Photo 1 : © C. Coiffier,
Photo 2 © C. Coiffier, Sculpture d’un bâton roussette anthropomorphe (ngungung) dans une maison du village iatmul de Palimbeï, 2007 in Journal des Océanistes 150, 2020.
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J'ai lu il y a dix ans de cela, Ce qu'il advint du sauvage blanc, un ouvrage de François Garde ; histoire romancée du mousse Narcisse Pelletier, abandonné sur les côtes australiennes alors qu'il n'a que 14 ans en 1858. Je n'avais pas à l'époque fait le lien avec le destin tragique des passagers du navire qui le transportait, le Saint-Paul qui convoyait principalement de Hong-Kong plus de 300 coolies chinois vers les champs aurifères australiens du Queensland.
En septembre 1858, le navire s'échoue sur un récif corallien de l'archipel de la Louisiade.
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Photo © Musée de Nouvelle Calédonie.
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Heidelberg, juillet 1900
Je referme le carnet de Luca.
Ma décision est prise, je vais retourner à Kapsu.
Mon bébé est là, il m’attend.
Des hommes en blouses blanches sont venus me chercher ce matin.
"J’ai appris autrefois, quand j'étais jeune,
À peindre des tableaux, de beaux tableaux corrects,
À jouer de belles sonates sans fausse note
-Sonate du Printemps, Sonate à Kreutzer -
Je courais dans le monde clair, ouvert
J'étais jeune, aimé, célèbre...
Par la fenêtre, toutefois, un jour,
Riant de ses mâchoires édentées,
La mort m'a regardé, et de ce jour
Le gel n'a plus quitté mon coeur.
Je me suis enfui,
J'ai couru, j'ai erré partout.
Ils m'ont rattrapé, ils m'ont enfermé
Année après année. Par la fenêtre,
Au-delà de la grille elle regarde.
Elle regarde et rit. Elle me connaît.
Elle sait.”
Photo 1 : Monnaie de coquillage Rongo, îles Salomon. © MAA Cambridge E 1902.190, photo de la base de données.
Photo 2 : Uli © Linden-Museum, Stuttgart, photo de l'auteure, juin 2022.
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Outre le temps passé à trouver un bateau et des hommes, il fallait encore de l’argent que nous n’avions plus.
Comme tous les patrons de firmes commerciales installées dans ces mers du Sud, Max Thiel recherchait des artefacts. Il était conscient que ses collecteurs rapportaient souvent des objets dignes de peu d’intérêt aux yeux des musées allemands auxquels il les vendait. Il proposa donc à Luca de travailler pour lui, à l’essai, espérant de lui des collectes de meilleure valeur. Thiel était certes lucide de l’ignorance qu’avait Luca de l’archipel, mais il pensait que son expérience de terrain avec ces quatre années passées dans le Sepik, et sa connaissance des artefacts, acquise lors de ses années de travail au musée Godeffroy seraient de bons atouts. Certes, l’expérience de Luca concernant les pièces de musée datait, mais dix années lui avaient permis d’acquérir un "œil" ; et puis il y avait sa motivation pour les objets de la région, plus qu’une motivation, un enthousiasme débordant qui jaillissait de sa personne et que Thiel avait bien ressenti.
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Lorsque nous arrivâmes en Nouvelle-Bretagne, Emma était remariée depuis peu ; Thomas était décédé en 1887 de tuberculose. Son nouvel époux, Paul Kolbe, était un ancien officier allemand qui avait travaillé en Nouvelle-Guinée en tant qu’administrateur colonial. Avait-elle eu cette folle intuition de femme d’affaires, que peu de temps après, l’administration coloniale allemande gérerait à proprement dit ces territoires et non plus les grandes compagnies commerciales ? Et de fait, cette nouvelle administration entérina toutes les possessions d’Emma…
Nous ne connaissions pas cette femme d’entreprise si ce n’est par la réputation qui la précédait. Quelque peu opportuniste et sulfureuse ! Mais comment en être autrement pour une femme qui avait construit ici un empire au sein même de pouvoirs étrangers et exclusivement masculins ?
Elle s’occupait de tout, tenait les comptes, supervisait personnellement le travail de la plantation. Mais il ne fallait pas se leurrer, la richesse était venue de ce qu’elle avait su exploiter sans faiblesse des centaines de travailleurs. On ne pouvait l’ignorer.
