le cas notamment de Bertrand Daugeron).
C’est d'une part, sur le premier ouvrage, Collecting in the South Sea - The Voyage of Bruni d’Entrecasteaux 1791-1794 que je m’appuierai pour faire état des découvertes récentes dans les collections de différents musées et suivre les trajectoires, parfois insensées, des artefacts collectés lors de cette expédition.
D'autre part, suivant la piste de ces objets, et grâce aux recherches menées plus spécifiquement sur les collections scientifiques françaises, nous découvrirons des aspects insoupçonnés de cette époque si particulière que fut celle de la Révolution française.
Nous relèverons le contraste entre la longueur du temps des voyages d’exploration de cette période et la brutalité de celui du "Politique" : Ne pouvions-nous pas partir en expédition sous la Royauté pour revenir sous la République ou sous la République pour revenir sous l’Empire ?
Les idées politiques du capitaine, du naturaliste du bord… ne scellaient-elles pas le destin des collections ?… pour un moment du moins !

Bibliographie à suivre...

Photo : La Recherche et L'Espérance, par François Roux, 1827.

Au sommaire de la Revue DDM 97 :
* L'actualité de Bernard Martel,
* African Héritage : Documentation et Recherches à découvrir,
* Impressions iconoclastes d'une semaine artistique chargée par Jean-François Demont,
* Mémoire Argentique : "Roy Mata de Manga'as" par Chantal Harbonnier-Pasquet,
* Visages du Monde : "Pakistan 2014" par Christian Travers,
* Un petit Détour vers : "L'Illyria dans le Pacifique Sud" par Martine Belliard-Pinard,
* Libre Expression : "Eté 2019, balades et retour aux sources" par Mariette Naboulet,
* Avant-Première : "Des nouvelles de Bruny d'Entrecasteaux ?" par Martine Belliard-Pinard,
* Agenda d'octobre 2019 par Mariette Naboulet.

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Au sommaire de La Revue DDM 96 :
* L’actualité de Bernard Martel,
* Portfolio : « Robert Nzaou – Madia ya Bwala » par Bernard Martel,
* Un petit Détour vers : « La Nouvelle Guinée allemande : Expéditions » par Martine Belliard-Pinard,
* Libre Expression : «Dites – leur » par Jean-François Demont,
* Focus sur un objet africain : « Statuette féminine Luluwa » par Valérie de Galembert – Le Nghiem.

Pour en profiter (et toutes les archives de La Revue DDM), et surtout rejoindre un club de passionnés des cultures et des arts classiques d'Afrique et d'Océanie, adhérez à Détours des Mondes pour la saison 2019/2020 !

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Au sommaire de la Revue DDM 95 :
* L'actualité de Bernard Martel
* Mémoire Argentique : "Bougainville 1768 - 2018" par Chantal Harbonnier-Pasquet
* Portfolio : "Emilie Regnier, La Belle de Lunda" par Bernard Martel
* Libre Expression : "Supplique pour un Sami et une Japonaise" par Georges Harter
* Libre Expression : "Quand faire, c'est croire" par Martine Belliard-Pinard
* Programme Détours des Mondes 2019/2020
* Agenda de mai 2019 par Mariette Naboulet.

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Le programme des différentes activités de l'association Détours des Mondes pour 2019/2020 est disponible :
Télécharger le Programme et Bulletin d'Adhésion DDM 2019/2020
La ligne directrice des conférences qu'elle propose, c’est de faire intervenir des personnalités d’horizons et de formations les plus divers et/ou de traiter de thèmes qui ne se retrouvent pas dans un cursus classique d’enseignement des arts extra-occidentaux car ils mêlent soit l’interdisciplinarité, soit l’innovation… soit simplement parce qu’ils seront des éveilleurs de curiosité.
Outre les conférences, nous proposons des réunions chez des collectionneurs autour d'une thématique. Un moment sympathique pour se rencontrer et échanger !

Détours des Mondes, c'est aussi pour ceux qui résident loin de la région parisienne et ne peuvent assister à nos conférences :
* L'accès réservé à nos membres à Cent Détours qui contient notre journal bi-mensuel La revue DDM, les actualités de nos membres, des photos et des renseignements propres aux activités de l'association.
* La possibilité de faire des visites de musées d'ethnographie en Europe avec d'autres passionnés des arts classiques africains et océaniens.

Rentrée prévue le mardi 15 octobre.
Rejoignez dès maintenant Détours des Mondes pour la rentrée 2019
VENEZ NOUS RENCONTRER JEUDI 30 MAI, VENDREDI 31 MAI et SAMEDI 1er JUIN
au BOURGOGNE TRIBAL SHOW.

