Détours des Mondes

La collection de Daniel Palacz

Lors de la dernière rencontre PAA Europe, Mililani Ganivet nous a présenté une collection privée qui ressemble à un musée-cabinet de curiosité et dont j'ignorais l'existence.
Un intéressant voyage !

à suivre sur Détours d'Océanie

Photo © T.D.R

Au-delà du destin d'un Curieux

Le jeudi 5 octobre à 19h, dans le cadre de l'exposition "Aventure & Erudition" organisée par la Galerie Meyer Oceanic Art et à l'occasion des Jeudis des Beaux-Arts, je présenterai la toile de fond de mon dernier roman Sarah Island 1824. Le destin d'un Curieux.
En effet, la trame romanesque se déploie entre 1860 et 1824, dans un premier temps à Londres sous le règne de Georges III...Où l'on voit s'enrichir des cabinets de curiosités grâce aux collectes des grandes expéditions maritimes, puis leur déclin pour terminer disloqués dans des ventes aux enchères. En France, c'est la genèse chaotique de "musée publics pour le peuple" sur fond de Révolution.
Mais si l'on suit nos héros, nous découvrirons la First Fleet qui conduit les convicts sur les terres australiennes, puis assisterons aux débuts de la colonisation tasmanienne. Au passage, un petit tour à bord de la Coquille sous la Restauration, une expédition française méconnue !

Pour participer, s'inscrire auprès de Gisèle Bertin




Photo 1 : Détail de la gravure de William Skelton : Vue du Grand Salon et de la Galerie, La Rotunda, Black Fryar’s Bridge, d’après le dessin de Sarah Stone, 1789.
Photo 2 : Honi soit qui mal y pense : La boutique de George Humphrey, 27 St. James Street, 12 aout 1821, dessin de Theodore Lane © The Metropolitan Museum, Harris Brisbane Dick Fund, 1917- N° 17.3.888-326.
Photo 3 : Vue de la ville de Hobart, 1824, planche 27 par Joseph Lycett. Publiée par John Souter, Londres, 1824–25 © National Gallery of Victoria, Melbourne. Joe White Bequest, 2015.

Civilisations - Bruxelles 2023

Le salon qui succède à Bruneaf à Bruxelles, Civilisations, se tiendra du 7 au 11 juin prochain.
Durant cette période et jusqu'au 30 juin, on pourra admirer l'exposition Polynesian Art chez Lempertz. Elle réunit 225 objets de Polynésie, et un ouvrage sera édité pour cette occasion.

Télécharger le catalogue Civilisations

Photo 1 : Masque Ijo, Galerie Renaud Riley, photo ©C lavairolles Valentin
Photo 2 : Linteau maison de réunion maorie © Frédéric Dehaen.

Tribal Art Fair Amsterdam - 28-30 octobre 2022

Tribal Art Fair Amsterdam se tiendra du 27 au 30 octobre toujours dans la belle petite église De Duif, animée par un intéressant programme de conférences :


Vendredi 28 octobre à 14.00 :
Persoonlijke versiering op het eiland Enggano, Indonesië par Pieter ter Keurs.


Vendredi 28 octobre à 16.00 :
Nuku Hiva 1825 : une étude d’histoire de l’art de la culture matérielle marquisienne (conférence en anglais) par Caroline van Santen.
Consulter sa thèse : Volume 1 et Volume 2.


Samedi 29 octobre à 14.00 :
Affinités - La collection Aldo et Hannie van Eyck par Arnold Wentholt.


Dimanche 30 octobre à 14.00 :
Décorations pour les combattants Yahray de Nouvelle-Guinée par Niels Becker.
Lire "Honoring of the succesful Yahray warriors" de Niels Beckers

Dimanche 30 octobre à 16.00 :
Le crâne humain : totem ou tabou ? (conférence en néerlandais) par Philip Van Kerrebroeck.

Feuilleter le catalogue :

Tribal Art Fair 2022

Photo 1 : Statue Songye © Christophe Rolley.
Photo 2 : Guerriers, île d'Enggano, photographe inconnu, date ?; Tropenmuseum TM - 10001783
Photo 3 : Planche 3 d'objets marquisiens in Aanteekeningen gehouden op eene reis om de wereld, met het fregat de Maria Reigersberg en de korvet de Pollux, in de jaren 1824, 1825, en 1826 door P. Troost, 1829.
Photo 4 : Dans la maison d'Aldo et Hannie Van Eyck, photo © Alejandro Campos
Photo 5 : Pogoy-tok porté dans le dos. Photo colorisée à partir d'une photo de Jan Boleaars, © Papua Heritage Foundation (PACE), NL Heritage Center St. Agatha, NL.
Photo 6 : Crâne Asmat, photo de l'auteure au Wereldmuseum Rotterdam, 2011.

Parcours des Mondes 2022

Parcours des Mondes se tiendra du 6 au 11 Septembre 2022 à Saint-Germain-des-Prés.
Sam Singer en sera le Président d'Honneur.
À ce jour, quelques expositions thématiques sont connues, mais nous y reviendrons probablement :

• Arte Primitivo - Fernando Pujol présentera une exposition intitulée Ancêtres et Avenirs.

• La Galerie Abla & Alain Lecomte présentera une exposition sur les masques Sowei.

• Martin Doustar présentera Austronesia, in pursuit of the origins.

• La Galerie Franck Marcelin présentera une exposition sur les masques et boucliers de guerre de Papouasie. Une deuxième exposition thématique sur les pilons de Papouasie réunira 25 pièces.

• Lucas Ratton présentera une exposition mêlant art ancien d’Afrique et art contemporain autour de la statuaire de singe Baoulé.

• Voyageurs & Curieux présentera deux expositions thématiques : Nouvelles acquisitions (2, rue Visconti) et Du lac Sentani au village d'Aitape (20, rue Mazarine).

• Vallois 35 présentera une exposition de l’artiste et designer Kossi Aguessy (1977-2017).

Et encore :

• L’art Kuba sera à l'honneur chez Jo de Buck, et Armes et armements de l'Océanie à la Galerie Meyer.

Photo 1: Vaisselle rituelle de Shaman, peuple Yakout, Sibérie, 19è siècle, © Tischenko Galery.
Photo 2 : Statuette Yaka © Arte Primitivo - Fernando Pujol
Photo 3 : Masque Sowei.Bundu. H: 75cm avec la parure.Photo Pascal Vangysel © Galeire Abla @ Alain Lecomte
Photo 4 : Sarcophage Toraja, Sulawesi. Circa 1800-1900 AD - Bois, 300 cm. Provenance: Galerie Philippe Laeremans, Bruxelles. © Galerie Martin Doustar
Photo 5 : Détail d'un pilon. Région des Murik lake. PNG. Provenance : Collection Jean & Repa Simonnet © Galerie Franck Marcelin.
Photo 6 : Détail d'une statuette cynocéphale Baoulé - Fin 19e s. – Début du 20e s. - Bois & pigments - 59 cm. Provenance : Collection Emil Storrer, Zürich- Collection Matthias L. J. Lemaire, Amsterdam, 1961, #20382 Collection « Dik » (D’après les archives de M. Lemaire)- Collection Paolo Morigi, Lugano - Collection privée - Didier Claes, Bruxelles - Bernard Dulon - Philippe Ratton, 2014.
Photo 7: Détail d'une pagaie cérémonielle. Région du Village d’Aitape, Côte Nord, Province de Sandaun, PNG. Bois et pigments - 215 cm - Provenance : Museum für Völkerkunde, Leipzig, Allemagne (ME14379 Berlinhafen); puis échangé par Everett Rassiga, Budapest et New York, en 1985 ; puis collection Jolika de Marcia et John Friede, Rye, New York.
Photo 8: IDOLL II The Sun, de Kossi Aguessy,2016 - 280 x 190 cm. Aluminium poli miroir © Galerie Vallois.