À l’instar des puissants, autour d’elle s’était construite une véritable cour dotée de privilèges, notamment pour ceux originaires des Samoa, proches de sa famille issue de l’une des grandes lignées ancestrales samoanes du côté de sa mère… enfin, c’est ce que la rumeur en disait. En fait, nous ignorions beaucoup des règles du petit royaume qu’elle avait su fonder loin de ses origines.
"Nous", c’est Luca et moi, Marie. À l’époque, mon compagnon se situait plutôt dans le sillon de ces botanistes-collecteurs, voire anthropologues-amateurs, avides de découvrir le monde, et comme eux, il avait rêvé de parcourir les mers. C’est par le biais des musées et plus particulièrement de l’histoire naturelle qu’il se retrouvait ici, en quête de spécimens botaniques et d’artefacts, plus officieusement de crânes humains. Cela faisait un an qu’il avait été embauché par la compagnie Hernsheim pour collecter des objets réalisés par les indigènes. Moi, je le suivais dans ce coin du bout du monde, tentant désespérément d’écrire des nouvelles sur les contrées que nous découvrions. Mais l’aventure est peuplée de quotidiens des plus banals, de journées entières où il ne se passe rien! Je tenais bien un journal noirci par quelques notes sur nos rencontres, mais rien de bien tangible ni de minutieux. La chaleur, et la fièvre qui survenait par intermittence dans des crises de malaria, ne m’incitaient qu’à une certaine oisiveté.
C’est par un Polonais du nom de Johann Stanislaus Kubary que Luca avait connu Richard Parkinson. Lorsque pour la première fois, c'était à Paris, Luca m'avait raconté sa rencontre avec ce Kubary, j’ai très vite eu l’intuition de l’influence de cet homme sur notre destinée. Une véritable prémonition.
Par un incroyable concours de circonstances (mais le monde des collecteurs constituait alors un microcosme), c’est aussi Kubary qui avait croisé le chemin de Richard Parkinson dans le Pacifique quelques années plus tôt. Il l’avait convaincu de le rejoindre dans l’entreprise pour laquelle il travaillait à ce moment là comme collecteur de taxes et inspecteur, la NeuGuinea Kompagnie.
C’est donc grâce à Kubary, ou à cause de lui, que nous nous retrouvions ici ce soir puisqu’il nous avait présentés à Parkinson, il y a un an de cela, et que de cette rencontre été né notre projet de venir vivre près d’ici, à Mioko précisément !
Je savais ce que Luca était venu chercher. Il avait suffi de quelques dessins pour rendre fou un homme, et cet homme, mon compagnon, espérait l’aide de Parkinson qui avait tant voyagé dans l’archipel, pour mieux comprendre la grande île qu’on apercevait au loin, encore mystérieuse pour nous, la Nouvelle-Irlande.
Dans la moiteur de ce soir de mai, tous ces hommes, allemands pour la plupart, que je rencontrais ici, étaient des aventuriers qui avaient accouru dans ce possible eldorado, un nouvel espace de jeu pour les plus explorateurs d’entre eux et que constituait la Nouvelle-Guinée allemande.
Comme dans un jeu de Monopoly, les compagnies commerciales s’étaient succédé dans ces territoires à la recherche de produits, sources de marges généreuses. Godeffroy avait été précurseur, mais à sa chute à la fin des années 70, d’autres avaient émergé telle la NeuGuinea Kompagnie dont le principal comptoir s’était installé dix ans plutôt à Finschhafen, un port de Nouvelle-Guinée proche de la côte sud de la Nouvelle-Bretagne.
Puis on avait vu s'implanter le comptoir d’une autre entreprise hambourgeoise en passe de devenir importante : la Hernsheim située à Matupi, une île de la Baie Blanche. Cette compagnie était, en cette année 1895, l’employeur de Luca.
Toutes les pièces de ce jeu qui allait devenir crucial à notre petite échelle, étaient en place.
à suivre...
Photo 1 : Plantation à Ralum © Richard Parkinson.
Photo 2 : Employés de la société commerciale de Hambourg Hernsheim & Co. à Matupi, Nouvelle-Bretagne, vers 1890. Le directeur général Max Thiel se tient sur la véranda tenant son chapeau dans une main, © Musée des archives Völkerkunde, Hambourg.
Photo 3 : Johann Stanislaus Kubary © Bishop Museum , date ?
Photo 4 extraite de Zootaxa 3511, Rüdiger Bieler & Richard E. Petit, 2012
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