Commander l'ouvrage collectif réalisé pour les 10 ans de l'association auprès de : Détours des Mondes

Certains d'entre vous se souviennent probablement de la présentation "surréaliste" d'un nkisi nkondi Kongo par Duncan Caldwell lors d'une conférence pour l'association Détours des Mondes, il y a trois ans déjà.
Ce dernier disséquait avec méthodologie cette statue, testant telle ou telle hypothèse quant à la provenance de cet incroyable assemblage. Ses recherches l'avait conduit à considérer des éléments de ce prodigieux "attirail" comme des objets acquis en France, lorsque des soldats congolais avaient fraternisé avec les troupes afro-américaines lors de la Première Guerre mondiale.
Aujourd'hui Duncan Caldwell fait le point sur ses recherches dans un passionnant article.
Au-delà de l'objet, il nous conduit au milieu des combats où des milliers d'Africains furent jetés pour des causes qui n'étaient pas les leurs et nous fait découvrir le cercle des musiciens tels Will Vodery, Tim Brynn et James Reese Europe (son orchestre participera à l'introduction du ragtime et du jazz en Europe).

Télécharger The Magic Trumpeter : A Bakongo Nkisi Nkondi and its links with World War I,
the Harlem Hellfighters, and Jazz

Auteur : Duncan Caldwell, 2018, in RES 69/70 : Anthropology and Aesthetics, University of Chicago Press & Peabody Museum of Archaeology and Ethnology & Art Museum, Harvard, 2018.
Photo © Duncan Caldwell.

L'association Détours des Mondes propose le mardi 9 avril une conférence réalisée par Georges Harter, membre de notre association, sur le thème du naturalisme et les arts africains (suite du 1er volet).

"Nul n’est besoin d’avoir suivi le premier volet sur le naturalisme et les arts africains pour assister au second. La ligne directrice de ce volet résulte d’une double constatation.
Le premier constat, bien connu, était celui du grand nombre et de l’étonnante variété des styles dans les arts africains, des plus « naturalistes » aux productions frôlant l’abstraction.
Le second constat s’étonne devant la déconcertante propension à faire cohabiter au sein d’une même culture des styles profondément différents. Bien plus, on relève des cas dans lesquels certaines œuvres mélangent sans trop d’hésitation deux styles différents dans une même œuvre.
Si ce trait est indubitablement ancien (Ifé), on le retrouve couramment au XXème siècle en Afrique occidentale comme en Afrique centrale dans les aires amont du bassin du Congo. Surtout, on constate son existence aussi bien dans des organisations fortement aristocratiques (telle celle des Chokwe) que dans des sociétés villageoises (les Baga). On les observe dans des royaumes bien établis (l’empire mossi), dans de très larges aires culturelles (les Akan) ou encore dans des « confédérations » (les Baule).
Il s’agit de proposer une démarche, une organisation de références communes qui facilitent la prise en compte de cette originalité du monde des arts africains." G. H.

Photo : Tête Akhan © Metropolitan Museum 1978.412.563.

L'association Détours des Mondes propose le mardi 26 mars une conférence intitulée : Esprits, objets et théâtre dans le golfe du Bénin (Sud du Bénin, Sud-Ouest du Nigéria).
Elle sera réalisée par Erwan Dianteill, anthropologue et sociologue.

"Dans les cultures du golfe du Bénin, et leurs extensions du Nouveau Monde (Brésil, Cuba, Haïti), les arts plastiques ne sont pas destinés à être des objets de pure fascination esthétique. Ils sont au contraire étroitement liés à des pratiques religieuses, qu’il s’agisse de possession ou de divination, ou politiques, en particulier l’exercice du pouvoir royal. Certains de ces objets sont mobiles, comme les sceptres portés par les possédés ou les plateaux divinatoires, d’autres sont fixes, comme les bas-reliefs. Nous prendrons des exemples chez les Yoruba et les Fon, puis l’on s’intéressera à leurs équivalents dans les Amériques. Il s’agira à chaque fois de montrer le sens spirituel et social de ces formes artistiques". E.D.

Photo : Extraite de la couverture du catalogue de l'exposition Brésil, Héritage africain, Musée Dapper, 2005.

L'association Détours des Mondes propose le mardi 12 mars une conférence sur le collectionneur et peintre José de Guimarães. Celle-ci sera réalisée par Egidia Soto, maître de conférences à Paris III.

Photo : © sewkap, mai 2018 au Centro Internacional das Artes José Guimarães.