Artkhade 2022

Le nouveau rapport publié par la base de données Artkhade 2022 est paru et disponible en ligne.


Artkhade publie également un nouveau document de 87 pages détaillant les faits et chiffres marquants qui ont animé le marché de l'art tribal sur la période 2010-2022. Celui-ci étudie en outre les impacts de différentes évolutions : "émergence d’une nouvelle génération de collectionneurs, mutation de leurs goûts et de leurs habitudes d’achat — le fameux cross-collecting, la déferlante numérique, le prestige des ventes de collections, et, bien entendu, l’impact de la crise sanitaire sur l’ensemble des usages et des pratiques".

Tribal Art Fair Amsterdam - 21-25 avril 2022

Tribal Art Fair online se déroulera du jeudi 21 avril à partir de 15h jusqu'au lundi 25 avril 2022 sur le site Tribal Art Fair.
Elle réunira 22 galeries et proposera un programme de conférences en ligne.

On notera ainsi :

• Vendredi 22 avril 2022 15:00

Bruno Claessens présentera l'ouvrage UNÛ : 106 armes de prestige.

• Vendredi 22 avril 2022 17:00

Wolfgang Grulke pour son livre Adornment by Nature, Adornment, exchange & myth in the South Seas.
Dernière minute : The lecture is unfortunately canceled. Wolfgang Grulke did make a video of this lecture which you can watch any time from Friday 22 April 10.00. There will be a link on the website of the Tribal Art Fair Online

• Samedi 23 avril 2022 13:00

L’anthropologue Tom Powell Davies nous introduira à la sculpture sur bois Asmat et les relations avec les esprits ancestraux.

• Dimanche 24 avril 2022 14:00

Bruce W. Carpenter parlera de son livre Gods, Heroes and Guardians

Photos sur le site Tribal Art Fair

Provenance

J'ai souvent eu l'occasion d'évoquer dans ce blog certaines figures qui ont joué un rôle dans les collectes de Nouvelle-Guinée allemande entre 1880 et 1915, et ce sont aussi ces mêmes personnages que l'on retrouve en toile de fond de mon dernier roman Un crâne dans ma tête.
L'un des spécialistes sur le sujet est sans conteste Rainer F. Buschmann, professeur d'histoire à la California State University. Son ouvrage de 2009, Anthropology's global histories: the ethnographic frontier in German New Guinea, 1870-1935 est passionnant sur ce sujet.
Le galeriste Michael Hamson publie tous les mois des articles sur son site dans la rubrique Provenance : Historical Figures in Oceanic Art et nous retrouvons des papiers rédigés précisément par Rainer F. Buschman :

• Richard et Phebe Parkinson
• Hermann Voogdt
• Franz Boluminski
• Albert Hahl
• Wilhelm Wostrack
• Richard Vahsel, Captain of the Peiho

Des articles richement illustrés, écrits par d'autres contributeurs sont également disponibles dans cette rubrique. Une initiative très intéressante.

Photo : in Emma ans Phebe: “Weavers of the borders” de Damon Salesa in Journal of the Polynesian Society 123(2)

Bruneaf 2021 et BRAFA in the Galleries 2021

Winter BRUNEAF se déroulera du 27 au 31 janvier 2021 à Bruxelles.
Contrairement aux années précédentes, la BRAFA, Brussels Art Fair, qui se tenait fin janvier à Bruxelles a choisi une version "home" avec la tenue d'un salon en ligne : BRAFA in the Galleries qui se déroulera à la même période et qui réunira 126 expositions dans 13 pays et 37 villes.
Des conférences en ligne sont prévues les jeudi 28, vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 janvier 2021 à 18h00. Le programme n'est pas encore disponible à ce jour.

Pour en savoir plus sur Brafa in the Galleries
Télécharger le catalogue Winter BRUNEAF 2021
Photo : Charme Punu,Gabon - 12 cm- Fin 19ème siècle - Provenance: Max Itzikowitz, Paris - Publié in Grand–Dufay Ch., Les Lumbu, un art sacré - Photo Frédéric Dehaen, studio Asselberghs © Galerie Adrian Schlag.

Petit guide pour collectionneur

Le galeriste Michael Hamson propose un petit guide à l'usage des collectionneurs d'art classique mélanésien... en 10 points pour devenir un "connoisseur" ! Des exemples bien choisis !

Lire Authenticity Matters !

#1--Style
#2--Comprendre l'utilisation
#3--Patine
#4--Pigments
#5--Piercings
#6--Décorations, accessoires
#7--Usure et dommages
#8--Provenance
#9--Integrité
#10--Prix

Photo © Michael Hamson.

Harry Geoffrey Beasley (7)

Harry Geoffrey Beasley (1881-1939) fait partie de l'histoire de la collection Davis dans la mesure où il a acheté 85 objets par l'intermédiaire de Gerrard&Sons en 1916. Outre cette anecdote, il s'agit d'un personnage bien connu du monde des collectionneurs puisqu'entre 1895 et 1939, il a accumulé plus de 10000 objets de tous les continents, et créé son propre musée en 1928 : Le Cranmore Ethnographical Museum situé à Chislehurst au sud-est de Londres. Ses étiquettes sont reconnaissables car elles sont toutes sur le même modèle, des rectangles blancs, coupés à leurs 4 coins, portant la mention "Beasley collection", le numéro de registre dans lequel chaque objet était consigné, parfois la date d'acquisition, le type d'objet.


S'il ne voyageait jamais bien loin, il a su très tôt se constituer un important réseau auprès de marchands, de missionnaires, d'ethnographes, de conservateurs de musées, car son museum était un lieu de recherche doté d'une exceptionnelle bibliothèque que fréquentait un grand nombre de chercheurs. C'est probablement par l'intermédiaire de ce réseau, au sein duquel des achats d'objets de la collection avaient été effectués avant 1916, qu'il a eu connaissance des objets "Davis".
De tous les objets ethnographiques, Beasley avait une préférence pour les artefacts du Pacifique et plus encore pour ceux qui avaient un rapport avec l'histoire coloniale britannique : la collection Davis répondait parfaitement à ses critères de recherche.

☛ Lire la suite sur Détours d'Océanie.

Photo 1 : Carte postale-Vue du Cranmore Ethnographic Museum, 1933© T.D.R.
Photo 2 : Etiquette sur une lame d'herminette © British Museum Oc1944,02.1206

ÌMỌ̀ DÁRA et les collectionneurs d'art africain

Un beau site à découvrir pour les passionnés d'art africain : ÌMỌ̀ DÁRA

Paris Tribal 2018

Paris Tribal se tiendra du 11 au 14 avril 2018.
Cette année, 32 galeries ont choisi de participer à l’événement qui renouvelle son invitation aux marchands étrangers et de province. Ce sont donc 8 marchands qui viendront partager les galeries parisiennes en avril prochain.
Anthony JP Meyer invite Laurent Dodier (Le Val-Saint-Père), Renaud Vanuxem invite Bruce Frank (New-York), La Galerie Punchinello invite Bruno Frey (Arnay-le-Duc), Philippe Ratton invite Guilhem Montagut (Barcelone), Olivier Castellano invite Joaquin Pecci (Bruxelles), Éric Hertault invite Adrian Schlag (Bruxelles), La Galerie Lance & Roberta Entwistle invite David Serra (Barcelone) et Alain Bovis invite Michel Thieme (Amsterdam).

