Les Diola se sont installés le long de la côte de Casamance au XIVème siècle lorsqu'ils ont été chassés vers l'Ouest par les Mandingues.
(cf carte in Bidjogo_Photos)
Ils représentent maintenant 8% de la population totale sénégalaise (contre 36% pour les Wolof).
Ce sont avant tout des cultivateurs de riz.
Les jeunes hommes doivent passer par des rites d'initiation avant leur mariage.
Ces rites sont appelés Bukut.
Le Bukut a ceci de particulier que les Anciens ne l'organisent que très rarement : une fois tous les 20 ans! Ils réunissent ainsi une tranche d'âge de 15 à 35 ans.
S'ils détiennent par là le choix de la date de mariage des jeunes hommes, ils fixent surtout de cette façon celle de la distribution des terres octroyées aux jeunes mariés.
Des milliers de visiteurs se rassemblent au moment de cette célébration.
Les fêtes durent une semaine pendant laquelle tous les invités sont nourris. Des centaines de boeufs sont sacrifiés en l'honneur des initiés.
Plus pratiquement, ils assurent la nourriture aux convives.
Le processus culmine après une période de réclusion dans le bosquet sacré d'environ 2 mois; à l'issue de laquelle, les jeunes hommes se marient et reçoivent un espace à cultiver.
Maintenant, beaucoup de Diola travaillent dans les villes; la période de réclusion est très réduite mais le Bukut est resté bien vivant.
Il l'est d'autant plus qu'il est devenu le symbole d'une appartenance identitaire.
De tous temps, les Diola ont résisté aux autorités extérieures (Mandingues, colons)
Il semble qu'aujourd'hui dans la Casamance des conflits, le Bukut demeure une expression de la résistance vis-à-vis du pouvoir de Dakar.
Photo : © Afrika Museum Berg en Dal.