Au sommaire ce mois-ci :
* L'Actualité de Bernard Martel,
* Mémoire Argentique : "Tolaï- Tambu- Tubuan- Tambu- Tolaï" par Chantal Harbonnier -Pasquet
* Porte-folio : "Ananias Leki Dago" par Bernard Martel,
* Techniques & Savoir-faire : "Manipuler, conditionner, transporter les objets tribaux" par Serge Dubuc,
* Un petit Détour vers ..."Le Pacifique, Londres et l’Europe : Année 1806 (5) - Quelques mystérieux acheteurs" par Martine Belliard-Pinard,
* Avant - Première : "Le métier d'ethnologue" par Monique Jeudy-Ballini,
* Avant - Première : "Quand la restitution fait débat" avec Bertrand Goy,
* L'agenda de février 2019.

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et retrouvez tous nos numéros en ligne sur le site de l'association : Cent Détours !

L'association Détours des Mondes propose le mardi 5 février une conférence sur le thème "Le métier d'ethnologue". Celle-ci sera réalisée par Monique Jeudy Ballini qui introduit ainsi sa présentation :

"Le sens de cette communication est de sensibiliser les auditeurs aux objectifs et à la méthode de l’anthropologie, cette discipline que Claude Lévi-Strauss définissait comme la « science des ailleurs ». Il s’agira de présenter des exemples concrets illustrant les différences existant d’un groupe ou d’un milieu humain à un autre dans la façon de sentir, de voir, de penser et d’agir. On verra à quelles conditions l’observation qu’on peut en faire permet de comprendre des modes de fonctionnement qui nous sont étrangers. On verra aussi comment l’anthropologie, quand elle porte sur l’étude de notre propre société, peut montrer que des modes de vie apparemment familiers recèlent souvent des logiques de pensée singulières".

Photo © Monique Jeudy-Ballini.

L'association Détours des Mondes propose une conférence le mardi 22 janvier sur le thème "La diversité artistique chez les Bambara". Elle sera sera réalisée par Jean-François Le Grand.

Photos © J.-F. Le Grand.

L'association Détours des Mondes propose le 8 janvier, une conférence réalisée par Chantal Diot sur le thème de Traditions et Modernité dans la Papouasie d'aujourd'hui.

Photo © Ch. Diot, 2018, région de Simbai, PNG.

Au sommaire ce mois-ci :
* L'Actualité de Bernard Martel,
* Portfolio : Justin Dingwall - Série Albus par Bernard Martel,
* Un petit Détour vers ..."Le Pacifique, Londres et l’Europe : Année 1806 (4) - L'importance des dessins" par Martine Belliard-Pinard,
* Focus sur un objet africain : "Une statuette Ndjem" par Valérie de Galembert - Le Nghiem,
* Avant - Première : "Dessins et Ethnographie" par Christian Seignobos,
* L'agenda de décembre 2018.

Adhérez à Détours des Mondes pour l'année 2018/2019 !
et retrouvez tous nos numéros en ligne sur le site de l'association : Cent Détours !

L'association Détours des Mondes accueille le mardi 4 décembre Christian Seignobos pour une conférence sur ses pratiques de terrain entre géographie, anthropologie et histoire accompagnées de dessins, qu'il a si bien décrites dans son ouvrage À travers Des Mondes oubliés. Carnets d’Afrique.

Photo : Dessin © Christian Seignobos.

L'association Détours des mondes propose le mardi 20 novembre une conférence intitulée Le regard de la Science sur les objets en bronze d’Afrique et d’Asie : composition, altérations, imagerie.
Celle-ci sera réalisée par Céline Roque & Emmanuel Vartanian ( Re.S.Artes, Le Regard de la Science sur les Arts et le Patrimoine culturel).