Télécharger le dossier de presse

Photo 1 : Charmes Yipwon du Korewori, Ex-collection Douglas Newton. © Galerie Flak – photo : Danielle Voirin.
Photo 2 : Porte-crânes, Iatmul, Moyen Sépik, Ecorce, bambou, pigments Hauteur 102 cm / largeur 99 cm Fin du XIXe-début du XXe siècle. © Galerie Alain Bovis - Photo : Vincent Luc.

Café Tribal - Parcours des Mondes 2017

Un avant-goût de ce qui se passera au Café Tribal pendant le prochain Parcours des Mondes

Mardi 12 septembre, 14h - 15h
Javier Peres, président d’honneur de cette nouvelle édition, s’exprimera sur sa démarche de collectionneur et son accrochage « Le Lion et la Perle ». En dialogue avec Elena Martínez-Jacquet. Son exposition est intitulée du nom de la pièce du dramaturge Wole Soyinka et proposera des pièces contemporaines de sa collection personnelle en dialogue avec des pièces nigérianes sélectionnées chez les marchands exposant à Parcours des mondes.

Mercredi 13 septembre, 15h - 18h
À 15h, Michel Charleux, ethnologue et chercheur, présentera le livre Tapa, de l’écorce à l’étoffe.
Son intervention sera suivie à 16h par une conférence sur le musée de Tahiti et des Îles, par Théano Guillaume-Jaillet, directrice de l’établissement jusqu’en décembre 2016.
Enfin, à 17h, le documentaire Putahi − Kotahitanga, réalisé par Are Rimbault, explorera la question de la définition de l’art océanien contemporain.

Jeudi 14 septembre, 15h - 18h
À 15h : Toys for the Souls. Life and Art on the Mentawai Islands, par Reimar Schefold.

À 16h : Himalayan Masks Lanfranchi Collection, par Luciano Lanfranchi et Renzo Freschi.
Télécharger l'interview de Luciano Lanfranchi par Alex Arthur, un article de la Revue Tribal Art 84 - Eté 2017.

À 17h : Afrique, à l’ombre des dieux. Collections africaines de la Congrégation du Saint-Esprit, par Nicolas Rolland, avec la participation de Louis Perrois.
Un beau livre dont on peut feuilleter un extrait.

Outre la parution de l'ouvrage Tapa, de l’écorce à l’étoffe, on notera L'évènement Tapa, Art millénaire d'Océanie au 12, rue de l’Abbaye - 75006 Paris.

L’association polynésienne TAPA vous invite en effet à découvrir durant toute la semaine de Parcours des mondes 2017 :
* Une exposition-vente de grands tapa contemporains (Tonga, Fiji, Marquises, etc.).
* Tous les jours de 10 h à 12 h, un cycle de projections de films sur le tapa à travers l’Océanie, avec chaque jour un programme renouvelé. Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
* Tous les jours de 14 h à 17 h, un cycle de conférences sur le thème du tapa par certains auteurs de l’ouvrage.

Sur cette dernière photo : Grand tapa. Ile de Futuna © Franck Picard/Florent Batisse. Photo de l'auteure prise lors d'une exposition sur le tapa au Museum d'Histoire Naturelle d'Aix en Provence en 2013

Parcours des Mondes 2017 - Thématiques

Cette année, Parcours des Mondes se tiendra du mardi 12 au dimanche 17 septembre 2017.

À ce jour les expositions thématiques annoncées sont :
Gems from the remote Australian APY lands desert
Par Aboriginal Signature • Estrangin Fine Art, Bruxelles,au 41, rue de Seine.
"Cette exposition dédiée aux artistes du APY lands présente les plus belles signatures des cinq centres d’art de ce désert. Sera notamment exposée l’œuvre magistrale de 3 mètres qui a gagné le prix d’excellence du Telstra 2016, dans la catégorie peinture, au Musée National de Darwin".

ExtraExtraordinaire
Par la Galerie Alain Bovis, Paris, 9, rue des Beaux-Arts
"Est extraordinaire ce qui n’est pas courant, un objet exceptionnel, original, une rareté. Est extraordinaire ce qui par ses qualités se situe au dessus des autres, un objet remarquable, fabuleux, merveilleux. Avec cette exposition, la Galerie Alain Bovis propose de voyager sur tous les continents".

Arts de haute Volta
Par Dandrieu-Giovagnoni, Rome, au 15, rue des Beaux-Arts.
L’art des régions du fleuve Volta est encore assez méconnu, vu la rareté des sculptures anciennes. Cette exposition regroupera une quinzaine de masques, statues et objets quotidiens des cultures Mossi, Lobi, Bobo, Gourounsi, Bwa et Nuna.

Des palais de Bandiagara aux plaines de Bamako
Par la Galerie Dodier, Avranches, au 35-37, rue de Seine.
« Cette année, l’exposition, que je prépare depuis plus de deux ans, sera sur l’Afrique, et plus particulièrement sur le Mali. Une quarantaine d’objets Dogon et Bamana sera proposée et un catalogue sera édité ».

War Clubs from the South Seas
Par Michael Evans, North Amherst, au 16, rue Guénégaud
Michael Evans présentera une vingtaine de massues originaires des îles Fidji et Samoa, de Nouvelle-Zélande ou encore de Nouvelle-Guinée.

Pouvoir et Prestige
Par Yann Ferrandin, Paris, 33, rue de Seine
" Yann Ferrandin présente une exposition consacrée aux objets d’apparat, symboliques et visuels, véritables marqueurs sociaux qui témoignent tout autant du désir de puissance des hommes que de leurs traditions culturelles et du savoir-faire des artistes. De tous temps, les sociétés tribales ont associé à leurs pratiques de gouvernance, à leurs codes sociaux et à leurs univers spirituels, des créations artistiques d’une richesse exceptionnelle et d’une grande diversité. À travers ces objets réservés aux chefs, aux chamanes ou aux grands initiés, sous leurs aspects les plus variés (canne, herminette, hochet, siège, appui-nuque...), c’est une conception de l’homme et de la relation entre les hommes qui se donne à voir. Illustrant un monde merveilleux de métaphores et d’idées, ils parlent de mythes et de rites tout en faisant partie intégrante de la vie ordinaire ; le profane et le sacré y sont intimement mêlés, les valeurs esthétiques et morales y sont indissociables. L’exposition sera accompagnée de la publication d’un catalogue disponible à la galerie"

 

Mapping belief : mapping the world
Par Kapil Jariwala, Londres, au 25, rue de Seine
Le thème de cette exposition sera la manière dont la cartographie et la représentation graphique expriment la relation entre l’homme et son environnement terrestre et le cosmos. "Deux parties seront proposées : les cartes cosmiques théoriques, et les cartes fonctionnelles produites par les communautés séculaires de l’Inde (par les sectes Hindou et Jain, mais aussi par les cours Rajput, aux XVIIIe et XIXe siècles).
Une carte est un schéma de symboles codifiés et de consignes. Elle renseigne celui qui s’en sert sur sa localisation et l’aide à naviguer vers sa destination, tout en indiquant les points de repère, les aspects physiques, les bâtiments, les arbres, les montagnes, les collines, les ruisseaux et les fleuves. Les cartes sont avant tout des outils fonctionnels qui guident ceux qui les emploient. Comment faire alors pour créer une carte qui représente le cosmos ?
Il est évident que les cartographes n’ont pas eu l’occasion de voyager à travers le temps et l’espace, et que leurs calculs ne sont forcément pas vérifiables. Ce sont essentiellement des cartes nourries par un système de croyances complexe, prescrit par des autorités religieuses qui ont entrelacé des théories cosmiques avec des croyances métaphysiques.
Nous montrerons dans l’exposition des Jambudvipas, des cartes cosmiques qui indiquent l’univers selon la conception Jain de la création, deux cartes de pèlerinage monumentales de Satrunjaya, le temple sacré à Palitana au Gujarat, et des peintures Rajput dans lesquelles la cartographie est entremêlée avec une représentation narrative".

Lignes claires - Matières obscures
Par la Galerie Olivier Larroque, Nîmes, au 2, rue de l’Echaudé
"Si l’art africain est essentiellement figuratif, il tend parfois vers une forme d’abstraction. D’un côté par un mouvement de soustraction, poussant la stylisation jusqu’à l’épure, de l’autre par un phénomène de saturation, noyant la sculpture sous une accumulation de matières ou d’objets divers jusqu’à l’occulter.
C’est à la confrontation de ces deux esthétiques contrastées que nous convie cette exposition".

Batéké. La collection Sophie et Claude Lehuard
Par la Galerie Abla et Alain Lecomte, Paris, 4, rue des Beaux-Arts.
Toujours en toile de fond l’art, la magie, la médecine...

The Mask
Par la Galeria Guilhem Montagut, Barcelone, expose au 6, rue Jacques Callot.
"Ce sont ces objets qui séduisirent en premier amateurs et artistes, peu à peu les envoûtèrent, puis bouleversèrent leur regard. Stupéfaits de constater qu’au plus sombre de la forêt, un sculpteur anonyme anticipât à ce point leurs préoccupations les plus contradictoires - qu’elles fussent cubistes, surréalistes, expressionnistes - leur fît ainsi parler d’Art".

Bambara
Par la Galerie Lucas Ratton, Paris, 33, rue de Seine.
"L’ethnie malienne a produit des objets d’une grande diversité, dont la plastique exceptionnellement riche résonne avec la variété des rituels. Suite à sa dernière exposition thématique sur les animaux, Lucas Ratton a eu l’opportunité de regrouper un ensemble de sculptures Bambara. Un catalogue sera édité pour cette occasion".

Textes extraits du dossier de presse réalisé par l'Agence Colonnes.

Photo 1 : Betty Kuntiwa Pumani - Antara Dreaming Time stories, 2015 - Mimili Maku art center, APY lands, Australie. Peinture polymère synthétique sur lin - 300 x 122 cm © Aboriginal Signature • Estrangin gallery, courtesy de l’artiste et du Mimili Maku Art Center
Photo 2 : Statue Paki - Mundugumor, région du fleuve Yuat, Papouasie-Nouvelle-Guinée XIXe siècle - Bois et cônes - H. : 39 cm © Galerie Alain Bovis, photo Jesus Iglesias.
Photo 3 : Masque Bobo Oulé, Burkina Faso Début du XXe siècle - Bois et pigments. 92 x 30 cm © Dandrieu - Giovagnoni
Photo 4 : Maternité Dogon, Mali. Bois. H. : 71,2 cm © Galerie Dodier, photo Michel Gurfinkel
Photo 5 : Ensemble de massues - Îles Tonga, Fidji et Samoa, Polynésie. XVIIe-début du XIXe siècle. Bois tropicaux. H. : variable © Michael Evans Tribal Art, photo Stephen Petegorsky.
Photo 6 : Herminette de prestige Mbala, R.D. Congo XIXe-début du XXe siècle Bois et métal - H. : 36 cm © Yann Ferrandin, photo Hughes Dubois
Photo 7 :Plan de pélerinage jain de Satrunjaya Palitana, Gujarat, Inde- Vers 1925-26. Aquarelle opaque sur coton. H. : 239,5 cm © Kapil Jariwala Gallery, photo Mark Colliton
Photo 8 : Statue Kaka, frontière du Nigeria et du Cameroun - XIXe siècle ou antérieur. Bois et matières sacrificielles. H. : 43 cm © Galerie Olivier Larroque, photo Hughes Dubois
Photo 9 : Fétiche Batéké, Congo-Brazzaville. Bois et résine. H. : 29 cm © Abla et Alain Lecomte, photo Paul Louis.
Photo 10 : Statue Yaka ou Zombo, R.D. Congo. Fin du XIXe siècle. Tissu, bois et cornes. H. : 23 cm © Galeria Guilhem Montagut, photo Carlos Insencer.
Photo 11 : Statue Bambara, Mali. Début du XXe siècle. Bois. H. : 71,5 cm © Galerie Lucas Ratton, photo Vincent Girier Dufournier.

Détours des Mondes au Bourgogne Tribal Show 2017

Le journal du prochain Bourgogne Tribal Show est paru ! Des dizaines d'articles bilingues proposent des reportages étonnants, des rubriques pleines d'humour, des billets emplis de poésie, des entrefilets "scoop" :

"Détours des Mondes : Nouveau programme d’activités pour les périodes d’octobre 2017 à mai 2018 disponible pendant le Bourgogne Tribal Show.
Découvrez à cette occasion un nouveau cycle de conférences, une nouvelle série d’ateliers- objets, des mini-voyages en Europe autour des collections de musées ethnographiques ainsi que leur magazine bi-mensuel au format électronique, La Revue DDM, et ses archives disponibles en ligne".

Téléchargez le Bourgogne Tribal News sur le site du Bourgogne Tribal Show

.

Et lors de votre séjour en Bourgogne, ne ratez pas l'exposition d'art tribal cette année consacrée à L'enfance (représentations d’enfants et maternités, objets de rites de passage, jouets...) au Farinier de l'Abbaye de Cluny.
Les oeuvres exposées sont des objets des collections des marchands présents, du musée Bargoin , musée d'archéologie et d'arts textiles de Clermont-Ferrand, et du Festival International des Textiles Extraordinaire (FITE) qui s’associent également à cet évènement.

Formes et Matières

Déjà annoncé sur ce ce blog, Paris Tribal ouvre ses "portes" mercredi 5 avril mais celles du 35 rue Guénégaud s'ouvrent à l'instant sur l'exposition Formes et Matières.

Celle-ci mêle avec bonheur les oeuvres prêtées par les marchands participants. Se côtoient des oeuvres d'Afrique, d'Océanie, d'Asie du Sud-Est, de l'Himalaya ou encore de l'Alaska, jouant bien sûr comme savent le faire ces oeuvres traditionnelles avec les formes et les matériaux qui se renouvellent avec chaque pièce et ne laissent pas de nous surprendre.

Photos de l'auteure (exposition en cours de montage), Courtoisy Galeries participant à Paris Tribal 2017.

La collection Rainer Werner Bock

Annoncée de longue date, la prochaine vente Aguttes d'art océanien sera consacrée à la première partie de la collection de Rainer Werner Bock et sera dispersée les 5, 6 et 7 avril prochain. (La seconde partie sera dispersée le 14 septembre 2017).
Werner Bock fut un important marchand d’art précolombien et il avait entrepris de collectionner l’art océanien il y a une vingtaine d'années.

De fait, ce dernier possède la plus grande collection privée d'art hawaïen car il souhaitait ouvrir un musée sur l'île de Maui, mais le projet n'a pu aboutir.
Les lots à la vente le mois prochain comportent donc de nombreuses pièces hawaÏennes mais aussi plus de 300 hameçons ainsi qu'une nombre conséquent de maquettes de bateaux.

 

Télécharger le catalogue
Exposition à Neuilly-sur-Seine du 29 mars au 3 avril et matin du 4 avril.

Photos © Aguttes.

Paris Tribal 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Paris Tribal se tiendra du mercredi 5 au samedi 8 avril à Saint-Germain-des-Prés.
Créé à l’initiative des marchands d’arts premiers du quartier Beaux-Arts/Saint-Germain-des-Prés au printemps 2014, Paris Tribal accueillera cette année 23 galeries parisiennes et 4 marchands étrangers (Michel Thième, David Serra, Bruce Franck et Joaquin Pecci) seront invités à exposer.
Une exposition collective se tiendra au 35 rue Guénégaud sur le thème Formes & Matières.