"La contribution de la science à l’authentification des objets en bronze et en laiton repose essentiellement sur l’analyse du métal et de sa corrosion. Il s’agit d’abord de déterminer si la composition chimique du matériau correspond à des techniques métallurgiques anciennes ou modernes. Puis, l’étude de l’altération permet de statuer sur son origine (naturelle ou artificielle) et sur son degré de développement (superficiel ou profond). On considère en effet qu’il y a un lien direct entre la durée d’enfouissement d’un objet (liée à son ancienneté) et la profondeur de pénétration des altérations. Dans certains cas, cette méthodologie peut être complétée par la réalisation d’un test d’ancienneté par thermoluminescence sur des résidus de noyau de coulée. Cette approche a permis de détecter de nombreux faux, imitant des styles anciens mais fabriqués à partir de la seconde moitié du XIXème siècle. Des études de cas concernant des productions d’Afrique viennent illustrer la démarche expérimentale mise en œuvre, du prélèvement à l’interprétation des résultats d’analyse.
Aujourd’hui, les techniques des faussaires se sont perfectionnées afin de contourner les analyses scientifiques. On pratique ainsi des attaques chimiques, de mieux en mieux maitrisées, pour accélérer le vieillissement de la surface et créer des patines artificielles plus vraies que nature. Mais on procède aussi de plus en plus fréquemment à des remontages d’objets alliant métal ancien et métal moderne. Dans ce cas, l’identification du matériau et l’analyse de sa corrosion, effectuées à partir d’un petit prélèvement, ne sont plus suffisantes pour attester de l’authenticité de l’objet. C’est pourquoi l‘observation de sa structure interne est devenue une approche complémentaire indispensable. Jusque-là réservée à la mise en évidence de l’état de conservation des œuvres et à la cartographie de zones de restauration, l’imagerie scientifique par radiographie X contribue aujourd’hui à révéler les techniques des faussaires. C’est en particulier le cas pour des productions asiatiques, telles que celles de la culture du Dong Son, qui seront présentées à titre d’exemple.
Finalement, le regard de la science sur les objets en bronze (ou laiton) se doit d’évoluer en même temps que le perfectionnement des techniques des faussaires. Cela suppose d’adopter au cas par cas une démarche à la fois rigoureuse et critique et de rester en alerte sur les pratiques en cours, en concertation avec les acteurs du Marché de l’Art". Céline Roque & Emmanuel Vartanian

Comme tous les deux mois, une version allégée de notre Revue

Au sommaire ce mois-ci :
* L'Actualité de Bernard Martel,
* Avant - Première : "Assembler, Coller, Lier dans les sociétés traditionnelles d’Asie, du Grand Nord et d’Océanie", présentation de Serge Dubuc
* Avant - Première : "Le regard de la Science sur les objets en bronze d’Afrique et d’Asie : composition, altérations, imagerie", présentation de Céline Roque & Emmanuel Vartanian (ResArtes),
* L'agenda de novembre 2018.

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Le feu avant les allumettes

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 18 novembre une conférence sur la domestication du feu, réalisée par Serge Dubuc, restaurateur d'art.

"Les plus anciens foyers attestant d’une domestication du feu remontent à 400 000 ans. Avec sa maîtrise, l’homme va pouvoir se différencier définitivement de l’animal, et coloniser pratiquement toutes les régions du globe. Il est un catalyseur essentiel à l’origine de toutes les mutations, économiques, anatomiques ou culturelles.
Entre techniques, iconographies et fantasmagories, cet exposé se propose d’esquisser une brève histoire du feu, des temps préhistoriques à nos jours.
Les deux grandes familles de production que sont les méthodes par friction et par percussion seront présentées, démonstrations à l’appui (dans la mesure du possible bien entendu, compte tenu du contexte en intérieur). Un regard particulier sera porté en direction de deux méthodes appartenant à l’une et à l’autre, encore en usage en Nouvelle-Guinée de nos jours. Une troisième méthode très étonnante de production de feu, inventée dans le Sud-Est asiatique, sera également décrite.
Enfin, quelques idées fausses, rumeurs et pensées archaïques seront évoquées, témoignant d’un système de références persistant en 2019 dans certains milieux journalistiques ou même scientifiques".S. D.

Photo : Production de feu par percussion avec bambou, Papouasie Occidentale, Août 2011 © Fabrice Toutin.

La vente René Gaffé de 2001

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 4 novembre une conférence qui sera réalisée par Marion Bertin et Tamara Schild, Doctorantes, intitulée La vente René Gaffé à la charnière de deux siècles.

"Journaliste, homme d’affaires, auteur d’écrits sur l’art, René Gaffé (1887-1968) fut lié avec les plus importants personnages avant-gardistes de son époque. Collectionneur, familier du monde de l’art dès les années 1920, il fut initié aux arts d'Afrique et d'Océanie par Paul Eluard et André Breton, dont il fut le mécène et qui eurent une influence importante sur l’évolution de sa collection. Le 6 novembre 2001, Christie's mettait en vente, à New York, 25 œuvres de sa collection de tableaux modernes. Les objets d’art d’Afrique et d’Océanie furent pour leur part vendus aux enchères le 8 décembre à Paris par les soins de la même maison de ventes.
L’intérêt heuristique de cet évènement, qui s’est tenu à la charnière du 20e et du 21ème siècle, réside dans le fait qu’il ouvre une double perspective, sur le collectionnisme des années 1920 et 1930 d’une part et sur l’évolution du marché des ventes aux enchères au 21e siècle d’autre part. D’un côté, cette collection associant cubisme, surréalisme et arts d’Afrique et d’Océanie est profondément habitée par « l'esprit des “pères fondateurs” des grandes collections dont celle-ci est l'une des dernières conservées en son intégralité », comme l’écrivait Pierre Amrouche, expert de la vente, en introduction au catalogue. Mais sa dispersion en 2001 à Paris s’inscrit aussi dans la profonde mutation que connut le marché des ventes aux enchères françaises à la suite de la réforme de la profession de commissaire-priseur, ouvrant le secteur à la concurrence étrangère dans le territoire national. En témoignent les nombreux acteurs impliqués dans la vente Gaffé.
Nous partirons de quelques réflexions sur les écrits de René Gaffé, sur sa collection et la dispersion de celle-ci pour présenter par la suite quelques axes de nos recherches sur le marché de l’art, dans une dimension à la fois historique et contemporaine."
Marion Bertin & Tamara Schild.