 

Photo 1 : Courtoisy Galerie Charles-Wesley Hourdé.
Photo 2 : Bâton de guérisseur, Indiens Embera - Région de Choco, Colombie. Bois de palissandre. Hauteur 99cm. Fin du XIXème-début du XXème siècle. Photo © Luc Vincent. Courtoisy Alain Bovis.
Photo 3 : représentation d'ancêtre Yangoru-Boiken, Région des Montagnes Prince Alexander, Papouasie Nouvelle-Guinée - Bois, coquillages et pigments - H: 57 cm - Courtoisy Galerie Voyageurs & Curieux.

 

Bourgogne Tribal Show 2017

L'association Détours des Mondes sera présente au Bourgogne Tribal Show 2017.
Venez nous rencontrer à ce rendez-vous convivial !

Collections - Catalogues - Documentation

Collectionneurs, n'oubliez pas mon second blog plus orienté sur le marché de l'art :

Retrouvez les catalogues des ventes et des galeries sur DDM-MediaTribal !
et aussi les bibliographies de toutes les conférences
de l'association Détours des Mondes !

Photo in catalogue Vente De Baecque du 23 septembre 2016 consacrée à la collection Pierre Robin.

Parcours des mondes 2016

 

Le prochain Parcours des Mondes invite Inti Ligabue comme président d'honneur de cette quinzième édition. Ce dernier, est à la tête du groupe italien Ligabue mais aussi président du Centro Studi Ricerche Ligabue qui a été fondé dans les années 70 par le paléontologue et archéologue Giancarlo Ligabue autour des domaines suivants : anthropologie, archéologie, paléontologie et sciences naturelles.
Une table ronde est notamment organisée à l'Espace Tribal de la rue Visconti à l’occasion du vernissage, avec la participation de Pierre Moos, Inti Ligabue et Bruno Claessens (mardi 6 à 17h).

Beaucoup de précisions sur l'évènement en général sur le site Parcours des Mondes mais aussi dans le catalogue.

Photo : Oeuvre collaborative des hommes du Spinifex Art Project - Pila Ngura, sites sacrés et pistes chantées majeures du Temps du Rêve (Tjukurpa), 2016 - Acrylique sur toile - 290 x 200 cm - Provenance : Spinifex Art Project ; Ilkurlka et Tjuntjuntjara Community. © photo : Galerie Aboriginal Signature • Estrangin, avec l’aimable autorisation des artistes Fred Grant, Roy Underwood,Lawrence Pennington, Ned Grant,Ian Rictor, Patju Presley, Winmati Roberts et Simon Hogan

Parcours des Mondes 2016 : Thématiques (3)

Suite et fin des expositions thématiques du prochain Parcours des Mondes : celles qui mélangent tous les continents ! Mes préférées ...

« Beautysmall - à chacun ses petites merveilles »

Par la Galerie Alain Bovis, Paris. « Souvent qualités de précieux, de bijoux, voire même de trésors, les petites merveilles présentées dans notre exposition font partie de l’intimité des collectionneurs. À lire tant avec les yeux qu’avec les mains pour en déceler la monumentalité ! »

« Primitif archaïque »

Par Martin Doustar Bruxelles. « Les objets les plus anciens sont souvent les plus beaux... partant de cette observation, je proposerai une sélection de sculptures issues de différentes cultures d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique pré-colombienne, qui ont préservé malgré l’érosion du temps et des éléments une puissance d’évocation tout à fait originale et profondément authentique. »

« Hair »

Par Yann Ferrandin, Paris. "À l’occasion du Parcours des mondes 2016, Yann Ferrandin proposera, à travers l’exposition « Hair », une incursion poétique dans le riche univers des accessoires de parures capillaires, témoins ethnoculturels et artistiques de cet art millénaire de la coiffure. Dans les sociétés tribales, la coiffure revêt une importance fondamentale : elle permet non seulement de cultiver son apparence, mais surtout d’affirmer les grandes étapes qui ont scandé son existence. En perpétuel renouvellement, la coiffure constitue ainsi un mode d’expression qui raconte une histoire, un statut social, une identité culturelle. Rivalisant de virtuosité et de beauté, les coiffures nécessitent l’emploi d’accessoires bien spécifiques réalisés dans des matériaux les plus variés (bois, os, ivoire, écaille de tortue, métal...). Qu’ils se déclinent en peignes, épingles ou éléments de grade, qu’ils soient ornés d’une riche iconographie ou simplifiés à l’extrême, ces accessoires transcendent leur rôle fonctionnel pour se transformer en véritables bijoux pour cheveux, vecteurs d’un langage identitaire. Fruit de plusieurs années de recherche, cette exposition mettra à l’honneur un ensemble exceptionnel d’une centaine d’œuvres, pour la majorité inédites, provenant d’Afrique mais aussi d’Asie, d’Océanie et d’Amérique du nord, et rigoureusement choisies pour leur ancienneté, leur rareté et leur qualité plastique." Un catalogue éponyme illustré accompagne l’exposition et sera disponible à la galerie.

« Visages »

Par Hunt Fine Arts, New York.

Par Jacaranda Tribal, New York. « En conjonction avec notre exposition générale d’objets africains et océaniens, nous proposerons une collection spéciale de boîtes à priser, de pipes et de cuillères. »

« Trésors miniatures »

Par Thomas Murray Asiatica-Ethnographica, Mill Valley.

« Au delà du masque »

Par la Galerie Schoffel de Fabry, Paris. "Présenter des masques, dans le cadre du Parcours des mondes, peut paraître au premier abord une évidence, tant celui-ci constitue, pour le grand public, le parangon de l’objet d’art premier. Pourtant, fidèle à son esprit analytique, la galerie Schoffel De Fabry, par l’exposition « Au delà du masque », propose, au travers d’une sélection rigoureuse de masques en provenance d’Afrique, d’Océanie ou encore d’Indonésie, une réflexion sur la dialectique peu souvent évoquée, mais puissante symboliquement, des relations entre l’artiste, le masque, et le porteur. « Au delà du masque » ou comment le masque, au-delà de sa présence rituelle sensible, opère comme un médiateur spirituel mais aussi interhumain". Un catalogue éponyme accompagne l’exposition.

« Eudald Serra, collection d’un sculpteur »

Par David Serra - Art Tribal, Barcelone. "Avec cette exposition, la Galerie David Serra rend hommage à une figure incontournable du milieu artistique catalan, célèbre tant pour son œuvre comme sculpteur que pour son engagement dans la valorisation des arts extra-européens. Né à Barcelone en 1911 et décédé en 2002, Eudald Serra i Güell fut l’un des représentants de l’avant-garde de l’après-guerre et membre du groupe ADLAN (Amigos del Arte Nuevo).
Ethnologue de formation, il voyagea dans le monde entier – et notamment au Japon et au Pacifique –, réalisant des collectes pour le compte de deux amis proches : l’industriel et collectionneur Alberto Folch-Rusiñol et August Panyella, premier directeur du musée ethnologique de Barcelone. De ses expéditions, il ramena également des objets qu’il conserva pour lui-même et qu’il entoura d’autres pièces tribales acquises sur le marché de l’art. Sensible et personnelle, la collection qui en résulta est celle d’un artiste curieux de l’Autre et toujours en quête de nouveaux langages formels.
Environ vingt pièces d’Asie, d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique issues de ce singulier ensemble seront offertes à l’appréciation des amateurs aux côtés de plusieurs sculptures d’Eudald Serra".

« Imaginaire Tribal 2016 »

La galerie David Serra présentera en parallèle un choix d’oeuvres importantes d’Afrique qui fera l’objet d’un catalogue.

« Passions, fantasmes et obsessions de Monsieur X »

Par la Galerie SL, Paris. "Cette année, la Galerie SL consacre son exposition à l’évocation de l’univers onirique de Monsieur X. À cet effet, nous reconstituons l’atmosphère troublante de l’appartement composite dans lequel il a vécu. De belles surprises en perspective"...

Passeurs de Rêves Par Charles-Wesley Hourdé, Paris. "L'exposition est un hommage aux collectionneurs et marchands ayant oeuvré pour la reconnaissance des arts d’Afrique et d’Océanie. Pour l’occasion une sélection d’objets importants ayant appartenus à d’illustres personnalités du monde de l'art, notamment Paul Guillaume, Maurice de Vlaminck, et Pierre Loeb, sans qui les arts premiers ne seraient pas ce qu’ils sont devenus aujourd’hui, retracera l’histoire de la (re)découverte de ces objets ethnographiques devenus des oeuvres d’art à part entière. Un catalogue sera publié à l’occasion et disponible en ligne à partir du 6 septembre".

Photos : Source Agence Colonnes
Photo 1 : Tête Nukuma, aire washkuk, amont du fleuve Sepik XIXe - XXe siècle. Bois. 28 x 15 x 15 cm © Chris Boylan Oceanic Art, photo DR.
Photo 2 : Statuette d’ancêtre Bas-Sepik, Papouasie-Nouvelle-Guinée XIXe siècle. Bois, pigments rouges et fibres végétales H. : 13,5 cm © Galerie Alain Bovis, photo Vincent Luc
Photo 3 : Trigonolithe Taino, Utuado, Porto Rico, Grandes Antilles 1000-1400. Pierre calcaire - L. : 28 cm © Martin Doustar
Photo 4 : Peigne Attié, Côte d’Ivoire. XIXe siècle. Ivoire à patine d’usage jaune-orangé nuancé 12 x 5 cm © Yann Ferrandin, photo Hughes Dubois.
Photo 5 : Masque Atoni (hypothèse ?), Timor, Indonésie. XIXe - début XXe siècle. Bois et fibres. H. : 21,6 cm © Hunt Fine Arts, photo James Trotta Bono.
Photo 6 : Deux petites boîtes à priser Zulu, Afrique du Sud. XIXe siècle. Corne. H. : 32 cm (à gauche) ; 31 cm (à droite) © Jacaranda Tribal, photo James Worrell.
Photo 7 : Groupe de trois figures ancestrales. Moluques, deux de Leti et une de Tanimbar, Indonésie XIXe - début XXe siècle. Bois. H. : 17,5 ; 14,5 et 11,9 cm (de gauche à droite) © Thomas Murray, photo Don Tuttle.
Photo 8 : Masque Bété, Guéré-Wobé, Côte d’Ivoire. Bois. H. : 39 cm © Galerie Schoffel de Fabry, photo Jean-François Chavanne.
Photo 9 : Sculpture reliquaire d’ancêtre Bembe, RD Congo. XIXe - XXe siècle. Bois. H. : 41,5 cm © David Serra - Art Tribal, photo Guillem F-H.
Photo 10 : Statue Mbala, RD Congo. Début XXe siècle. Bois et fibres végétales. H. : 41 cm © Galerie SL, photo Frank Verdier.
Photo 11 : © Charles-Wesley Hourdé

Parcours des Mondes 2016 : Thématiques (2)

 

Suite des thématiques du prochain Parcours des Mondes : Les expositions respectivement centrées Oeuvres d'Océanie - Oeuvres d'Amériques - Oeuvres d'Asie du Sud Est.

« Art Massim »

Par la Galerie Franck Marcelin, Aix-en-Provence. Exposition de cent cinquante objets de la région Massim en Papouasie-Nouvelle-Guinée, provenant essentiellement de la Jolika Collection de Marcia & John Friede. Un catalogue éponyme accompagne l’exposition.
Dans une seconde galerie, présentation d'une sélection de 25 objets d'Océanie incluant quelques objets eskimo.

 

« Savage Island - l’art de Niue »

Par Michael Evans Tribal Art, Dijon. "Une exposition d’objets rares venant de la minuscule Île de Niue, un pays insulaire de l’Océan Paci que sud situé au nord-est de la Nouvelle-Zélande. Appelée « Savage Island » par le capitaine Cook qui y t un court séjour en 1774, Niue gagna une réputation presque mythique pour le comportement guerrier de ses habitants. L’art de Niue est particulièrement connu pour ses écorces battues détaillées et peintes à la main, et pour ses longues massues et lances aux formes élégantes". Un catalogue intitulé Michael Evans Tribal Art - Parcours des mondes 2016 accompagne l’exposition.

 

« Messagers de pierre - Amérique précolombienne »

Par la Galerie Laurent Dodier, Le Val-Saint-Père. "Après l’Amérique du Nord en 2011, l’Afrique en 2012, l’Océanie en 2013, un florilège des trois continents en 2014 et une exposition « guerrière » en 2015, la galerie Dodier continue son parcours des mondes avec une exposition sur l’Amérique précolombienne : Messagers de pierre". Un catalogue éponyme accompagne l’exposition.

 

« Arctique : Art Eskimo Archaïque »

Par la Galerie Flak, Paris. "Après des années de travail passionné, de recherche et de « chasse » à l’objet, la galerie Flak a rassemblé pour cette exposition un ensemble exceptionnel de sculptures et de masques chamaniques d’Alaska et de Sibérie. Ces ivoires et ces masques à l’âme vibrante, véritables « géants miniatures » offrent une source inépuisable d’émotions, de poésie et d’inspiration".
Un catalogue éponyme accompagne l’exposition.

 

« Amulettes Dayak : Sculptures miniatures de Bornéo »

Par Bruce Frank Primitive Art, New York. Un catalogue éponyme accompagne l’exposition.

 

« Batak & Co »

Par Pascassio Manfredi, Paris. Catalogue en ligne sur le site de la galerie.

Photos : Source Agence Colonnes
Photo 1 : Metate. Région du versant Atlantique, Costa Rica. Fin période IV - période V, 300-800 apr. J.-C. - Pierre volcanique. L. : 50,8 cm © Archives Galerie Pablo Touchaleaume, photo Christian Baraja.
Photo 2 : Présentoir de richesse à double lame. Présentoir de richesse au sommet en forme de croissant. Il a la particularité de posséder deux lames. Le croissant légèrement gravé possède ses disques de coquillage. Ecaille de tortue découpée et ajourée, disques de coquillage Chama pacifica, fibre. Hauteur : 23cm - Epoque : 20ème siècle - Ile Sudest. Archipel Louisiade.
Provenance :
. Collecté par Richard Aldridge à l'ouest de la pointe Griffin sur l'île Sudest.
. Marcia et John Friede. The Jolika Collection. Rye, New York.
Le présentoir à double lame est exceptionnellement rare. De part sa forme, il ne pouvait être utilisé comme spatule. Selon Harry Beran, avec celui présenté ici, seul quatre exemplaires sont répertoriés :
- Richard Aldridge en collecta un sur l'île Sudest, (actuellement dans la collection Sam et Sharon Singer, Berkeley).
- Harry Beran en photographia un sur l'île Grass en 1989. Il portait le nom personnel de Raiwo Iyaiye (deux cousins).
- Enfin le dernier exemplaire, également recueilli sur l'île Sudest, est publié dans Dickson et Whitehouse.1942. Planche C.
Photo 3 : Écorce battue hiapo Niue, Polynésie. Vers 1860. Écorce battue peinte à la main 148 x 160 cm (détail) © Michael Evans Tribal Art.
Photo 4 : Déesse du maïs Aztèque, Mexique 1300-1521 apr. J.-C. Basalte rose. H. : 55 cm ; l. : 32,5 cm ; ép. : 16 cm © Galerie Dodier, photo Michel Gurfinkel.
Photo 5 : Grande figure Culture Okvik, Old Bering Sea I, Alaska -200 avant JC / + 100 après JC. Hauteur : 13,5 cm. Ex collection Avrom Isaacs Innuit Gallery Toronto Canada. Ex collection Bill Wolf, USA.
Photo 6 : Amulette Dayak, Indonésie. XIXe siècle. Bois. H. : 8,6 cm © Bruce Frank Primitive Art.
Photo 7 : Objet rituel Batak, Sumatra, Indonésie. XIXe siècle. Bois et pigments. H.: 49 cm © Pascassio Manfredi, photo Vincent Girier Dufournier.