Photo : Couverture du catalogue de vente René Gaffé. Art tribal collection, samedi 8 décembre 2001, Paris © Christie’s & Loudmer

Des nouvelles de M. d'Entrecasteaux ?

L'association Détours des Mondes propose la semaine du 14 octobre une conférence sur les collectes du voyage d'Entrecasteaux.
Après avoir évoqué avec vous les collections d’artefacts rapportés par les voyages de James Cook (47 notes), décrit les ventes des premiers musées privés qui accumulaient naturalia et artificialia, relevé l’engouement qu’elles suscitaient en Angleterre et dans toute l’Europe à la toute fin du XVIIIème siècle et début du XIXème (notamment la vente de 1806 du Leverian Museum (18 notes)), nous ne pouvons que poser la question : Qu’en est-il des collectes des expéditions scientifiques françaises à travers le Pacifique au cours du XVIIIème siècle ? Pourquoi ne parler que de Cook ?
Une constatation rapide s’impose : les collections publiques comportent très peu d’objets ethnographiques ramenés par ces voyages.
Or un ouvrage collectif écrit sous l'égide de Wonu Veys, Bronwen Douglas et Billie Lythberg a été publié en décembre 2018 se penchant sur le voyage de Bruni d’Entrecasteaux parti à la recherche de La Pérouse.
Quant au contexte français de l'époque, d'autres chercheurs se sont penchés récemment sur cette "invisiblilité" des "artificialia" des expéditions françaises (c'est le cas notamment de Bertrand Daugeron).
C’est d'une part, sur le premier ouvrage, Collecting in the South Sea - The Voyage of Bruni d’Entrecasteaux 1791-1794 que je m’appuierai pour faire état des découvertes récentes dans les collections de différents musées et suivre les trajectoires, parfois insensées, des artefacts collectés lors de cette expédition.
D'autre part, suivant la piste de ces objets, et grâce aux recherches menées plus spécifiquement sur les collections scientifiques françaises, nous découvrirons des aspects insoupçonnés de cette époque si particulière que fut celle de la Révolution française.
Nous relèverons le contraste entre la longueur du temps des voyages d’exploration de cette période et la brutalité de celui du "Politique" : Ne pouvions-nous pas partir en expédition sous la Royauté pour revenir sous la République ou sous la République pour revenir sous l’Empire ?
Les idées politiques du capitaine, du naturaliste du bord… ne scellaient-elles pas le destin des collections ?… pour un moment du moins !

Bibliographie à suivre...

Photo : La Recherche et L'Espérance, par François Roux, 1827.

La Revue Détours des Mondes 97

Au sommaire de la Revue DDM 97 :
* L'actualité de Bernard Martel,
* African Héritage : Documentation et Recherches à découvrir,
* Impressions iconoclastes d'une semaine artistique chargée par Jean-François Demont,
* Mémoire Argentique : "Roy Mata de Manga'as" par Chantal Harbonnier-Pasquet,
* Visages du Monde : "Pakistan 2014" par Christian Travers,
* Un petit Détour vers : "L'Illyria dans le Pacifique Sud" par Martine Belliard-Pinard,
* Libre Expression : "Eté 2019, balades et retour aux sources" par Mariette Naboulet,
* Avant-Première : "Des nouvelles de Bruny d'Entrecasteaux ?" par Martine Belliard-Pinard,
* Agenda d'octobre 2019 par Mariette Naboulet.

La Revue est diffusée à nos membres en pdf.

Adhérez à Détours des Mondes Association
Tarifs : 40€ /année ou 60€ pour un couple ou 25€ pour étudiant ou résident étranger .
...valable jusqu'au 31 août 2020 !

La Revue DDM96

Au sommaire de La Revue DDM 96 :
* L’actualité de Bernard Martel,
* Portfolio : « Robert Nzaou – Madia ya Bwala » par Bernard Martel,
* Un petit Détour vers : « La Nouvelle Guinée allemande : Expéditions » par Martine Belliard-Pinard,
* Libre Expression : «Dites – leur » par Jean-François Demont,
* Focus sur un objet africain : « Statuette féminine Luluwa » par Valérie de Galembert – Le Nghiem.