Parcours des Mondes 2016 : Thématiques (1)

Le Parcours des Mondes fête cette année sa 15ème édition et se tiendra du 6 au 11 septembre à Saint-Germain-des-Prés.
Il poursuit son ouverture vers les arts d'Asie (18 exposants) et accueille parmi les nouveaux : Charles-Wesley Hourdé, L’Ibis - galerie spécialisée en archéologie - ou encore l’Aboriginal Signature - qui présente de l’art contemporain aborigène.
Plusieurs expositions thématiques seront bien sûr au rendez-vous : Voici, dans une première note, celles (connues à ce jour de publication) qui concerneront exclusivement les arts d'Afrique.

« La Belle Dame - Masques Kpellie de la tribu Senufo »

Par la Berz Gallery of African Art, Mexico. Un catalogue éponyme accompagne l’exposition.

« Regards d’Afrique »

Par Dandrieu - Giovagnoni, Rome. "Les regards des statues et masques africains provenant d’anciennes collections de Côte d’Ivoire, du Burkina-Faso, du Nigeria et du Congo offrent une gamme très riche en expressions : les yeux en fente du masque dan go gé dégagent un regard intense et mystérieux ; dans la grande statue lobi kekoa, des yeux en relief émane une force « sauvage » ; l’expression de la statue tabwa semble plus douce, sereine, dans un visage harmonieux ; le masque oiseau nuna, aux formes géométriques a une expression allègre et vive". Un catalogue éponyme en ligne accompagne l’exposition.

« Masques bovins du continent africain »

Par Dimondstein Tribal Arts, Los Angeles. Un catalogue éponyme accompagne l’exposition.

« Tsogho - Les icônes du Bwiti »

Par la Galerie Bernard Dulon, Paris. À cette occasion, présentation et la signature de l’ouvrage de Bertrand Goy consacré à la statuaire des Tshogo et de leurs voisins.

« Bakongo »

Par la Galerie Abla et Alain Lecomte, Paris. « ... Cette exposition a nécessité des années de collecte, de patience et de passion ; c’est donc avec un réel plaisir que nous la présentons, assortie d’une importante monographie d’environ quatre cent cinquante pages, comportant des textes passionnants et une iconographie de plus de deux cents photos... ».

Photos : Source Agence Colonnes
Photo 1 : Tabouret cariatide Luba, région Kabongo, RD Congo. Fin XIXe siècle. Bois et perles de verre. H. : 48 cm © Didier Claes, photo Studio Philippe de Formanoir-Paso Doble.
Photo 2 : Masque Senufo, Côte d’Ivoire. Début XXe siècle. Bois, teinture. H. : 31 cm © Berz Gallery of African Art.
Photo 3 : Masque go gé Dan, ouest de la Côte d’Ivoire Début XXe siècle. Bois, métal, fibres végétales et cheveux - 26 x 14 cm © Dandrieu - Giovagnoni, photo Archives de la galerie.
Photo 4 : Masque tête de buffle Bamum, nord-ouest du Cameroun. Premier quart XXe siècle. Bois. L. : 76 cm © Dimondstein Tribal Arts
Photo 5 : Torse avec bras mbumba Tsogho, village de Mougamou, Gabon. XIXe siècle. Bois, métal et pigments - H. : 33 cm © Galerie Bernard Dulon, photo Vincent Girier Dufournier
Photo 6 : Nkisi Bavili, Bakongo, Congo-Brazzaville ou Cabinda. Fin XIXe siècle. Bois et clous - H. : 69 cm © Galerie Abla et Alain Lecomte, photo DR

Auprès d'idoles lointaines

L'histoire commence en 910... et culmine aux XIème et XIIème siècles avec le rayonnement de l'abbaye la plus puissante de la chrétienté médiévale : Cluny était alors l’un des principaux centres intellectuels et artistiques d’Europe. Difficile de nos jours d’imaginer ce que fut Cluny tant les vestiges de l’ensemble des bâtiments romans sont parcellaires.
En cette fin mai pourtant un choc "artistique" nous attend dans le Parc de l’Abbaye.


Le Farinier, ce bâtiment gothique de la fin du 13e siècle, utilisé pour stocker l'alimentation des moines, renferme momentanément des oeuvres assez éloignées de considérations chrétiennes mais néanmoins certainement choisies parce qu'elles sont liées aux rituels funéraires, aux cultes aux ancêtres, aux croyances.
Au centre de la vaste salle un imposant sarcophage Toraja donne la mesure ou plutôt la démesure de ces arts du monde, puissants. Là une figure de gardien de reliquaire Mahongwe témoigne d'un haut degré d'abstraction pour figurer un ancêtre. Ici, une figure de vyala du Népal protège les fidèles sur les chemins des lieux de culte, une autre sculpture Jaraï des hauts plateaux du Vietnam toute ravinée par la pluie garde l'âme des ancêtres... et encore un poteau aloalo de Madagascar surmonte les tombes des Mahafaly, une figure d'esprit Ngwallndu Abelam représente le fondateur du village, des statuettes Ibeji Yoruba transportent les âmes des jumeaux décédés... un choix d'oeuvres des plus hétéroclites mais toutes forcément dérangeantes.


Au-delà du sacré, on est frappé par l’impressionnante charpente en bois de chêne brun du lieu et les bois répondent ainsi à d'autres bois... Le travail de la sculpture du bois répond aussi au travail de la sculpture de pierre des chapiteaux.
Mais "en dessous" des dieux, il y a donc toujours eu de tout temps et en tout lieu le travail des hommes, des artisans et des artistes qui ont mis leur talent au service des Ancêtres ou des divinités et ici, certains nous "dépaysent" dans nos propres origines. Une belle initiative !



Photos de l'auteure à l'exposition réalisée par le Bourgogne Tribal Art Show mai 2016.

Bourgogne Tribal Show - mai 2016

Une initiative originale et l'occasion de se rencontrer entre passionnés des arts classiques africains et océaniens... j'y serai le samedi 28 mai !




Lire Le journal de l'évènement et consulter les informations pratiques

Cultures Brussels - Juin 2016

CULTURES – The World Arts Fair est l'association des trois foires AAB, BAAF et BRUNEAF qui se tenaient tous les mois de juin à Bruxelles.
C'est donc sous ce nouveau nom que seront réunis 85 exposants au Sablon, du 8 au 12 juin prochain, afin de présenter des objets d’Afrique, Océanie, Indonésie, Asie mais également des antiquités gréco- romaines, égyptiennes et proche-orientales.
Signalons deux expositions qui vont occuper l'Ancienne Nonciature cette année :
Les bois qui murmurent - La grande Statuaire Lobi réunira un ensemble de pièces de la Collection François et Marie Christiaens.

La seconde, L’art de la statuaire en terre cuite, bois et bronze du Mandé présentera des objets de pouvoir de sociétés initiatiques de différents peuples ayant occupé le delta du Niger moyen au Mali.