Pour en profiter (et toutes les archives de La Revue DDM), et surtout rejoindre un club de passionnés des cultures et des arts classiques d'Afrique et d'Océanie, adhérez à Détours des Mondes pour la saison 2019/2020 !

Télécharger Programme et Bulletin d'adhésion

La Revue Détours des Mondes n° 95

Au sommaire de la Revue DDM 95 :
* L'actualité de Bernard Martel
* Mémoire Argentique : "Bougainville 1768 - 2018" par Chantal Harbonnier-Pasquet
* Portfolio : "Emilie Regnier, La Belle de Lunda" par Bernard Martel
* Libre Expression : "Supplique pour un Sami et une Japonaise" par Georges Harter
* Libre Expression : "Quand faire, c'est croire" par Martine Belliard-Pinard
* Programme Détours des Mondes 2019/2020
* Agenda de mai 2019 par Mariette Naboulet.

Adhérer à Détours des Mondes Association...valable jusqu'au 31 août 2020 !

Programme Détours des Mondes 2019-2020

Le programme des différentes activités de l'association Détours des Mondes pour 2019/2020 est disponible :
Télécharger le Programme et Bulletin d'Adhésion DDM 2019/2020
La ligne directrice des conférences qu'elle propose, c’est de faire intervenir des personnalités d’horizons et de formations les plus divers et/ou de traiter de thèmes qui ne se retrouvent pas dans un cursus classique d’enseignement des arts extra-occidentaux car ils mêlent soit l’interdisciplinarité, soit l’innovation… soit simplement parce qu’ils seront des éveilleurs de curiosité.
Outre les conférences, nous proposons des réunions chez des collectionneurs autour d'une thématique. Un moment sympathique pour se rencontrer et échanger !

Détours des Mondes, c'est aussi pour ceux qui résident loin de la région parisienne et ne peuvent assister à nos conférences :
* L'accès réservé à nos membres à Cent Détours qui contient notre journal bi-mensuel La revue DDM, les actualités de nos membres, des photos et des renseignements propres aux activités de l'association.
* La possibilité de faire des visites de musées d'ethnographie en Europe avec d'autres passionnés des arts classiques africains et océaniens.

Rentrée prévue le mardi 15 octobre.
Rejoignez dès maintenant Détours des Mondes pour la rentrée 2019
VENEZ NOUS RENCONTRER JEUDI 30 MAI, VENDREDI 31 MAI et SAMEDI 1er JUIN
au BOURGOGNE TRIBAL SHOW.

Commander l'ouvrage collectif réalisé pour les 10 ans de l'association auprès de : Détours des Mondes

Le magicien trompettiste

Certains d'entre vous se souviennent probablement de la présentation "surréaliste" d'un nkisi nkondi Kongo par Duncan Caldwell lors d'une conférence pour l'association Détours des Mondes, il y a trois ans déjà.
Ce dernier disséquait avec méthodologie cette statue, testant telle ou telle hypothèse quant à la provenance de cet incroyable assemblage. Ses recherches l'avait conduit à considérer des éléments de ce prodigieux "attirail" comme des objets acquis en France, lorsque des soldats congolais avaient fraternisé avec les troupes afro-américaines lors de la Première Guerre mondiale.
Aujourd'hui Duncan Caldwell fait le point sur ses recherches dans un passionnant article.
Au-delà de l'objet, il nous conduit au milieu des combats où des milliers d'Africains furent jetés pour des causes qui n'étaient pas les leurs et nous fait découvrir le cercle des musiciens tels Will Vodery, Tim Brynn et James Reese Europe (son orchestre participera à l'introduction du ragtime et du jazz en Europe).

Télécharger The Magic Trumpeter : A Bakongo Nkisi Nkondi and its links with World War I,
the Harlem Hellfighters, and Jazz

Auteur : Duncan Caldwell, 2018, in RES 69/70 : Anthropology and Aesthetics, University of Chicago Press & Peabody Museum of Archaeology and Ethnology & Art Museum, Harvard, 2018.
Photo © Duncan Caldwell.

Le naturalisme et les arts africains (suite)

L'association Détours des Mondes propose le mardi 9 avril une conférence réalisée par Georges Harter, membre de notre association, sur le thème du naturalisme et les arts africains (suite du 1er volet).

"Nul n’est besoin d’avoir suivi le premier volet sur le naturalisme et les arts africains pour assister au second. La ligne directrice de ce volet résulte d’une double constatation.
Le premier constat, bien connu, était celui du grand nombre et de l’étonnante variété des styles dans les arts africains, des plus « naturalistes » aux productions frôlant l’abstraction.
Le second constat s’étonne devant la déconcertante propension à faire cohabiter au sein d’une même culture des styles profondément différents. Bien plus, on relève des cas dans lesquels certaines œuvres mélangent sans trop d’hésitation deux styles différents dans une même œuvre.
Si ce trait est indubitablement ancien (Ifé), on le retrouve couramment au XXème siècle en Afrique occidentale comme en Afrique centrale dans les aires amont du bassin du Congo. Surtout, on constate son existence aussi bien dans des organisations fortement aristocratiques (telle celle des Chokwe) que dans des sociétés villageoises (les Baga). On les observe dans des royaumes bien établis (l’empire mossi), dans de très larges aires culturelles (les Akan) ou encore dans des « confédérations » (les Baule).
Il s’agit de proposer une démarche, une organisation de références communes qui facilitent la prise en compte de cette originalité du monde des arts africains." G. H.

Photo : Tête Akhan © Metropolitan Museum 1978.412.563.

Esprits, objets et théâtre dans le golfe du Bénin

L'association Détours des Mondes propose le mardi 26 mars une conférence intitulée : Esprits, objets et théâtre dans le golfe du Bénin (Sud du Bénin, Sud-Ouest du Nigéria).
Elle sera réalisée par Erwan Dianteill, anthropologue et sociologue.

"Dans les cultures du golfe du Bénin, et leurs extensions du Nouveau Monde (Brésil, Cuba, Haïti), les arts plastiques ne sont pas destinés à être des objets de pure fascination esthétique. Ils sont au contraire étroitement liés à des pratiques religieuses, qu’il s’agisse de possession ou de divination, ou politiques, en particulier l’exercice du pouvoir royal. Certains de ces objets sont mobiles, comme les sceptres portés par les possédés ou les plateaux divinatoires, d’autres sont fixes, comme les bas-reliefs. Nous prendrons des exemples chez les Yoruba et les Fon, puis l’on s’intéressera à leurs équivalents dans les Amériques. Il s’agira à chaque fois de montrer le sens spirituel et social de ces formes artistiques". E.D.

Photo : Extraite de la couverture du catalogue de l'exposition Brésil, Héritage africain, Musée Dapper, 2005.

Jose de Guimarães, collectionneur et artiste

L'association Détours des Mondes propose le mardi 12 mars une conférence sur le collectionneur et peintre José de Guimarães. Celle-ci sera réalisée par Egidia Soto, maître de conférences à Paris III.

Photo : © sewkap, mai 2018 au Centro Internacional das Artes José Guimarães.

La Revue DDM 93

Au sommaire ce mois-ci :
* L'Actualité de Bernard Martel,
* Mémoire Argentique : "Tolaï- Tambu- Tubuan- Tambu- Tolaï" par Chantal Harbonnier -Pasquet
* Porte-folio : "Ananias Leki Dago" par Bernard Martel,
* Techniques & Savoir-faire : "Manipuler, conditionner, transporter les objets tribaux" par Serge Dubuc,
* Un petit Détour vers ..."Le Pacifique, Londres et l’Europe : Année 1806 (5) - Quelques mystérieux acheteurs" par Martine Belliard-Pinard,
* Avant - Première : "Le métier d'ethnologue" par Monique Jeudy-Ballini,
* Avant - Première : "Quand la restitution fait débat" avec Bertrand Goy,
* L'agenda de février 2019.

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Le métier d'ethnologue

L'association Détours des Mondes propose le mardi 5 février une conférence sur le thème "Le métier d'ethnologue". Celle-ci sera réalisée par Monique Jeudy Ballini qui introduit ainsi sa présentation :

"Le sens de cette communication est de sensibiliser les auditeurs aux objectifs et à la méthode de l’anthropologie, cette discipline que Claude Lévi-Strauss définissait comme la « science des ailleurs ». Il s’agira de présenter des exemples concrets illustrant les différences existant d’un groupe ou d’un milieu humain à un autre dans la façon de sentir, de voir, de penser et d’agir. On verra à quelles conditions l’observation qu’on peut en faire permet de comprendre des modes de fonctionnement qui nous sont étrangers. On verra aussi comment l’anthropologie, quand elle porte sur l’étude de notre propre société, peut montrer que des modes de vie apparemment familiers recèlent souvent des logiques de pensée singulières".

Photo © Monique Jeudy-Ballini.

Arts Bambara

L'association Détours des Mondes propose une conférence le mardi 22 janvier sur le thème "La diversité artistique chez les Bambara". Elle sera sera réalisée par Jean-François Le Grand.

Photos © J.-F. Le Grand.