Ci- après une interview de ces collectionneurs, amoureux de la statuaire Lobi, M. et Mme Christiaens : (source Dossier de presse Observatoire Communication) 

" Vous collectionnez des objets d’art africain. Pour quelles raisons Cultures est importante pour les arts premiers ?
Il est heureux que le mot « Cultures » ait été choisi pour baptiser cette manifestation lui permettant de retrouver le sens d’interrogation sur la vie et les sociétés humaines et atténuant si possible son assimilation à tous les phénomènes de marchés qui font de l’art et des artistes de nouvelles denrées commerciales soumises aux règles du marketing. La rencontre des cultures au cœur de cette manifestation donne à réfléchir et non à assimiler une sorte de grammaire de styles qu’on consulte comme un dictionnaire tarifant ses produits et régularisant par sa bénédiction «culturelle» des sommes d’argent considérables.

Pourquoi, Bruxelles tient une place historique dans l’histoire de l’art africain ? 
La Belgique doit beaucoup à son lien colonial au Congo Belge, comme la France à l’A.O.F. Historiquement les marchands et les collectionneurs avaient souvent un lien privilégié avec le Congo.
Néanmoins les arts primitifs restent encore méconnus des foules. On sait aujourd’hui l’impact longtemps caché qu’ils ont eu sur les artistes modernes lassés d’un académisme répétitif. Malheureusement ceux-ci en ont fait leurs choux gras au lieu de leur permettre une reconnaissance historique.
En Belgique, comme en France tout remonte à la capitale. Bruxelles, capitale de l’Europe, malgré sa rivalité avec Paris reste un endroit rare, incontournable et incontestable pour l’histoire de l’art africain.

Que pensez vous de la fusion des 3 foires, AAB, BAAF, Bruneaf, est ce que vous vous intéressez également aux objets archéologiques et d’art asiatique ?
Les trois foires ont en commun l’authenticité historique et singulière de leurs arts. Il semble normal que ces arts nés à des à des fins spirituelles se regroupent dans une même manifestation. Les objets ont changé de statut, d’objets religieux ils sont devenus objets d’art. Pour reprendre la définition de Claude Roy: « L’art, c’est ce qui tient vivante l’idole morte en tant qu’idole. L’art c’est ce qui dans un objet continue à servir quand il ne sert plus à rien ».

Une partie de votre collection sera exposée pendant la manifestation à l’Ancienne Nonciature. Pourquoi avoir répondu à l’invitation ?
Nous sommes heureux en répondant à cette invitation de réaliser le vœu du roi des Gans (ethnie du rameau Lobi) que Madeleine Père nous permit de rencontrer en 2000. Il remerciait le collectionneur qui par son action sauvait des pièces destinées à disparaître dans son pays en raison de l’ impossibilité de les conserver mais ajoutait-il « ne les laissez pas sur des étagères ou dans des armoires : Montrez-les ».
Cette exposition uniquement consacrée aux Lobi , une première en Belgique, est une des rares occasions donnée de « montrer » et ce faisant de restituer aux Lobi la place et la reconnaissance qu’ils méritent dans l’art africain, trop longtemps oubliés, méconnus voire dénigrés.
Une conjugaison de raisons ont durablement marginalisé la sculpture Lobi.
Historiquement, les Lobi eux-mêmes, fiers et rebelles, se sont protégés. Par le « serment de la bouche » ils se sont interdits tout rapport ou soumission aux colonisateurs et n’ont pas dévoilé leur sculpture.
Celle-ci est apparue tardivement. Jacques Kerchache réalisa la première exposition-vente en 1974 et par la voix de Jean Dominique Rey plaça les Lobi « au plus haut de la statuaire africaine ».
Cependant les collectionneurs comme de nombreux marchands n’étaient pas prêts à accueillir et reconnaître comme de l’art et du grand art une sculpture hiératique brute et forte, dépouillée, qui ne correspondait pas aux canons admis fortement teintés de naturalisme, c’est à dire une sculpture expressive non académique, non patinée ...
Enfin l’abondance de la sculpture Lobi est un obstacle supplémentaire puisqu’elle exige une attention particulière pour distinguer l’excellence.
L’histoire nous prouve, si besoin était, que les arts sont souvent soumis au rejet avant d’être reconnus voire sacralisés.

Qu’est ce qui vous intéresse dans l’art Lobi ?
La brutalité de l’art Lobi dégagé des références esthétiques des arts royaux présente une sincérité dépourvue d’artifices visuels, une force, une tension expressives qui touchent à l’essentiel. C’est sans doute pour cela qu’elles nous touchent.
Il s’agit le plus souvent d’hommes nus, debout, dignes et droits que nous imaginons face à leur destin. Mais pour les Lobi, ces statues ne sont plus des bois sculptés, ce sont des réceptacles qui permettent aux esprits de s’incarner et d’agir, ce sont des êtres vivants.
La sculpture permet cette métamorphose et le lien entre les hommes et les esprits, les vivants et les morts.
Dans sa simplicité et sa densité cet art nous confronte aux questions existentielles universelles".

Évènement à suivre sur le nouveau site : Cultures Brussels.

Photo 1 : Statue masculine Lobi de la Collection François et Marie Christiaens Burkina Faso - Sculptée par Kpépélé (1850-1930) - Bois, torque en métal - H 81 cm
Photo 2 : Neeling Figure with snakes - Height: 40 cm - Date: A.D. 850-1250 (ASA TL 712.064) - Provenance Pierre Dartevelle, Bruxelles, circa 1988 - Baron Freddy Rolin, (Christie's Amsterdam, African and Oceanic art from the Estate of the Late Baron Freddy Rolin, July 2, 2002, lot 137 - Collection Chambaud.

Bourgogne Tribal Show - Mai 2016

C'est un trou de verdure... où dansent les fétiches...
Une initiative originale de Laurent Dodier, Bruno Frey, Jacques Lebrat et Anthony JP Meyer va réunir une vingtaine de marchands d'art tribal du 26 au 29 mai 2016 sur les terres de Bruno Mory, marchand d'art contemporain.
Rendez-vous à Besanceuil en mai prochain !

 

Télécharger le dossier de presse
Pour en savoir plus : BOURGOGNE TRIBAL SHOW

Photo 1 : Besanceuil, Saône-et-Loire. © Bruno Mory.
Photo 2 : Statuette Sénoufo. Côte d'Ivoire, région de Korogho, H. : 19 cm. Ex-collection Gasc. © D. R.

Le voyage des objets

Le monde de la collection d'art primitif vu par un collectionneur...
Cet ouvrage de Gilles Gontier, tout juste paru (éd. L'Harmattan), vient alimenter les différents témoignages que nous avions sollicités autour des collectionneurs d'art primitif lors de nos deux tables rondes organisées par l'association.

"La collection d’art primitif est un révélateur sans pareil des mentalités. Ce type de collection est le symptôme d’un malaise intime auquel les collectionneurs répondent de manières assez diverses dont certaines peuvent au premier abord sembler paradoxales. Notamment dans l’étrangeté de certaines dérives « coloniales » du milieu, de l’ambiance et des difficultés d’ordre moral et politique qu’on ne manque pas d’y relever. Révélatrice aussi, cette accumulation, d’obsessions personnelles en ce culte névrotique qu’est déjà le phénomène collection. Dans l’ensemble le texte parcourt sans cesse ce qui sépare un objet rituel en service dans son lieu d’origine de ce qu’il représente pour nous, ici, abstrait, sur une étagère ou un meuble devenu malgré lui une sorte d’autel qui attend son dieu. Jusqu’au dérisoire, un curieux déplacement du sacré, mais certainement pas dépourvu de sens. Il n’y a pas là de passion pour un exotisme, mais pour quelque chose qui s’est figé dans la mémoire de l’Occident, une sorte d’éveil, de retour aux fondamentaux". Gilles Gontier