Un mélange de traditions et de modernité

L'association Détours des Mondes propose le 8 janvier, une conférence réalisée par Chantal Diot sur le thème de Traditions et Modernité dans la Papouasie d'aujourd'hui.

Photo © Ch. Diot, 2018, région de Simbai, PNG.

La revue DDM 92

Au sommaire ce mois-ci :
* L'Actualité de Bernard Martel,
* Portfolio : Justin Dingwall - Série Albus par Bernard Martel,
* Un petit Détour vers ..."Le Pacifique, Londres et l’Europe : Année 1806 (4) - L'importance des dessins" par Martine Belliard-Pinard,
* Focus sur un objet africain : "Une statuette Ndjem" par Valérie de Galembert - Le Nghiem,
* Avant - Première : "Dessins et Ethnographie" par Christian Seignobos,
* L'agenda de décembre 2018.

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Des Mondes oubliés

L'association Détours des Mondes accueille le mardi 4 décembre Christian Seignobos pour une conférence sur ses pratiques de terrain entre géographie, anthropologie et histoire accompagnées de dessins, qu'il a si bien décrites dans son ouvrage À travers Des Mondes oubliés. Carnets d’Afrique.

Photo : Dessin © Christian Seignobos.

Analyse des objets en bronze d'Afrique et d'Asie

L'association Détours des mondes propose le mardi 20 novembre une conférence intitulée Le regard de la Science sur les objets en bronze d’Afrique et d’Asie : composition, altérations, imagerie.
Celle-ci sera réalisée par Céline Roque & Emmanuel Vartanian ( Re.S.Artes, Le Regard de la Science sur les Arts et le Patrimoine culturel).

"La contribution de la science à l’authentification des objets en bronze et en laiton repose essentiellement sur l’analyse du métal et de sa corrosion. Il s’agit d’abord de déterminer si la composition chimique du matériau correspond à des techniques métallurgiques anciennes ou modernes. Puis, l’étude de l’altération permet de statuer sur son origine (naturelle ou artificielle) et sur son degré de développement (superficiel ou profond). On considère en effet qu’il y a un lien direct entre la durée d’enfouissement d’un objet (liée à son ancienneté) et la profondeur de pénétration des altérations. Dans certains cas, cette méthodologie peut être complétée par la réalisation d’un test d’ancienneté par thermoluminescence sur des résidus de noyau de coulée. Cette approche a permis de détecter de nombreux faux, imitant des styles anciens mais fabriqués à partir de la seconde moitié du XIXème siècle. Des études de cas concernant des productions d’Afrique viennent illustrer la démarche expérimentale mise en œuvre, du prélèvement à l’interprétation des résultats d’analyse.
Aujourd’hui, les techniques des faussaires se sont perfectionnées afin de contourner les analyses scientifiques. On pratique ainsi des attaques chimiques, de mieux en mieux maitrisées, pour accélérer le vieillissement de la surface et créer des patines artificielles plus vraies que nature. Mais on procède aussi de plus en plus fréquemment à des remontages d’objets alliant métal ancien et métal moderne. Dans ce cas, l’identification du matériau et l’analyse de sa corrosion, effectuées à partir d’un petit prélèvement, ne sont plus suffisantes pour attester de l’authenticité de l’objet. C’est pourquoi l‘observation de sa structure interne est devenue une approche complémentaire indispensable. Jusque-là réservée à la mise en évidence de l’état de conservation des œuvres et à la cartographie de zones de restauration, l’imagerie scientifique par radiographie X contribue aujourd’hui à révéler les techniques des faussaires. C’est en particulier le cas pour des productions asiatiques, telles que celles de la culture du Dong Son, qui seront présentées à titre d’exemple.
Finalement, le regard de la science sur les objets en bronze (ou laiton) se doit d’évoluer en même temps que le perfectionnement des techniques des faussaires. Cela suppose d’adopter au cas par cas une démarche à la fois rigoureuse et critique et de rester en alerte sur les pratiques en cours, en concertation avec les acteurs du Marché de l’Art". Céline Roque & Emmanuel Vartanian

La Revue DDM 91Bis

Comme tous les deux mois, une version allégée de notre Revue

Au sommaire ce mois-ci :
* L'Actualité de Bernard Martel,
* Avant - Première : "Assembler, Coller, Lier dans les sociétés traditionnelles d’Asie, du Grand Nord et d’Océanie", présentation de Serge Dubuc
* Avant - Première : "Le regard de la Science sur les objets en bronze d’Afrique et d’Asie : composition, altérations, imagerie", présentation de Céline Roque & Emmanuel Vartanian (ResArtes),
* L'agenda de novembre 2018.

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